Centrafrique : De la fierté à la honte et de la gloire au déshonneur : en sommes – nous conscients, nous, Centrafricains ?

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 DE LA FIERTE A LA HONTE ET, DE LA GLOIRE AU DESHONNEUR : EN SOMMES-NOUS CONSCIENTS, NOUS CENTRAFRICAINS ?

INTRODUCTION

 

L’on n’en dira jamais assez sur ce qui se passe en République centrafricaine des décennies durant. Depuis les années 1979 avec la chute de l’Empire, le 29 Septembre de cette même année, tout porte à croire avec raison, que les germes de la destruction inoculés par l’ ‘‘opération Baracuda’’ se sont développées, sont devenus de puissants virus profondément ancrés en République Centrafricaine.

Depuis cette année jusqu’à maintenant, il y quarante-quatre (44) ans exactement, tous les changements politiques ou de régimes se sont faits par la voie de la destruction : destruction physique et matérielle, ou, destruction morale, culturelle et éthique.

De par ces méthodes et principes d’accès au Pouvoir et / ou à la richesse et aux prestiges, est né et s’est développé une nouvelle forme de pensées et de comportements qui tranchent net entre les Centrafricains d’hier, de l’Oubangui Chari précisément et les Centrafricains d’aujourd’hui.

Les contrastes et les paradoxes qui découlent de ces nouveaux comportements, c’est que de plus en plus, les Centrafricains, surtout l’homme politique et l’éclairé parlent de paix mais agissent conflit. Ils parlent de vérité et de justice mais ils sont eux-mêmes moteurs et artisans de l’injustice et du mensonge.

Ainsi, de la considération due aux Centrafricains d’hier, bien éduqués et civilisés et, qui faisait la fierté du pays tant au plan national qu’à l’extérieur du périmètre national, l’on est arrivé à la déconsidération des Centrafricains dans les mêmes sphères à cause des comportements amoraux et immoraux qui les caractérisent pour ne pas parler d’incivisme ni d’indiscipline désormais.

De la ‘‘fierté à la Honte’’ et, de la ‘‘Gloire au Déshonneur’’, est une série de questions que le Cercle des Ecrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC), dans sa lutte contre les antivaleurs à tous les niveaux voudrait bien poser à la conscience individuelle et collective des Centrafricains, gouvernants et gouvernés, parents et enfants mais surtout, aux gouvernants et aux parents à qui revient la responsabilité première de la vie des enfants, de la vie du peuple et de celle de la nation Centrafricaine.

A travers ce questionnement, le Cercle voudrait inviter les Centrafricaines et Centrafricains à interroger chacune et chacun, sa propre conscience, cette voie intérieure immortelle et céleste qui pousse quelqu’un, un être humain à avoir des jugements de valeurs sur ses propres actes et sur le monde, et qui lui permet de connaître et de distinguer le sens du bien et du mal.

Et, dans le cas où notre conscience individuelle et collective de Centrafricain n’est pas encore émoussée ni altérée, nous devons tous regarder les réalités et la vérité en face, et, prendre la mesure de nos actes et actions de destruction en nous posant les questions suivantes :

1)  Qu’est-ce que la destruction des édifices et Institutions a apporté au pays et au peuple depuis 1979 ?

Pour assouvir nos soifs politiques dans l’un ou dans l’autre sens à savoir, conquérir le pouvoir ou le conserver, nous avons commencé dès 1979 à détruire et à démolir :

  • L’UCATEX (Usine Centrafricaine de Textile), l’usine qui fabriquait les pagnes Wax et Super Wax à Bangui ;
  • La SOCACIG (Société Centrafricaine de Cigarette), qui fabriquait les cigarettes toutes gammes ;
  • La MANUCACIG (Manufacture Centrafricaine de Cigares), qui fabriquait les cigares ;
  • L’ICAT (Industrie Centrafricaine de Textile), qui fabriquait les couvertures, bandes, Jean… ;
  • La SETAC (Société d’Exploitation de TABAC en Centrafrique) qui assurait la culture du tabac et la transformation en cigares ;
  • La BATA, qui fabriquait les chaussures (SAMKI) ;
  • HUSACA (Huilerie Savonnière Centrafricaine), qui fabriquait de l’huile et du savon ;
  • La SARQUI, qui fabriquait le beurre ;
  • L’Huilerie de Péndé ;
  • L’Horcen qui montait les montres ;
  • La CICI qui montait les vélos et les motos ;
  • L’ORD (Office Régional de Développement), qui organisait les Coopératives Agro-Pastorales ;
  • Le BDPA (Bureau du Développement de la Production Agricole), qui encadrait les paysans…

 

Les Entreprises et Industries non limitatives qui précèdent embauchaient des Centrafricains en nombre important mais bien important et, participaient au relèvement et au développement de l’Economie du pays. Depuis qu’elles ont été détruites, rien n’a été reconstruit. Car, il est facile de détruire mais, difficile de reconstruire. Tout comme l’on sait quand on fait éclater les conflits et guerres mais l’on ne sait pas quand ils prendront fin.

