Wagner et Bancroft en Centrafrique : « Le double jeu de Faustin A. Touadéra et son non – respect de la parole donnée font monter sûrement et dangereusement une certaine tension entre les deux forces en présence » !

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BANGUI (RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE), 10 FÉVRIER 2024 – La simple évocation de son nom crée le malaise dans les cercles proches du pouvoir de Bangui. Dire que les tenants du régime Touadera ne le portent pas spécialement dans leurs cœurs est un doux euphémisme, tant Imamiah-Edouard Yamalet ne manque aucune occasion de pointer leurs agissements peu catholiques. Depuis plusieurs années déjà, ce contrôleur général des finances de formation a troqué tableaux Excel et autres formules contre une plume acérée, qui lui permet de dénoncer les dérives du régime de Faustin Archange Touadera et de se poser en héraut de la bonne gouvernance. Déploiement de Bancroft Global Development, nouvel acteur paramilitaire américain en Centrafrique à la suite des mercenaires russes de Wagner, inquiétudes des Centrafricains, crises politiques majeures dans le pays… tels sont les sujets qu’il aborde dans cet entretien. ENTRETIEN

Imamiah-Edouard Yamalet, vous êtes éditorialiste, rédacteur en chef du journal en ligne letsunami.net et par ailleurs Contrôleur Général des Finances, actualité oblige, que vous inspire le retrait du Mali, du Niger et du Burkina-Faso de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pourtant États membres depuis sa création, en 1975 ?

Tous les analystes et observateurs sérieux de la politique africaine projetaient ce scénario, depuis longtemps. En effet, n’ayant ni légalité ni légitimité, les putschistes qui avaient pris le pouvoir dans ces pays, ne pouvaient que tout naturellement compter sur la force et les manipulations de l’opinion afin d’asseoir un tant soit peu leur autorité et tenter de gagner les masses populaires à leurs projets. Pour ce faire, ils avaient opté de surfer sur la vague de contestations en cours d’une partie de la jeunesse africaine majoritairement opposée à la politique africaine de la France, au nom d’un certain panafricanisme qui divise, véhicule des propos haineux et violents à l’égard de l’autre, s’enferme et qui prône la balkanisation de l’Afrique. Ce faisant, ils se retrouvent au diapason du vrai panafricanisme défendu par les Pères fondateurs de l’Unité de l’Afrique que sont Kwamé Khrumah, Hailé Sélassié, Nasser et un certain Barthélemy Boganda qui avaient milité pour la création des groupes économiques sous – régionaux et régionaux et qui s’étaient battus pour la mise en place des États – Unis d’Afrique.

Pour justifier leur retrait de l’organisation sous régionale, les putschistes qui dirigent ces trois pays ont évoqué un supposé éloignement de la CEDEAO de ses idéaux. Doit-on les prendre au sérieux ?

Ce sont des propos purement populistes et contraires à la lutte menée par l’un des plus grands théoriciens du panafricanisme africain, en l’occurrence le ghanéen Kwamé Khrumah qui, en plus de revendiquer l’indépendance immédiate de l’Afrique, prônait la formation d’une entité supranationale : les ‘’États-Unis d’Afrique’’ qui permettrait au continent de devenir l’une des plus grandes forces du monde. L’OUA, devenue l’UA en 2002, était la manifestation de la vision panafricaine d’une Afrique unie, libre et en pleine possession de sa propre destinée et cela a été consacré solennellement dans la Charte de l’OUA dans laquelle les pères fondateurs avaient reconnu que la liberté, l’égalité, la justice et la dignité étaient les objectifs essentiels en vue de la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains et qu’il était nécessaire de promouvoir la compréhension entre les peuples africains et améliorer la coopération entre les États africains en réponse aux aspirations des Africains pour la solidarité et la fraternité, dans une unité plus grande allant au-delà des différences ethniques et nationales différences. La philosophie directrice était celle d’un panafricanisme centré sur le socialisme africain et faisant la promotion de l’unité africaine, les pratiques et caractéristiques communales des communautés africaines, et une campagne en vue de faire siens la culture l’héritage commun de l’Afrique. Comme je l’ai un peu plus haut, sortir de la CEDEAO, c’est non seulement quitter une organisation régionale, mais surtout tourner le dos aux visées ultimes de l’UA. C’est bien dommage !

Ne se pose-t-il pas la question de leur légitimité, eux qui n’ont nullement reçu l’onction du suffrage universel ?

