CENTRAFRIQUE: DÉCLARATION DU GERDDES RELATIVE A L’ACCORD POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION SIGNÉ LE 06 FÉVRIER 2019 ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES GROUPES ARMÉS

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Les Membres du Groupe d’Etudes et de Recherches sur la Démocratie et le Développement Economique et Social en Centrafrique (GERDDES), réunis en Assemblée Générale, adoptent la déclaration dont la teneur suit:
1-Saluant les efforts ayant abouti à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation en RCA le 06 février 2019, le GERDDES note cependant que les premières actions de sa mise en œuvre violent les principes élémentaires de l’éthique, de l’épanouissement social et le respect du cadre législatif et réglementaire en vigueur en République Centrafricaine.
2-Prenant acte de la formation du gouvernement intervenue le 22 mars 2019, le GERDDES regrette non seulement le caractère non inclusif de sa composition mais aussi la violation du critère d’intégrité et de compétence dans le choix de ses Membres.
3-Prenant en outre acte de la vague des nominations à la Présidence de la République, à la Primature et dans certaines institutions, le GERDDES s’indigne de la prime ainsi accordée à la criminalité et à l’impunité par la désignation des criminels de sang à des hautes fonctions de l’Etat en violation de l’alinéa 3 de l’article 28 de la Constitution du 30 mars 2016 qui interdit aux auteurs, co-auteurs et complices de coups d’état et rébellions d’exercer toute fonction publique dans les institutions de l’Etat.
4-Rappelant la nécessité d’appliquer de bonne foi ledit Accord, le GERDDES souhaite vivement que des dispositions soient prises pour l’application effective de l’article 5 de l’accord qui impose entres autres la dissolution des groupes armés dans un délai de trois (03) mois.
5-Ayant suivi la décision de la Cour Constitutionnelle suite à la saisine de M. Joseph BENDOUNGA, le GERDDES se demande à quelle Institution reviendra alors la mission de vérifier la conformité d’un accord politique avec la Constitution. Le GERDDES estime en conséquence que s’il y a vide juridique en la matière, qu’il conviendrait de le combler afin de garantir le respect de la Constitution./ Fait à Bangui, le 12 avril 2019
Le GERDDES Centrafrique
Source: MEDIAS+

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