En dépit du poids énorme de pauvreté que ces destructions imposent au pays et aux populations, les politiciens continuent de détruire ce qui a survécu ou, que l’on a tenté de réaliser à savoir la SOCOCA de Bossangoa et le poste Douanier de Béloko récemment.

2)  A quoi a servi réellement la destruction du tissu de l’unité nationale ?

L’unité nationale légendaire qui a facilité et favorisé le développement spectaculaire de notre pays au point qu’il fut appelé : ‘‘Suisse Africaine’’, le ‘‘Havre de la Paix’’, a été désarticulée, détruite et phagocytée par les hommes politiques et pour des intérêts égoïstes et égocentriques.

La floraison des partis politiques sans fondements idéologiques tout comme, celle des organisations de la société civile avec des leaders aux moralités douteuses, le tout doublé par la kyrielle de la presse de propagande ont été les moyens utilisés pour détruire l’unité nationale avec des répercussions sur l’unité de l’Eglise.

Et, la détérioration de l’unité nationale empêche tout élan et tous les efforts de développement car, rien ne peut se construire ni se réaliser dans la division, quelle que soit la masse de somme d’argent que l’on peut mobiliser à cet effet.

3)  Nos accusations contre des Dirigeants et Etats tiers sont-elles fondées et justifiées ?

Ces accusations constituent une fuite en avant, un paravent pour couvrir nos propres irresponsabilités et incompétences face à notre destin commun. De nombreux Etats parmi lesquels, ceux que nous indexons aujourd’hui (France, Russie, Rwanda) étaient présents en Centrafrique sous le régime du Président puis Empereur BOKASSA de 1966 à 1979.

Avec des cadres sérieux et compétents, pensant et agissant pour le peuple et pour le pays, les intérêts de la République Centrafricaine étaient bien défendus et ont permis de réaliser de nombreuses structures de développement sur tous les plans. Rappelons-nous des réseaux aériens, fluviaux et routiers bien garnis avec des avions corvette, une dizaine de bateaux, des grands bus qui desservaient le pays (CNTR)…

Tout cela n’a été possible que grâce aux vertus du travail (Opération Bokassa) et à la lutte farouche contre le vol, le détournement des deniers publics et la corruption (la prison et l’ablation de l’oreille droite). Aujourd’hui, nous avons renversé l’ordre des choses et notre seule arme de défense, c’est l’accusation, ce sont les autres mais jamais nous. Hélas ! Il n’y a qu’à regarder comment les autres ont assuré les relais en les améliorant au mieux à l’exemple de la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Congo, pour ne citer que ces pays-là.

En politique, c’est le jeu des intérêts qui compte. Tous les Etats, grands ou petits au monde, recherchent et défendent les intérêts de leurs pays et peuples respectifs. Les Centrafricains se doivent de le comprendre et d’en tenir compte dans la gestion des ressources humaines et géostratégiques à tous les niveaux en respectant les critères compétences, intégrité, loyauté, fidélité et autres.

4)  Pourquoi a-t-on rejeté les positions patriotiques des sieurs ABDOULAYE MISKINE et du feu SIDIKI après la signature des Accords de Khartoum ?

Il est intéressant de rappeler pour mémoire d’homme que :

Aussitôt après la signature des accords de Khartoum, le Général ABDOULAYE Miskine avait refusé d’occuper le portefeuille de Ministre de la Modernisation de l’Administration que le Gouvernement de la République lui avait confié. Il a soutenu son refus par le fait que ses compétences et valeurs étaient attendues sur le terrain pour ramener la paix définitive au pays et non dans le bureau et, a estimé que ce n’était pas dans ce sens qu’ils se sont entendus à Khartoum ;

Quelques années plus tard mais très exactement aux approches des élections de 2020-2021, c’est Monsieur SIDIKI des 3R (Paix à son âme) qui monte au créneau devant des imminents Ministres de la Justice et de la Sécurité, leurs Excellences ABAZENE DJOUBAYE et Henri WANZET LINGUISSARA et en présence des Ambassadeurs, garants et facilitateurs des Accords de Khartoum, pour déclarer haut et fort que : « Les élections n’étaient pas la solution aux crises Centrafricaines ;… il y a trop d’armes dans le pays et qu’il fallait commencer par là ;… en quatre (04) ans le gouvernement n’a rien fait… ».