Les putschistes craignent la réaction soudaine de leurs différentes populations qui n’ont pas été consultées, qui ne les ont choisis pas au suffrage universel direct, et qui seront les grands perdants de cette décision. Depuis lors, des voix ne cessent de se lever dans les pays membres de l’Alliance des États du Sahel pour décrier la manière cavalière avec laquelle elle a été prise, d’une part, et pour appeler à des concertations avec toutes les forces vives de ces pays, d’autre part. Comme vous pouvez le constatez-vous – mêmes, cette décision rencontre déjà des difficultés à l’interne, mais aussi sur le plan formel, il faut noter que ce n’est pas par une simple notification que l’on peut quitter une organisation. L’engagement étant individuel, il est désormais impératif que chaque pays puisse saisir la CEDEAO d’une demande individuelle. Et selon les statuts de la CEDEAO, la sortie définitive ne pourra être définitive qu’une année plus tard. D’ici là, beaucoup de choses peuvent survenir. Avec l’entrée de la diplomatie togolaise dans la danse, rien n’est encore joué.

Pensez-vous que Moscou est le principal instigateur de ce retrait ?

Effectivement, à travers la présence des paramilitaires du Groupe Wagner, comme cheval de Troie. Depuis le 16 septembre 2023, le Mali, le Niger et le Burkina -Faso sont désormais réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Les trois régimes issus de putschs militaires entendent fonder une architecture de défense commune en cas d’agression de l’une des parties prenantes. Certains contours demeurent flous mais sa naissance constitue un changement géopolitique dans la sous-région, après le départ des troupes françaises. Si l’entité vise in fine à organiser un système de défense collective et d’assistance mutuelle, pour les analystes et observateurs de la vie politique africaine, elle était appréciée comme une réponse directe à la menace d’une intervention militaire brandie par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Niger, après le putsch du 26 juillet. Ce chamboulement du paysage géostratégique qui n’était pas du tout prévisible du fait de la non – officialisation de la présence russe par les autorités dirigeantes dans ces trois pays, ouvre une nouvelle ère incertaine et imprévisible dans la sous-région.

Justement avec cet accord visant à renforcer leur collaboration dans la lutte contre les groupes terroristes, mais aussi à se prémunir contre d’éventuelles interventions de forces armées, comme celle envisagée par la Cédéao au Niger, ces États membres de AES pensent avoir une solution à l’instabilité.

« Par la présente charte, dénommée charte du Liptako-Gourma, les parties contractantes instituent entre elles, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) […] Toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties’’. Par ces mots, prononcés samedi 16 septembre à Bamako, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a entériné un projet en gestation depuis plusieurs semaines. Les régimes militaires maliens, burkinabé et nigériens ont finalement créé l’Alliance des États du Sahel (AES). ‘’C’est une configuration inédite et un changement géopolitique majeur avec ce pacte ‘’kaki’’ contre les autres membres de la Cédéao’’, disait à ce propos l’enseignant-chercheur Bakary Sambe. Il ne souffre d’aucune contestation que ces trois pays perçoivent désormais le principe de sécurité collective de la Cédéao comme une menace stratégique contre eux. Toutefois, leur décision constitue une régression marquante qui rend encore beaucoup plus complexe l’environnement sécuritaire. En effet, le fait que ces trois pays sahéliens ayant exigé le départ des troupes françaises, se coalisent revêt une symbolique forte. ‘’Il s’agit d’une régionalisation du désaveu de la France’’, déclarait Bakary Sambe. Comme nous le voyons, l’AES signe, en outre, la mort du G5 Sahel dont s’est retirée Bamako en mai 2022. ‘’Le Mali, le Niger et le Burkina Faso étaient les pivots du G5 Sahel. C’est le début d’un G3 Sahel’’, présageait le chercheur. ‘’Il y avait au départ cinq pays réunis pour lutter contre le terrorisme. Le G5 devient le G3. Ce n’est pas une fédération mais une alliance de défense’’, corroborait Serge Daniel [journaliste et correspondant de RFI, NDLR]. Mais sur le plan politique et économique, l’avenir de ces trois États est plutôt sombre, avec le risque sans cesse croissant de la remise en cause de leur décision par les différentes populations qui n’ont pas été consultées et qui ne verraient pas d’un bon œil la perte de certain nombre de droits acquis et consolidés dans le cadre communautaire.

Est-ce que la Centrafrique – pays dans lequel le Groupe Wagner est un véritable État dans l’État- pourrait être tentée par une telle aventure ?

