Redéploiement des Faca et FSI : Mme Koyara, où sont donc passés les 5 milliards de recettes du Barc et des taxes aéroportuaires non reversées au Trésor ?

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Centrafrique : «  Il n’y a pas de restriction dans le redéploiement des FACA, c’est juste un manque de moyen », dixit Marie Noëlle Koyara ministre de la défense nationale

Le ministre de la Défense Nationale, Marie-Noëlle Koyara justifie le retard dans le redéploiement  des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) à Bambari et dans d’autres villes par le manque des matériels militaires et de moyen financier. Elle l’a fait savoir dans une interview exclusive accordée au RJDH la semaine dernière.

RJDH : Madame le ministre bonjour !

MNK : Bonjour !

: Madame la ministre de la Défense Nationale, la situation sécuritaire reste préoccupante à Bambari, ville déclarée sans armes il y a de cela 2 ans. Comment expliquez-vous cela ?

Je vous remercie pour la question.  Vous savez  lorsque vous dites que la situation sécuritaire reste préoccupante, mais le gouvernement est beaucoup plus préoccupé. C’est ce qui justifie les efforts qui sont en train d’être menés  par le président de la République Faustin Archange Touadera 1er chef suprême des armées. Aujourd’hui, la situation sécuritaire reste préoccupante à Bambari, ville déclarée sans armes il y a 2 ans et malgré le déploiement progressif des FACA à l’intérieur du pays.

 Mais à quand le redéploiement des FACA dans cette ville en  proie  à des violences ?

Nous avons fait l’exercice de voir combien pourrait coûter un programme de redéploiement conjoint Forces de Sécurité sur une période d’un an, il nous faut 150 millions de dollars. Et si nous voulons envoyer 100 éléments pour une durée de quatre(4) mois, il nous faut 250 à 300 millions. Donc comprenez que c’est vraiment couteux. Mais avec le peu que nous avons, le gouvernement est en train de tout mettre en œuvre avec le redéploiement à l’intérieur du pays.  Pour Bambari les choses sont en train d’être faites pour que Bambari soit effectivement ville sans armes.

 Votre ministère en collaboration avec celui de la sécurité publique vient d’organiser une table ronde pour le redéploiement des FACA et FSI. Pourquoi avoir organisé cette table ronde après celle de Bruxelles ?

Merci madame, la table ronde que nous avons initiée et je crois que dans très bientôt nous verrons les  premiers résultats de cette table ronde. Beaucoup de partenaires ont revu en hausse leurs moyens pour appuyer le gouvernement dans le cadre du redéploiement de l’autorité de l’Etat. Et le chef de l’Etat n’arrête pas de sensibiliser les partenaires dans ce sens. Au niveau technique, nous continuons à élaborer la stratégie et faire la sensibilisation et nous pensons que doucement nous allons relever le niveau de notre armée au service du peuple.

Les gens se plaignent de la façon dont les FACA font des patrouilles à Paoua. Y’a-t-il une ligne déjà tracée pour les patrouilles avec les forces de la Minusca ?

 Je doute fort que la population de Paoua se plaint. Au contraire, les informations que je reçois du travail des FACA conjointement avec la Minusca sont satisfaites. Ils font des patrouilles avec la Minusca parfois les FACA seules. Aujourd’hui, plus de dix milles (10000) déplacés sont rentrés chez eux.

 Pourquoi ne pas prendre l’exemple de la ville de Paoua et appliquer dans d’autres villes comme Bria ?

Je vous ai dit que nous sommes en train d’aller par étape. On aura quatre garnisons, Bangui, Bouar Ndélé et Bangassou. Bria va être couverte par la garnison de Ndélé.  On est en train d’aller par étape, puisqu’on n’a pas tous les moyens de notre politique. L’armée c’est une armée nationale qui doit être professionnelle, qui doit couvrir tout le pays. Donc, le redéploiement se fera en fonction des moyens.

Dans le cadre du projet pilote DDRR, aujourd’hui nous avons plus de deux cent cinquante (250) combattants qui sont actuellement dans l’armée. Et bientôt, dans le grand programme DDRR on aura encore les combattants dans l’armée où dans le corps habillé. Donc, ce n’est pas une armée qui dépend d’une région, d’une ethnie om d’une autre. Il n’y a pas de restriction dans le redéploiement de notre armée c’est juste un problème de moyens et de leur inculquer le professionnalisme d’une armée républicaine. Donc petit à petit tout le territoire sera couvert par les FACA et les FSI.

 Marie Noëlle Koyara nous vous remercions !

Je vous remercie aussi !

 

Propos recueillis par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho et Carine Estelle Mazoumoko.

RJDH

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