Qui, en dehors des populations meurtries les a entendus et écoutés ? Pourtant, l’histoire leur donne entièrement raison aujourd’hui. Personne, de ceux qui ont la responsabilité du peuple et celle de la nation, ni de ceux qui semblent œuvrer pour la paix, la sécurité et le bien être de Centrafricains. Et pour quelles causes ?

La paix de retour en Centrafrique est perçue comme synonyme de fermeture des entreprises pour cas de faillite ; comme la mise en chômage technique de milliers de travailleurs et experts ; comme fermeture des grandes industries pour défaut de la matière première etc…

Les rapports de ‘‘the Sentry’’ sur la RCA en disent long.

5)  A quoi ont servi et servent les mercenaires et armes importés en Centrafrique des décennies durant ?

Dans le seul but de chasser un Président du Pouvoir ou de tenter de conserver le Pouvoir aussi longtemps que possible, des mercenaires étrangers et des armes de tous calibres ont été importés de part et d’autre dans le pays.

Mais, une fois l’opération de conquête, de reconquête ou de conservation du Pouvoir réussie ou échouée, ces mercenaires et armes ne sont plus intéressés par le Pouvoir mais plutôt, par les richesses et ressources du pays avec la complicité et l’appui d’un petit groupe de Centrafricains inféodés au Pouvoir et à la mafia.

Pour preuve et pour s’en convaincre :

Tous les sites miniers (or, diamant, mercure, coltan, uranium) sont contrôlés et gérés par les mercenaires structurés et les rebelles. Le cas du site d’or de NDASSIMA est très parlant, et criard ;

Toutes les forêts sont en voie de disparition à cause des coupes anarchiques et en vitesse des bois qui sortent en grumes ou en charbon pour l’extérieur. Dans peu de temps, la zone de Boda et celle du village Liby PK 120 sur l’axe Bangui – Sibut deviendront désertes à l’allure où le bois se transforme en charbon ;

La faune, la flore, les champs détruits, les éleveurs locaux spoliés de leurs bétails, les femmes et les filles violées, les villages incendiés et des paysans tués au goût des caprices des rebelles se considérant en territoire conquis…

Qu’il s’agisse des richesses minières et forestières ou qu’il s’agisse de la faune et de la flore exploitées à ciel ouvert et qui génèrent des sommes inestimables, aucune retombée pour l’Etat propriétaire de ces biens ni pour les populations bénéficiaires et héritières en terme d’infrastructures sociales (écoles, routes, hôpitaux, habitats, points d’eau etc…).

6)  Des Centrafricains, Civils ou militaires peuvent-ils faire et réaliser dans un pays tiers ce que les autres font ici en Centrafrique ?

Au regard de tout ce qui se passe actuellement en République Centrafricaine et, en analysant lucidement, tout ce que les Centrafricains vivent dans leur chair et tout ce que l’on leur demande d’endurer au prix de leur sueur, de leurs larmes et de leur sang, L’on est en droit de se poser la question de savoir si des Centrafricains, civils ou militaires, prenaient des armes pour s’installer sur une partie d’un pays tiers de l’Afrique et organiser ce que les mercenaires étrangers font des années durant en Centrafrique ;

Recevront-ils les mêmes accueils réservés aux mercenaires en Centrafrique ?

Exploiteront-ils allègrement les richesses dudit pays ?

Bénéficieront-ils de l’appui et collaboration des autorités politiques et administratives ou militaires dudit pays ?

Les instances de l’Union-Africaine et de l’ONU les aideront-ils à signer des accords avec les Autorités dudit pays ?

