Dans un article intitulé : « Le massacre de Goré : le gouvernement brise le silence », publié le 11 mai 2023, le journal en ligne Tchadinfos a révélé que, « suite au massacre de la population de plusieurs villages environnants de Goré dans la province du Logone oriental survenu les 8 et 9 mai, le gouvernement a réagi officiellement. Pas par la voix de son ministre de la Communication mais par celle du ministre de l’Administration du territoire, Limane Mahamat.
Au cours d’un point de presse tenu ce 11 mai, le ministre de l’Administration du territoire a déclaré que le gouvernement maîtrise la situation. Selon lui, le maillage du dispositif sécuritaire a été réévalué pour faire face à toute autre incursion. A ce point de presse, le ministre a de même présenté ses condoléances à la population endeuillée.
En début de la semaine, des hommes armés ont fait incursion dans plusieurs villages du département de la Nya-Pendé tuant une trentaine de personnes, selon les sources locales. Le mobile de leur acte n’est pas officiellement avoué. Leur acte a provoqué l’indignation des Tchadiens. Les ressortissants de la localité avaient même condamné le silence du gouvernement et demandé que justice soit être faite ».
Du côté du gouvernement centrafricain, c’est le silence total. Ni le porte – parole du gouvernement Serge – Ghislain Djorie ni le ministre des affaires étrangères, la grande gueule du pouvoir de Bangui, Sylvie Baïpo – Témon, ni le ministre de l’intérieur et de la sécurité, à l’exemple de son homologue tchadien, n’ont daigné ouvrir la bouche afin de situer le peuple centrafricain et la communauté internationale sur ce qui s’est effectivement passé, ces derniers temps, dans cette partie du sud du Tchad, attenante à la préfecture de l’Ouham – Pendé. Et pourtant, selon un reportage de RNL, le premier adjoint au maire de la ville de Paoua a rapporté que ces rebelles tchadiens, après leurs crimes crapuleux commis sur le territoire tchadien, se sont ensuite violemment pris à des habitants de sa localité et ont occasionné plus de treize (13) pertes en vies humaines. Pour ce faire, elle a non seulement lancé un appel patriotique au gouvernement, mais surtout elle a déclaré que la présence des ces rebelles sur notre sol risque de créer de tensions inutiles entre notre pays et le Tchad.
En dépit de cette sortie médiatique et de ces témoignages probants, l’Imposteur de Bangui qui aurait donné, d’après les renseignements de sources policières et militaires, officieusement son accord au gouvernement tchadien de pénétrer sur le territoire et de poursuivre jusques dans leurs derniers retranchements les auteurs de ces crimes, n’a pas eu assez de couilles pour s’exprimer officiellement sur cette affaire dont la culpabilité incomberait directement à ses mercenaires du Groupe Wagner qui ont toujours manifesté la volonté de déstabiliser le régime du président Mahamat Kaka. Pis, la Minusca qui, dans un communiqué de presse dûment signé par son porte – parole Hippolyte Donossio et publié le 11 mai 2023, s’est targuée d’avoir déployé ses troupes dans la ville de Tiringoulou, tombée entretemps sous le contrôle des rebelles, pour assurer la protection de la population conformément à son mandat, est restée fort étonnement, elle aussi, silencieuse. Pourquoi, alors, avoir mobilisé d’importants moyens militaires pour intervenir à Tiringoulou dans la Vakaga, et adopter une posture de non – réactivité face aux tueries de masse qui se sont produites dans la préfecture de l’Ouham – Pendé ? Pourquoi cette politique de deux poids deux mesures ? Ayant opté de soutenir le pouvoir illégitime de l’Imposteur de Bangui qui n’a jamais été élu mais qui a plutôt été déclaré élu par l’ANE par seulement 17% du corps électoral à l’issue des élections groupées du 27 décembre 2020, marquées particulièrement par des actes de graves et flagrantes irrégularités et desquelles plus de 300.000 Centrafricains ont été délibérément exclus, ne se devait – elle pas de combattre la CPC et faciliter la reconquête de la ville de Tiringoulou ?
Tout simplement parce que la Minusca et ses troupes collaborent étroitement avec les « affreux blancs » du Groupe Wagner. De ce fait, intervenir militairement dans la zone de Paoua signifierait tourner le dos à l’Imposteur de Bangui, marcher sur le territoire d’un partenaire et nuire à son projet de déstabilisation du Tchad.
La rédaction