Soudan : le grossier mensonge du ministre de la communication et des médias

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C’est aujourd’hui 27 août que débute la rencontre entre le panel d’experts de l’Union africaine et les 14 groupes armés qui sévissent dans le pays. Une rencontre axée sur les revendications des groupes rebelles.

C’est à Bouar, dans le nord-ouest de la République centrafricaine, que l’Union africaine et les 14 groupes armés se rencontrent. Censée faciliter le dialogue entre ces derniers et le gouvernement, l’Union africaine leur remettra ce 27 août la synthèse de leurs revendications.

Si un point d’accord est trouvé à l’issue des trois journées de négociations, le panel de facilitation du dialogue pourra avancer vers une nouvelle étape qui sera de présenter les revendications au gouvernement. Francis Che, Porte-parole de l’Union africaine en Centrafrique :

« Le panel de facilitation a récolté les revendications de chaque groupe armé. Elles ont fait l’objet d’un document unique qui sera présenté à chacun des représentants de ces groupes pour voir s’ils se reconnaissent dans le document. Ce document sera ensuite remis au gouvernement et plus particulièrement au président de la République comme base de négociations entre les deux parties. »

La crainte des Organisations de la Société Civile

Alors que les revendications sont pour l’heure inconnues, certains membres de la société civile redoutent que des chefs de groupes bénéficient d’une amnistie. Notamment depuis la publication d’un document le 22 août, faisant état de 12 revendications non-négociables parmi lesquelles figure l’amnistie généralisée. Et si l’authenticité du document a été invalidée par certaines sources au sein des groupes rebelles, l’avocat Matthias Morouba, président de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme, reste inquiet concernant l’issue des négociations.

« Le gouvernement qui a accepté de négocier peut-il donner son accord sur ces revendications ? C’est la raison pour laquelle nous estimons que l’initiative africaine et sa feuille de route constitue un nouveau piège pour le peuple centrafricain, sinon au gouvernement, contre lequel nous nous élevons », indique-t-il. 

Une énième tentative de sortie de crise 

L’Initiative africaine n’est pas sa première tentative politique de sortie de crise en République centrafricaine. Brazzaville en 2014, Nairobi en 2015, San Egidio en 2017, tant de négociations qui ont abouti sur des accords non respectés jusqu’alors.

Deutsche Welle

Centrafrique : Khartoum abrite une rencontre entre les groupes armés et le régime de Bangui

Khartoum, 28 aout 2018 (RJDH)—Une délégation des chefs rebelles centrafricains se trouve depuis le 27 aout à Khartoum, capitale soudanaise pour des négociations en vue de la signature d’un accord pouvant faciliter la paix dans le pays. Les pourparlers s’ouvrent ce 28 aout 2018.

Cette initiative est portée par les partenaires russes en Centrafrique et au Soudan avec l’appui des autorités soudanaises. Durant trois jours, des négociations intergroupes armés et Bangui seront menées en vue de la signature d’un accord de paix pour la Centrafrique, pays qui est frappé par les violences depuis 2013.

Plusieurs chefs rebelles influents seraient déjà à Khartoum. De sources bien informée, Maxime Mocom, de l’aile dure des miliciens Anti-Balaka est surplace. Noureddine Adam serait aussi attendu, d’après les informations en notre possession. Quelques leaders politiques des mouvements armés prendront part aux discussions.

La démarche russe pourrait bien être interprétée comme une initiative parallèle à celle de l’Union Africaine. Mais, selon des sources proches du système russe à Bangui, les discussions de Khartoum sont organisées pour faciliter celles qui se préparent à Bangui dans le cadre de l’initiative africaine.

La rencontre de Khartoum est organisée au lendemain des discussions entre le Panel des facilitateurs de l’Union Africaine et des groupes armés à l’ouest du pays.

La rédaction

 

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