Centrafrique : M. Dondra, exigez le reversement de la somme de 500 millions de Fcfa perçus par Féizouré au Trésor Pulic !

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Après plus de deux années de gestion des affaires de la cité par le régime démocratiquement élu du candidat des pauvres, Faustin Archange Touadéra, il ne fait désormais plus aucun doute que le gouvernement Sarandji n’est constitué que d’une bande d’arrivistes, de hors – statut et de prédateurs.

Ignorant tout des règles élémentaires d’organisation d’un Etat, ils ne sont pas là pour travailler effectivement et ardemment au relèvement du pays, au retour de la paix et à l’amélioration des conditions de vie des centrafricains, de l’est à l’ouest du sud au nord, sans exclusive. Ils ont uniquement été cooptés et désignés pour leur maitrise des techniques de prédations, leur capacité en sciences de la fourberie et du non – respect de la parole donnée et pour leur savoir – faire exceptionnel en pratiques d’extractions journalières et irrégulières des maigres ressources du contribuable de la caisse de l’Etat. Non pas dans le but de les affecter dans l’exécution d’une dépense prioritaire, c’est – à – dire pour cause d’utilité publique, tel que l’accès des couches les plus vulnérables à l’eau potable et à l’électricité, mais tout simplement pour les utiliser à des fins personnelles, catégorielles et matérialistes.

C’est de ces laideurs dont fait preuve actuellement le ministre de l’agriculture, un certain Féizouré, à qui une enveloppe d’un montant d’un demi – milliard de Fcfa a été déchargée dans le cadre de l’organisation des festivités de la JMA, prévue  à Bambari du 10 au 11 janvier 2019. La cérémonie initialement prévue ayant été annulée du fait de l’attaque de la ville par les éléments de l’UPC d’Ali Darass et de leurs mercenaires tchadiens, nigériens et soudanais, et les dépenses y relatives n’ayant pas été réalisées pour cas de force majeure, il lui est fait obligation de reverser sans aucune forme de procédure  cette si importante somme  d’argent, à un moment où les recettes publiques  se font rares et où des milliers de familles déplacées sont abandonnées à elles – mêmes et dépourvues de tout, au trésor public, 48 heures plus tard, avec un acquit libératoire dûment signé et à lui remis  par le caissier principal.

Ainsi fait, cet acte patriotique et républicain aurait dû permettre au ministère des finances et du budget et au gouvernement de disposer de nouvelles entrées et  d’utiliser ces ressources dans des actions humanitaires afin de soulager un tant soit peu la souffrance de  bon nombre de nos compatriotes à Bambari, Bakouma, Alindao, Batangao, Ippy et ailleurs. Malheureusement, non tantum, l’homme avec la complicité active du président de la République et du premier ministre se tait fort étonnement, sans doute préoccupé qu’il est à se faire délivrer par certains opérateurs économiques véreux de la place des fausses factures pour les présenter, au cas échéant, comme pièces justificatives de dépenses fictives, sed etiam il semble exploiter le silence assourdissant et inacceptable  du ministre des finances et du budget, Henri Marie Dondra. Si pour Touadéra et Sarandji, leur responsabilité dans le refus de leur ministre de l’agriculture à procéder à la restitution de ces fonds  serait plus  difficile à établir, il ne saurait en être de même pour le ministre des finances et du budget.

En effet, comme partout ailleurs et dans les pays qui sont dépourvus de ressources financières, minières et énergétiques mais qui ont réussi contre toute attente à obtenir une place dans la caravane humaine du progrès, il incombe au ministre des finances et du budget la lourde responsabilité de collecter les ressources inscrites chaque année dans la loi de finances et de les affecter dans l’exécution des dépenses, en tenant compte des priorités des politiques nationales du développement. Le faire de cette manière, c’est veiller à ce que les fonds publics ne soient pas dilapidés ou utilisés à des fins éminemment étrangères aux intérêts de la collectivité,  contrairement au noble  principe de la discipline budgétaire et de  l’allocation stratégique des ressources propres pour la réalisation des prestations de services publics.

Ce qui signifie que si cette importante somme d’argent avait été effectivement utilisée pour la bonne organisation de la JMA, il n’y aurait pas eu de contestation – même si dans le contexte de crise sécuritaire actuel son décaissement peut être considéré par des experts budgétaires  comme une fuite de fonds publics -. Mais là où le bât blesse, c’est la non – tenue de la cérémonie et la non – exécution de toutes les dépenses y relatives.  De ce fait, ne pas restituer ces fonds ne constitue ni plus ni moins qu’un acte de crime économique et cela s’appelle tout simplement détournement des fonds publics.

Au lieu  donc de passer  tout  son temps à payer des compatriotes pour épier les gestes et les sorties de Jean – Paul Naïba sur les réseaux et d’en faire une obsession à longueur de journée, il ferait mieux non pas de donner une fois de plus  de  l’argent à des internautes qui ignorent tout des règles très complexes des finances publiques et du droit budgétaire pour soigner son image, l’aduler et le présenter comme celui qui en deux années a fait de la RCA les Seychelles ou l’ïle Maurice de toute l’Afrique centrale – ce qui n’est qu’un grossier tissu de mensonges puisque la population centrafricaine  manque de tout et que le pays ne survit que grâce aux subsides de la communauté internationale et aux bonnes humeurs du FMI et de la BM- , mais d’ordonner à son collègue Féizouré de reverser la totalité de l’enveloppe des 500 millions de Fcfa, dans un délai de 48 heures au trésor public. Passé ce délai, la loi l’autorise à commettre en mission dans ce département l’inspection générale dont les cadres sont payés à ne rien faire.

C’est ce que faisait régulièrement Alexandre Banza, Jean – Lous Gervil Yambala, Emmanuel Dokouna et l’intrépide secrétaire général des finances Dénis Wangao – Kizimalé. Et c’est cela être un vrai ministre des finances et du budget, c’est – à – dire celui qui traque les débiteurs  de l’Etat et combat les propensions à la corruption, à la dilapidation, et aux actes de malversations financières. Et non un talibé sébile à la main, ami et parrain des contribuables véreux et des liquidateurs des fonds publics.

Jean – Paul Naïba

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