Centrafrique : Zokoué envoie ses enfants en France sous de fausses identités et se prépare à y trouver refuge

0
265

 

Depuis quelques jours, nous avons publié et continuons de faire paraître des articles sur le directeur général de la police, un certain Bienvenu Zokoué. Nous avons révélé que c’était dans la sous – préfecture de Bogangolo, située sur la route « La Nationale RN4 » à 80 Km au nord de Damara et à 156 Km de Bangui, qu’il avait commencé ses premiers pas dans la police nationale. Quelques années plus tard, grâce aux bénédictions d’un fils de l’ancien président François Bozizé Yangouvonda, il sera muté plus tard à la compagnie nationale de sécurité. Avec l’arrivée au pouvoir de l’Imposteur de Bangui, après avoir occupé les fonctions hautement sensibles de directeur de l’OCRB, il sera nommé directeur général de la police national, le samedi 3 novembre 2018. De 2016 à ce jour, il a gravi tous les échelons pour porter aujourd’hui le grade de contrôleur général de police, non pas pour avoir réalisé des actes héroïques dans le domaine de sécurité et de protection des populations civiles, mais plutôt pour avoir exécuté des ordres macabres à lui confiés par l’Imposteur de Bangui, de qui il prend des instructions et à qui il rend personnellement compte.

En effet, Bienvenu Zokoué est l’homme des basses besognes de celui qui s’était présenté comme le « Candidat des Pauvres », « l’homme de la rupture » et « l’homme de Union Sacrée » qui s’est mué fort étonnement au bourreau le plus sanguinaire du peuple centrafricain que le pays n’ait jamais connu. Embauché pour exécuter les instructions à lui dictées par l’Imposteur de Bangui, c’est un véritable tueur à gages, comme l’a défini Frédéric Dard, San – Antonio : Galantine de volaille pour dames frivoles, Fleuve Noir, 1987 : « Vous savez, dans les différents compartiments du crime, les tueurs à gages sont les plus difficiles à cadrer. Il n’y a rien de plus prudent, de plus méfiant, de mieux organisé. Ce qui les rend presque invulnérables, c’est qu’ils butent des gens qui n’ont aucun rapport avec eux et qu’ils n’ont jamais vus la plupart du temps ».

Justement, je ne l’ai jamais connu et ne l’ai jamais aperçu à l’Université de Kolongo où l’une des mes collègues, la belle Clotilde Gamo, et d’autres étudiants qui venaient après nous, deviendront plus tard de valeureux et brillants commissaires de police. Et c’est pour cette raison qu’il avait été mandaté pour procéder à mon enlèvement, le 2 octobre 2018, dans les locaux du Journal « Le Démocrate », quand il assumait les fonctions de directeur de l’OCRB, à la tête d’un véritable peloton d’exécution, composé d’une cinquantaine d’hommes lourdement assis à bord de deux véhicules de marque Toyota Nissan, type 4×4, BJ 80. Si j’avais été enlevé ce jour – là, j’aurais été torturé, sodomisé, émasculé, et froidement assassiné, comme l’avait été ce même jour dans les locaux de son ambassade en Turquie un certain Jamal Khashoggi, journaliste très critique de Washington Post, par des tueurs à gages envoyés par le prince saoudien MBS.

Fort malheureusement, beaucoup de Centrafricains n’avaient pas eu la même chance que moi et avaient été arrêtés arbitrairement, torturés, humiliés, tués et leurs corps entassés dans des sacs et jetés dans les eaux troubles de l’Oubangui, aux abords du cimetière de Ndrès et dans certains quartiers de la ville de Bangui. De fait, profitant de la promulgation du décret instaurant l’état d’urgence, suite à l’attaque de la ville de Bangui, le 13 janvier 2021, par les rebelles de la CPC, Bienvenu Zokoué avait excellé dans ses œuvres macabres. C’est l’histoire de ces dépouilles mortelles charriées de manière rythmique pendant ces périodes par les eaux troubles de l’Oubangui, racontée par des pêcheurs et des piroguiers. C’est aussi l’odyssée et les témoignages accablants et choquants de ces corps sans vie en état de putréfaction avancé, découverts aux abords du cimetière de Ndrès par des nettoyeurs, des passants et les habitants. C’est enfin les litanies des graves exactions commises par les FDSI et leurs alliés dans les villes sous leur contrôle sur les populations civiles depuis janvier 2021 à ce jour.

Par conséquent, au jour d’aujourd’hui, son nom figure en première place dans tous les rapports transmis par la Division des Droits de l’Homme de la Minusca, au secrétaire général de l’Onu à New – York, au haut – commissaire des nations unies à Genève et au procureur général près la cour pénale internationale. Cependant, l’homme n’en a que cure. Avec le déploiement des mercenaires du Groupe Wagner, il s’est laissé pousser des ailes et a fait de l’OCRB un centre de tortures et d’exécutions sommaires. Si certains détenus ont eu la vie sauve, après lui avoir versé directement d’importantes rançons ou par l’entremise de leurs parents, d’autres y sont morts suite à d’atroces supplices. Trop fier de s’être vu octroyer par l’Imposteur de Bangui, les pleins pouvoirs de « policer les activités politiques », l’homme non seulement traque les opposants, les leaders d’opinions et les professionnels des médias jugés trop critiques vis – à – vis du régime, mais aussi il en profite pour régler ses comptes avec ses ennemis ou ceux de son Patron, et pour organiser, d’un commun accord avec ses amis du Groupe Wagner, des opérations de rackettages, de braquages, en distribuant des armes à des jeunes gens, et d’enlèvements des commerçants et des gens en grands boubous plus ou moins friqués. C’est qui s’est passé tout dernièrement au Km5 et qui s’est par une grève des commerçants, selon les informations en notre possession.

Mais, en réaction à la détermination des rebelles de la CPC, de l’opposition démocratique et de la majorité des centrafricains à obtenir la démission de son patron, suite à la décision du gouvernement Joe Biden de bouter les mercenaires du Groupe Wagner de la RCA, il a réussi secrètement à faire délivrer à ses enfants des visas d’entrées dans l’espace Schengen, notamment en France, sous de fausses identités. Et ceci, dans l’espoir de trouver refuge plus tard dans la Patrie des Droits de l’Homme, comme certains de ses prédécesseurs. S’il pense que c’est de cette manière qu’il échappera à l’Epée de Damoclès qui pèse sur sa tête, mal lui en prendra, car, en sus de ce que la France le considère comme l’un des proches collaborateurs directs de Touadéra et un pro – wagnérien zélé et zélateur, les Centrafricains de la Diaspora sont déterminés à travailler à l’expulsion de ses enfants et à son arrestation par la CPI dans les meilleurs délais.

La rédaction

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici