Centrafrique : les députés de la majorité ouverts au consensus politique

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Centrafrique : les députés de la majorité ouverts au consensus politique

BANGUI, 24 juin 2020 (RJDH) — Dans un communiqué de presse publié en date du 21 juin, les députés porteurs de l’initiative parlementaire visant à modifier partiellement la constitution du 30 mars 2016, ne ferment pas la porte à un éventuel consensus suggéré par la Cour Constitutionnelle dans son avis n°15/CC/20.

L’impérieuse nécessité d’aller vers un consensus politique dans le contexte actuel où les craintes d’un éventuel glissement du calendrier électoral sont présentes dans tous les esprits.

Le rejet de requête de l’initiative parlementaire par la Cour, selon les députés à l’origine, « renvoie dos à dos toutes les parties ». A cet effet, les députés de la majorité ont souligné dans ce même communiqué que leur « attente reste une forte préoccupation quant à la réponse préventive à prévoir en cas de de glissement électoral. Par souci de paix et de la stabilité des institutions difficilement installées dans le pays ».

Dans cet ordre d’idée, les députés proches du pouvoir se disent ouverts et disponibles à apporter « leur contribution à la recherche d’une solution négociée de droits aux fins de prévenir un cas de force majeure », notent-ils, avant de relever qu’ils ont pris en compte les « conseils prodigués  par l’ensemble de nos interlocuteurs tant de la communauté internationale dont le G-5, la MINUSCA, les Unions Africaine et Européenne, la CEEAC, les Etats-Unis, la Russie et la France, dont les Institutions Républicaines, la Plateforme religieuse, les organisations des Femmes (OFCA) et des Jeunes, les partenaires sociaux, la ligue des droits de l’homme et la société civile ».

Jean Pierre Lacroix, chef des opérations de l’ONU, lundi devant le Conseil de Sécurité, avait aussi rappelé l’importance pour tous les acteurs nationaux de trouver des « solutions constructives et consensuelles » aux différends et de « s’abstenir de toute activité déstabilisatrice ». « Dans ce contexte, le Conseil de sécurité et la communauté internationale doivent rester vigilants et engagés alors que nous nous approchons des échéances électorales de décembre 2020 », a dit le Secrétaire général adjoint, qui a rappelé que sur le terrain « la situation politique demeure fragile ».

Visiblement, il ne reste qu’à définir le format dans lequel le consensus se tiendra, et ce, sur initiative du Chef de l’Etat. Car la Cour dans son avis du 05 juin, avait demandé l’organisation d’une concertation nationale afin d’aboutir à un consensus et que les conclusions de cette concertation lui soient soumises afin qu’elle vérifie leur compatibilité avec la Constitution.

Pamela Dounian-Doté

Lu Pour Vous

La rédaction

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