Alindao : M. Gamana, que dites – vous de la responsabilité de Touadéra et Sarandji d’assurer la protection des biens et des personnes ?

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« Les questions sécuritaires ont été abandonnées entres les mains de la MINUSCA, les autres questions l’ont été entre les mains d’un groupe d’Ambassadeurs accrédités auprès de notre pays, et nos propres autorités se sont contentées de jouir du pouvoir, d’accumuler illégalement de l’argent et des biens meubles et immeubles et de cultiver un culte de la personnalité », avait dit Anicet Georges Dologuélé, dans une interview exclusive accordée au journal « Le Confident », il y déjà plusieurs mois.

Cet appel qui est fondé sur la responsabilité constitutionnelle du président de la République et de son gouvernement n’a jamais été entendu. Au lendemain des tueries d’Alindao, suite à l’attaque de l’évêché et du site de plus de 26.000 déplacés par des éléments de l’UPC d’Ali Darass, M. Evariste Gamana, porte – parole du parti – Etat dénommé MCU, n’ a pas trouvé mieux à dire que de confirmer le triste constat fait plutôt par le chef de l’opposition politique centrafricaine. Il ne fait plus aucun doute que pour Touadéra et Sarandji, la protection du peuple centrafricain et la sécurisation de la République ne relèvent pas de leur responsabilité. Elles incombent à la Minusca.

Voilà, un aveu de démission qui peut être interprété comme une faute constitutive d’acte de haute trahison, susceptible de déclencher la procédure de la destitution du président de la République, au regard des dispositions des articles 23 et 38 de la constitution du 30 mars 2016.

Afin que nul n’ignore, le moment venu, suivez les propos de M. Gamana, à la radio RNL au lendemain du massacre d’Alindao :

« Le porte-parole du Mouvement Cœurs Unis (MCU), Evariste Gamana, a dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka ce 18 novembre 2018, exigé de la Minusca la stricte application de son mandat en ce qui concerne la protection de la population civile. Position réitérée dans un contexte de tension sécuritaire à Alindao dans la Basse Kotto et Batangafo dans l’Ouham faisant plusieurs morts.

Selon Evariste Gamana porte-parole du MCU, ces attaques sont inadmissibles.  « Ces regains de tension prouvent à suffisance que les ennemis de la paix sont en train de tout faire pour entraver les efforts de paix menés jusque là par le gouvernement. La tuerie de deux prêtres est un acte planifié et exécuté juste dans le but de saboter les efforts de paix. Nous ne pouvons pas continuer à accepter cela », a-t-il martelé. 

Face à la consternation, le porte parole du MCU exige de la Minusca la protection des civils.

« Nous ne pouvons pas comprendre que la Minusca qui est la pour garantir la sécurité de la population civile puisse ne pas agir à ce moment là. C’est regrettable, nous osons espérer qu’à l’avenir la population soit protégée partout sur l’ensemble du territoire ».

La réaction du porte parole du Mouvement Cœurs Unis intervient dans un contexte d’embrasement du tissu sécuritaire dans l’Ouham, la Ouaka, la Basse Kotto et dans la Mambéré-Kadéï.  

Cette monté d’insécurité à travers le pays s’accentue alors que le gouvernement et les groupes armés se préparent pour un dialogue sous l’égide de l’Union Africaine ».

La rédaction

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