Mali : des partis politiques et la société civile exigent la tenue de la présidentielle après la fin de la transition

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Mali : des partis politiques et la société civile exigent la tenue de la présidentielle après la fin de la transition

 02 avril 2024 18:26

(Agence Ecofin) – En septembre 2023, la transition au Mali, avait reporté l’élection présidentielle prévue en février 2024 à une date inconnue. Les autorités avaient avancé des raisons techniques liées à des dispositions constitutionnelles et à la base de données du Recensement administratif à vocation d’Etat civil (RAVEC).

Au Mali, plusieurs partis et regroupements politiques ainsi que des organisations de la société civile  demandent à la transition en place depuis le coup de force du 25 mai 2021 d’organiser rapidement l’élection présidentielle, a-t-on appris de sources médiatiques.

Selon la déclaration commune diffusée le dimanche 31 mars 2024, la mobilisation a souligné que cette transition, initialement prévue pour 24 mois, a pris fin le 26 mars 2024 après une prolongation, créant ainsi « un vide juridique ». Elle appelle ainsi à une concertation rapide pour mettre en place une architecture institutionnelle facilitant l’organisation du scrutin, dans les meilleurs délais, tout en appelant à utiliser tous les moyens légaux pour restaurer l’ordre constitutionnel.

Cet appel intervient dans un contexte où ce pays du Sahel est confronté à des difficultés économiques aggravées par une crise sécuritaire persistante. Par ailleurs, le Mali, aux côtés du Niger et du Burkina Faso, membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), a annoncé son retrait immédiat, en janvier dernier, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui avait imposé des sanctions contre le pays.

En septembre 2023, le régime militaire en place avait annoncé le report de la présidentielle prévue en février 2024 à une date inconnue pour des raisons techniques, notamment liées à des dispositions constitutionnelles et à des problèmes avec la société française IDEMIA qui détient la base de données du Recensement administratif à vocation d’Etat civil (RAVEC).

Malgré les demandes de la société civile, les autorités militaires poursuivent leur programme. Dans le souci de relancer l’économie nationale, le Conseil national de transition (CNT) a adopté un budget de 2387,872 milliards fcfa (3,9 milliards $) pour l’exercice 2024.

En hausse de 3,62% par rapport aux 2304,475 milliards fcfa annoncé dans la Loi de finances rectifiée 2023, il vise à « soutenir la croissance, à créer des emplois et à améliorer les conditions de vie des populations ».

Pour l’heure, les autorités de la Transition n’ont pas réagi à cet appel à restaurer l’ordre constitutionnel.

Charlène N’dimon

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