New – York : Macron et Le Drian coincent, humilient et recadrent sèchement Touadéra dans les couloirs

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Des nouvelles de la 73ème assemblée générale des Nations – Unies qui se tient actuellement à New – York, nous commençons en avoir. En attendant la réunion dont l’objet portera ce jeudi 27 septembre 2018 sur la crise centrafricaine, le président Touadéra est déjà monté à la Tribune pour délivrer, comme tous ses pairs, son message et celui de son peuple dont il est le représentant légal et légitime, au monde entier.

Mais avant cela, nous avons été bien servis par son directeur de cabinet en images sur sa rencontre avec le président Emmanuel Macron. Des images inédites qui marqueront à jamais la participation de la République centrafricain et de Touadéra à cette importante session. Des images qui parlent d’elles- mêmes, qui humilient copieusement  et qui mettent sur la place publique les fortes tensions qui caractérisent actuellement les relations diplomatiques entre la France et la République centrafricaine, depuis le rapprochement du mathématicien de Boy – Rabé près la Russie de Poutine et les mercenaires du Groupe Wagner, en flagrante violation des dispositions des articles 60, 91 et 94 de la constitution.

Pour être bien précis, ces images montrent, dans la grande salle, d’abord le président Touadéra  seul ou plus exactement esseulé prêtant attention, la tête baissée, à des mots sortant de la bouche du président français, entouré et quadrillé par ses gardes du corps. Elles révèlent ensuite la poursuite de la conversation entre les deux hommes dans les couloirs, et le président Touadéra tentant de donner des explications. Enfin dans les couloirs, c’est – à – dire loin des regards et des oreilles indiscrets, les deux hommes seront rejoints par Jean – Yves Le Drian qui, veste déboutonnée, s’adresse à un Touadéra visiblement en difficultés et le visage renfrogné. La dernière image est plus qu’expressive du climat dans lequel cet entretien s’est déroulé : Macron dicte à Touadéra par gestes de la main trois (3) importantes et urgentes mesures à prendre.

Cette rencontre, qui s’est tenue dans un cadre très particulier, au regard des us, coutumes et autres pratiques diplomatiques, selon lesquels les représentants de deux Etats qui se respectent mutuellement, doivent se convenir d’un lieu très décent pour discuter et échanger sur l’état de leur coopération, a été précédée par une conférence de presse animée par le ministre français des affaires étrangères, Jean – Yves Le Drian, le disciple de Foccart et le dernier défenseur du Temple dénommé Françafrique. Le maître – mot exprimé par ce dernier, lors de cet entretien avec la presse et publié par le journal Le Monde est le suivant : la Russie ne doit pas s’ingérer dans nos affaires. En français facile, la France non seulement ne cache plus son mécontentement à l’égard du pouvoir de Bangui pour s’être trop rapproché de Poutine et des mercenaires du Groupe Wagner, et dans des conditions fort douteuses et très inquiétantes, mais surtout le dit cruellement et exige leur départ de la République centrafricaine.

Mais avant d’avoir l’intégralité du message donné par Macron à Touadéra dans les couloirs, en marge de cette session de l’assemblée générale des Nations – Unies, rien ne sera plus, au lendemain de cette rencontre, comme auparavant dans la gouvernance de ce pays. Et cette vérité, les images l’ont montrée. A ce sujet, elles rappellent étrangement l’histoire de ces jeunes enfants turbulents, irrespectueux, insaisissables, insérieux, versatiles, toujours fuyants et dribbleurs dont les comportements agacent leurs parents et les voisins, transgressent les lois sociales, causent du trouble à l’ordre établi et mettent mal à l’aise les notables, les sages et leurs aînés.

Pour les rappeler à l’ordre et éviter que leurs mauvaises manières de faire dans tous les domaines de la vie ne puissent s’ériger en règle et remettre en cause les valeurs morales sur la base desquelles la société est bâtie, ces derniers sont obligés de leur tendre des pièges sur les pistes menant aux champs ou à la rivière, lors des périodes de grandes festivités ou  sur l’aire des jeux ou en dehors. Alors là, loin des regards et des oreilles indiscrets, ils les coincent, les humilient, les font couvrir de honte et les recadrent.

C’est ce qui est arrivé à l’autiste mathématicien de Boy – Rabé, ce mardi 25 septembre 2018, dans les couloirs de l’assemblée générale des Nations – Unies.  « Arrivé au pouvoir sur injonctions de la France », l’homme en fait un peu trop  à sa tête et gère la République centrafricaine comme une propriété privée. Comme un royaume, le royaume de la Touadérakistan, son royaume et celui de son cher aîné Sarandji, celui de ses épouses et de ses enfants, celui de ses nombreuses maîtresses, celui de ses amis, parents et connaissances. Comme dans les royaumes, il considère le pouvoir à lui donné par le peuple centrafricain dans les urnes comme un chèque en blanc. Alors, il peut nommer qui il veut à tel ou tel poste de responsabilité, même en violation des règles élémentaires d’une administration digne de ce nom, brader des zones minières à des mercenaires en contrepartie des rétro- commissions, et en la méconnaissance des dispositions des articles 60, 91 et 94 de la constitution, et instituer la fourberie en mode de gouvernance. Comme dans les royaumes, il peut décider le matin, revenir sur sa décision à midi et se contredire le soir, sans que cela ne l’émeuve. Seule la recherche permanente de gains faciles et de profits matériels et mortels l’intéresse et caractérise sa gestion des affaires de la cité depuis plus de deux années de pouvoir.

Pendant ce temps, son peuple se meurt dans le silence, loin des grandes caméras du monde, du fait de graves actes d’atteintes aux droits humains commis tous les jours par des seigneurs de guerre et des bandes armées, d’une part, et toutes les bonnes initiatives venant des partenaires de la République centrafricaine, à l’exemple de l’initiative africaine pour la paix, soutenue par l’UA, la France et le G5+, sont bottées à la touche, d’autre part. Des comportements qui ne peuvent donc que bouleverser l’ordre public international établi, décourager toutes les bonnes volontés, remettre en cause certains engagements pris au nom de la République et du peuple centrafricain et in fine tuer la vie dans ce pays.

Ne pouvant plus le laisser faire à sa tête, Macron et son cher aîné Le Drian ont saisi l’opportunité à eux offerte par cette 73ème session de l’assemblée générale des Nations – Unies, pour le coincer dans les couloirs, l’humilier comme un élève qui a du mal à comprendre la leçon et le recadrer sèchement, sans ses aides de camp du Groupe Wagner qui auraient dû être là à ses côtés. Même son ministre des affaires étrangères, M. Charles Armel Doubane, et son tout puissant directeur de cabinet en la personne de Firmin Ngrébada ont été très poliment priés de se mettre à l’écart.

Ce même jour, Macron recevra Kagamé quelque part,  dans un cadre approprié, autour d’une table et entourés de leurs plus proches collaborateurs, comme l’exigent les us, coutumes et pratiques diplomatiques entre des gens qui se respectent, se font respecter  dans le concert des nations et tiennent à leurs engagements.

Jean – Paul Naïba

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