RCA: NOURRÉDINE ADAM PRÉSENT AU QUARTIER BALÉ OTA, LA GUERRE DE BAMBARI AURA BIENTÔT LIEU

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Avec la présence signalée des seigneurs de guerre Nourrédine Adam et ses hommes du FPRC à Bambari, ce qui se passe actuellement en RCA et particulièrement à Bambari n’est pas seulement une simple manifestation d’humeur avec des revendications politiques – une centaine, exprimée par les groupes armés -, ni une petite réaction de mercenaires en quête d’espace vital et de positionnements pour leur permettre de piller à volonté les ressources naturelles que regorge le pays et qui aiguisent tous les appétits. C’est une rébellion qui vise à la fois la reconquête d’un pouvoir perdu et le génocide, autrement dit l’élimination physique des populations non musulmanes en vue de l’occupation prochaine des régions entières par les seuls sujets musulmans venant de partout.
C’est donc une véritable guerre où tous les coups et moyens de nuire à toute une population sont permis, surtout que ces populations sont réfractaires à la religion musulmane à plus de 98%. Le gouvernement doit prendre des mesures pour s’imposer militairement, avec l’appui des soldats du Portugal, du Népal, du Rwanda et de la Fédération de Russie, pour ne citer que ces pays qui luttent efficacement contre le terrorisme et ne sont pas prêts à supporter le génocide, quelle que soit la manière, au lieu de faire la politique d’autruche et laisser massacrer des paisibles et innocentes populations.
En effet, après la cuisante défaite subie par le mercenaire peul nigérien Ali Darass Mahamat et ses éléments dans leur fief qui est le village Gbokolobo le week-end dernier, le chef du groupe armé dénommé FPRC, Nourrédine Adam et ses hommes sont venus jusqu’à Bambari centre dans la nuit du samedi 12 janvier avec un renfort venu de Bria, nous apprennent plusieurs sources crédibles. Quatre(4) véhicules remplis d’hommes lourdement armés et dotés de missiles «SOL-AIR» pour abattre l’hélicoptère du contingent portugais de la Minusca seraient aperçus à Bambari tard dans la nuit du samedi 12 janvier dernier.
Dans la soirée du lundi 14 janvier, c’est une colonne de véhicules bourrés d’éléments du FPRC qui est encore arrivée à Bambari. Selon plusieurs sources concordantes et dignes de foi, l’objet de la présence de Nourrédine et ses hommes à Bambari est de venger la défaite subie par leur allié Ali Darass les 9 et 10 janvier à Bambari, et les 11 et 12 janvier à Gbokolobo.
Pour ce faire, les malfrats proposent d’attaquer simultanément avec des armes lourdes:
-le commissariat de police;
-la base des FACA;
-le camp de la gendarmerie;
-la base de la Minusca;
-l’évêché et la cathédrale de Bambari qui abritent un grand site des déplacés.
Informée de la présence de ces donneurs de la mort, la population de Bambari est en train de se vider depuis hier.
Les mêmes sources indiquent qu’en attendant le déclenchement des offensives, Nourrédine Adam et ses hommes se seraient cachés au quartier Balé-Ota à Bambari centre, dans l’auberge dénommée Pèndèrè tenue naguère par Thezc Bolingo, face à l’agence Telecel, vu que les anciennes bases UPC sont toutes détruites sinon occupées par les soldats portugais et centrafricains.
Il convient de signaler aussi que les anti-balakas en éveil depuis les hostilités du 9 janvier ont arrêté le lundi 14 un homme suspecté d’appartenir au FPRC, le groupe armé de Nourrédine Adam. Ils ont conduit le suspect à la gendarmerie mais bizarrement, une autorité judiciaire aurait ordonné la mise en liberté de ce suspect, au lieu de le transférer à Bangui pour des besoins d’enquêtes dont l’issue pourrait déboucher soit sur une inculpation ou alors sa relaxe pure et simple. Le ministre de la Justice, le bureau de l’Assemblée nationale et le chef de l’Etat doivent prendre leurs responsabilités pour que ce suspect ne fasse l’objet d’une libération hâtive dont les conséquences pourraient être très dangereuses pour l’avenir de la paix en Centrafrique.
Les autorités du pays et la Minusca doivent également prendre leurs responsabilités pour bouter les éléments de l’UPC d’Ali Darass hors de Ngakobo et de Kouango où ils continuent de régner en maîtres absolus en imposant des barrières payantes et des taxes de 400.000 FCFA aux gros véhicules chargés. En chassant les éléments de l’UPC de leurs positions, la Minusca aurait dû mettre ses hommes au croisement Ngakobo afin que finissent les rackets sur la voie publique, rackets qui leur procurent des moyens importants pour continuer leurs sales boulots.
Les policiers, gendarmes et soldats FACA devraient également aller retirer le drapeau français qui flotte sur le quartier Bornou à Bambari.
Si ces quelques mesures ne sont pas prises en urgence, une véritable guerre sera déclenchée à Bambari dans les prochains jours. L’oracle a parlé.
Moussa Ango-Brotto, in: Médias Plus N°2061 du Mercredi 16 Janvier 2019

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