Les Forces de Défense et de Sécurité dudit pays se comporteront-ils en amis ou partenaires avec eux ?…

Sans attendre de réponses à ces questions, le sentiment profond qui se dégagerait chez le Centrafricain à la conscience éveillée et aimant son pays et son peuple, c’est d’implorer la terre, si elle pouvait lui vomir des braves et vaillants soldats d’hier parmi lesquels, les officiers Supérieurs et officiers MAZI, NDOUGOU, NDJENGBO, SEREGAZA, ABDEL- KADER, KATHOS et autres que la mort a ensevelis en elle pour le sauver de cette humiliation sans précédente.

7)  Les organisations de haine et d’insultes peuvent-elles garantir la conservation ou la conquête du Pouvoir et la prospérité de la République Centrafricaine ?

En marge des mouvements de rébellion et les contrats avec les mercenaires étrangers pour la conquête, la conservation ou la reconquête du Pouvoir, les hommes Politiques Centrafricains ont découvert ou plus exactement, ont contribué à la fabrication de nouvelles armes très dangereuses pour la cohabitation pacifique et harmonieuse entre les Centrafricains.

Ces armes s’appellent ‘‘Les organisations de la Société Civile’’ inféodées aux partis politiques. Autant, les organisations de la Société Civile ont un rôle important à jouer dans la vie d’une nation, autant, il faudrait reconnaître qu’en Centrafrique, leurs créations n’obéissent toujours pas aux normes administratives en la matière.

Aujourd’hui, il se passe dans le pays des agissements et comportements qui dépassent tout entendement humain et qui renvoient à l’histoire des pays sans morale, sans conscience et sans éthique dont parlent les Saintes Ecritures. Sodome et Gomorrhe.

Ainsi, se positionnant comme de farouches défenseurs des deux camps politiques qui se cherchent, la coalition des partis de l’opposition et le Parti au Pouvoir avec sa majorité, des organisations de la Société Civile bien connues se livrent à travers les médias et les réseaux sociaux à des scènes insolentes, dégradantes et ridicules.

Au-delà des appels à la haine et à l’incivisme ; au-delà des intoxications, désinformations et manipulations ; au-delà des dénigrements et de la profanation des institutions et Autorités établies ; au-delà du mépris pour le caractère sacré de l’être humain, ce sont les insultes grossières, mais très grossières orientées vers des personnes qui ne sont concernées en rien par la politique moins encore, par les erreurs ou fautes de leurs enfants responsables politiques qui choquent et offusquent.

Une mère, une maman, c’est la personne par qui, nous sommes tous venus au monde. C’est dans son sein que nous avons été formés et c’est à travers son sang qui a coulé que nous sommes nés.

Alors, pourquoi s’en prendre aux innocentes mamans et de les insulter à la longueur de la journée ? Encore faudrait-il souligner, que des femmes également se livrent à ces mêmes injures des deux côtés oubliant qu’elles sont aussi des mamans. C’est l’âme qui pêche, qui doit mourir atteste la Parole de Dieu.

Mais, si l’on baisse les yeux pour regarder et observer de très près, certains leaders et acteurs de ces organisations à qui des reconnaissances administratives ont été délivrées à tour de bras, l’on se rend compte que ce ne sont rien d’autres que des truands qui ont trahi les régimes précédents pour certains et, des détourneurs d’importante somme d’argent de l’Etat pour d’autres qui s’agitent et cherchent de couverture et de nourriture.

En somme et pour tout dire, la somme de réponses diverses aux interrogations non limitatives ci-dessus, ont été et continuent d’être à la base du déclin et de la chute progressive de la grandeur ainsi que de la renommée de la République Centrafricaine en tant que peuple et nation.

Si hier, l’évocation du nom Centrafricain et la présentation d’un passeport Centrafricain suscitaient respect et considération à cause des qualités et vertus dont le Centrafricain savait faire montre, aujourd’hui, le nom Centrafricain provoque la curiosité, le dédain, le mépris et, la présentation du passeport Centrafricain fait augmenter les précautions et la méfiance car vendus à des étrangers et à des criminels.

