PERCHOIR : TOUADERA SUR LA BRAISE PARLEMENTAIRE DE LA MAJORITE. ÇA PASSE OU ÇA CASSE ! TOUT SAUF SIMPLICE MATHIEU SARANDJI !

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PERCHOIR : TOUADERA SUR LA BRAISE PARLEMENTAIRE DE LA MAJORITE. ÇA PASSE OU ÇA CASSE ! TOUT SAUF SIMPLICE MATHIEU SARANDJI !

Le torchon brûle entre Touadéra et la majorité parlementaire extrêmement furieuse.

Selon la majorité, «Touadéra rassemble, mais Sarandji divise et disperse». Les deux (2) personnalités sont-elles sur la même longueur d’onde ? Pire encore, quel est le résultat obtenu par Sarandji aux législatives avec autant de tours ? Faut-il promouvoir les médiocres, les incompétents ? La majorité n’entend pas reculer si Sarandji doit leur être imposé. L’atmosphère est donc électrique à la veille de la rentrée parlementaire pour la 7ème législature. La Communauté internationale ne veut ni sentir, ni voir la tête de Sarandji. La RCA doit-elle encore faire face à une crise politique à cause d’un individu ?

A la primature, Sarandji a été rejeté par tous. Même au sein du «Mouvement Cœurs Unis» (MCU), il a été copté et non élu. Au perchoir, ce serait la catastrophe politico-diplomatique. Et le président de MOUNI, Thierry Kamache, entend transporter les députés de la majorité sur la lune avant qu’ils ne reviennent voter. Le cas Abdou Karim Méckassoua a été évoqué par les députés de la majorité. Au perchoir avec le soutien de Touadéra, tout le monde connaît la suite. Il s’est métamorphosé en pire ennemi de Touadéra jusqu’à ce jour. Les députés de la majorité veulent avoir les mains libres. Les jeunes aussi peuvent occuper le perchoir, mais le plus important, c’est une personnalité de consensus, posée, diplomate et rassembleur comme Touadéra lui-même. Avec la restauration de la paix, la RCA a besoin maintenant d’hommes et de femmes lucides, conciliateurs et diplomates, et non des personnalités brutes, avec un langage archaïque, blessant, arrogant pour tout dire.

Les gens crédibles ont été refoulés par Sarandji. Fort heureusement, en indépendants, ils font la force du MCU. Le risque est grand pour que le perchoir bascule du côté de l’opposition, si le président Touadéra maintient Sarandji. La majorité va exploser. Les députés indépendants qui sont indépendants changeront de costume et le MCU non seulement perdra le perchoir, mais ne sera qu’une coquille vide. Comment Touadéra va-t-il gouverner avec un perchoir entre les mains de l’opposition ? Qui maîtrise aujourd’hui ce qui se passe dans les coulisses, dans les ténèbres ? Il faut éviter une surprise désagréable au sein de la majorité, et c’est le sens du combat du président de MOUNI, Thierry Kamache. Les résultats des législatives ont suffisamment discrédité le Secrétariat Exécutif du MCU.

La majorité tient absolument choisir en toute liberté et en sein le locataire du perchoir durant les cinq (5) prochaines années de la 7ème législature. «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années». Sarandji ici, Sarandji là-bas, Sarandji partout, alors qu’il faut des résultats tangibles, probants. Le président Touadéra doit écouter la voix de la raison pour ne pas provoquer une catastrophe sismique.

«Nous sommes pour le président, nous ne le lâcherons jamais, mais quant à imposer quelqu’un qui est impopulaire, détesté par tous, la Communauté internationale, la population, les militants du MCU, la majorité des cadres de l’Administration, nous disons catégoriquement non !…».

Selon un autre député indépendant, «il ne faut pas prêter le flanc à nos adversaires. Cela ne nous grandira pas…». Beaucoup de jeunes sont aujourd’hui présidents de la République, ce n’est plus une exclusivité des colons, des dinosaures de l’antiquité, car la jeunesse a aussi sa place au perchoir.

Pour «Centrafric Matin», l’atmosphère est électrique, hautement explosive à la veille de la rentrée parlementaire de la 7ème législature. Aucun député ne veut entendre parler de Sarandji, ni prononcer son nom. Un autre député de la majorité agite l’épouvantail d’une «fermeture des robinets à la RCA à cause de Sarandji. Faut-il remettre en cause l’élan du relèvement du pays à cause d’un seul individu ?», s’interroge-t-il. La restauration de la paix exige des hommes et des femmes technocrates, des émetteurs-récepteurs, pour décrocher les investissements, mais aussi mobiliser les bailleurs pour un plan Marshall en RCA. Le pays a enregistré un très grand retard sur ses voisins immédiats, alors que nous avons eu l’indépendance ensemble. Il n’y a plus de raison de tergiverser. Il faut une adhésion massive des députés de la majorité autour de leur président et non le contraire ! La rentrée parlementaire pour la 7ème législature est prévue pour le 03 mai 2021. Dans huit (8) jours, le nouveau bureau sera mis en place.

Bon vent à cette 7ème législature, creuset par excellence de la jeune démocratie centrafricaine !

 

Julien BELA, Centrafric Matin.

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