Et, avec les derniers développements où, des jeunes Lycéens jouent à la pornographie dans une salle de classe en plein après-midi de cours au Lycée de Gobongo, où, une lycéenne est violée par deux lycéens en plein jour de classe dans la douche scolaire du lycée des Martyrs, où encore, l’on entend de partout que des mercenaires russes sodomisent certains soldats Centrafricains, L’on peut se demander avec raison si, la République Centrafricaine n’est-elle pas en voie de devenir comme Sodome et Gomorrhe sinon, si elle ne l’est pas déjà. Tout cet opprobre avilissant dans lequel vivent les Centrafricains aujourd’hui, résultent de deux facteurs majeurs dont :

La démission totale de l’Etat devant ses propres responsabilités, se refusant d’appliquer les lois qui gouvernent un peuple et une nation et préférant les compromissions par l’acte de la corruption pour les intérêts égoïstes, personnels et familiaux. A défaut d’application des lois, beaucoup de nations ont sombré dans l’anarchie la plus extrême ;

Et, c’est sans étonnement ni surprise que le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Son Excellence Félix MOULOUA, membre d’un système politique ayant la responsabilité des affaires de l’Etat sept (07) années durant presque déclare solennellement au peuple que l’ ‘‘Administration Centrafricaine est totalement pourrie’’.

Oui, elle est pourrie après sept (07) ans par la politique de ‘‘rupture et de, c’est notre tour’’. Bravo !!!

La démission des parents se refusant de passer le relais de l’éducation reçue à leurs enfants préférant consacrer plus de temps aux penchants de leurs cœurs ailleurs, laissant les enfants à la merci des influences de toutes natures après quoi, ils sont les premiers à se plaindre du comportement de ces mêmes enfants.

 

CONCLUSION

 

La situation désastreuse dans laquelle nous avons plongé ce qui reste du peuple n’est pas une fatalité. Elle n’est pas unique en Centrafrique car d’autres peuples l’ont vécue avant nous.

Cette situation provoquée par nos maladresses et incohérences politiques fondées sur des penchants égoïstes et non sur le peuple et la nation, ne peut être résolue que par notre capacité à transcender toutes velléités nuisibles pour agir ensemble et reconstruire la paix et le pays dans l’unité et l’Amour.

Nous devons aujourd’hui avoir le courage et la force morale pour regarder l’ampleur et la profondeur des désastres en face. Nous devons prendre la juste mesure de la souffrance extrême de nos frères et sœurs qui errent dans la brousse, qui gémissent hors de leur pays ou, qui croupissent dans les prisons sans cause. Après quoi, nous devons interroger notre conscience en disant : ‘‘Où allons-nous ? Que faisons- nous ?’’ Et, ‘‘que devons-nous faire, nous Centrafricains en face de notre destin commun ?’’.

Et, si nous savons écouter avec discernement, cette voix infaillible intérieure qui nous répondra, assurément, nous allons, en nous inspirant de l’exemple des deux ethnies sœurs du Rwanda réconciliées et réunifiées après le génocide, prendre la ferme décision et déclarer que nous sommes capables et voulons faire comme, sinon, plus que nos frères et sœurs du Rwanda, ce pays, géographiquement petit mais, stratégiquement, politiquement et économiquement grand, qui a su protéger et défendre son écosystème et dont la capitale est aujourd’hui présentée comme la ville la plus propre de l’Afrique.

Pour cela, la repentance individuelle et collective, le désarmement des cœurs et des esprits s’imposent aux Centrafricains sans exclusive pour que, régénérés et libérés des préjugés, de la haine et de tous les vices nuisibles, nous puissions participer dans l’unité, dans l’Amour, dans la Vérité et dans la Justice à l’œuvre de la reconstruction et de la refondation de notre pays par le strict respect et la bonne application de la loi à tous les niveaux des structures du pays.

La République Centrafricaine, du moins, les Centrafricains ne devront jamais sans conséquences néfastes, se soustraire et marcher à contre sens des fondements, des normes, des règles et des principes qui gouvernent la vie d’une nation et celle d’un peuple divinement établis et universellement admis. Il suffit d’un minimum de volonté, de courage, de détermination, de réalisme et de vision pour que :

Les dirigeants s’approprient la théorie de ‘‘l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut’’, en choisissant des hommes et des femmes capables, ennemis de la cupidité et intègres pour manager les autres services de l’Etat afin de conduire le pays et le peuple vers un monde de paix, de prospérité et de stabilité ;

Les parents reviennent à leurs missions premières pour apprendre aux enfants ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire afin de garantir une cohabitation harmonieuse et pacifique dans le pays ;

L’Eglise joue efficacement et pleinement son rôle de sel et de lumière du monde et donc de la Centrafrique afin d’éveiller la conscience du peuple vers le bien et donc vers l’Amour, la Vérité et la Justice.

Ce n’est pas compliqué. Ce n’est pas difficile non plus. Tous réunifiés nous y arriverons certainement…

 

Pour le CEJACC

Le Coordonateur National

Elie OUEIFIO

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