La position du pouvoir centrafricain ne peut tromper personne. N’ayant pas été régulièrement élu en 2020, mais plutôt déclaré élu par seulement 17% du corps électoral, à l’issue des élections groupées marquées singulièrement par des actes de graves irrégularités dont l’incontestabilité a fini par leur ôter tout critère de démocratie, de crédibilité, de justice, de liberté, d’inclusivité, de transparence et de résultats apaisés et desquelles plus de 300.000 Centrafricains ont été délibérément exclus, dont moi – même, le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, ne pouvait que s’appuyer sur ces Affreux Blancs du Groupe Wagner pour rester au pouvoir. Il ne s’agit pas ici d’une coopération classique entre un État et un autre dont le but est de construire des ponts solides entre deux peuples. Il est plutôt question des contrats bilatéraux opaques dont les termes n’ont jamais été connus par les représentants nationaux et publiés, entre un certain Firmin Ngrébada, au moment des faits, directeur de cabinet d’un certain Faustin Archange Touadéra, dont l’objet consiste tout simplement à protéger le régime manifestement illégal et illégitime contre la somme de 1.000.000.000 de dollars. Les conséquences sont l’instauration de la tyrannie, le rétrécissement de l’espace politique, civique et médiatique, les tueries des masses, les disparitions forcées, les enlèvements et les séquestrations, la traque aux opposants et aux leaders d’opinions, les arrestations arbitraires, les tortures, les pillages des ressources minières et forestières dont l’exemple le plus illustratif est l’exploitation du chantier des mines de Ndassima qui rapporte plus de 290 millions de dollars par an aux mercenaires du Groupe Wagner.

La Russie n’a que tout intérêt à ce que continuent les activités protéiformes du groupe Wagner en Centrafrique, un de ses principaux champs d’opération sur le continent. Quelles sont les conséquences directes sur le pays ?

Les conséquences directes sur le pays ont été largement décriées par les médias locaux Letsunami.net et corbeaunews-centrafrique.org, dont l’accès est, de ce fait, interdit par un arrêté du ministre des NTIC, Gourna Zacko, depuis le 6 février 2021 à ce jour, et révélées par la TV CNN et l’organisation non – gouvernementale américaine The Sentry dans son Rapport de juin 2023. C’est un document accablant sur le rôle de Wagner en Centrafrique. L’organisation The Sentry, qui enquête sur les réseaux de prédation économique et financière dans les zones de conflit, a publié un rapport sur les activités du groupe d’Evegueni Prigojine depuis son installation dans le pays il y a cinq ans. Appelée « Les architectes de la Terreur », l’enquête restitue les témoignages d’horreurs de près d’une cinquantaine de victimes et de militaires ayant participé à des opérations du groupe russe. Massacres de masse, kidnapping, pillages, viols… Autant de crimes commis directement par les hommes de Wagner et les forces armées centrafricaines, et qui laissent penser à un véritable contrôle de la Centrafrique par le groupe russe. Une captation d’État, résume The Sentry. Sur le plan politique, institutionnel, et socio – économique, la République centrafricaine est devenue la deuxième Transnistrie du monde.

Certains détracteurs de la présence de Wagner en Afrique, comme la France ou les Etats-Unis, l’accusent de servir d’assurance-vie à des régimes comme pour le président Faustin Archange Touadera au pouvoir Centrafrique. Qu’en dites-vous ?

Effectivement, Paris a utilisé les mots « otage » et « captation », comme nous l’avons dit un peu auparavant.  Washington, quant à lui, a proposé à Bangui de former son armée et d’accroître son aide humanitaire en échange du renvoi des paramilitaires russes de la République centrafricaine. La proposition a les apparences d’un marchandage assez classique, dont les termes pourraient se résumer ainsi : ‘’Nous avons beaucoup plus à vous offrir mais rompez d’abord avec vos alliés actuels !’’. Selon les informations du Le Monde, le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, s’est vu remettre mi-décembre 2022 par l’administration américaine un mémorandum lui exposant les bénéfices qu’il aurait à se séparer des paramilitaires du Groupe Wagner et les conséquences qu’il encourrait à maintenir son alliance avec eux. Transmise en marge du sommet Etats-Unis-Afrique, qui s’est tenu à Washington du 13 au 15 décembre, cette offre aurait été préparée par le National Security Council, institution rattachée à la présidence américaine et destinée aux questions de politique étrangère et de sécurité nationale. Si le président centrafricain et ses ouailles ont caché la vérité au peuple centrafricain et n’ont jamais tenu à leurs engagements, les Américains ont plutôt respecté les leurs. Douze mois plus tard, Bancroft est à Bangui. Sa présence effective met en sérieuses difficultés président Touadéra et ses amis du Groupe Wagner qui se fâchent et organisent des marches de protestations contre les Américains devant l’ambassade des USA à Bangui. Roublard, mais sommé par le Département d’État de s’expliquer sur l’expulsion de ses ressortissants et cette dernière manifestation, Touadéra ordonne à son ministre en charge de la communication de rassurer les Américains. Attendu le 5 février 2024 à Washington, en visite officielle, il a été informé par un câble diplomatique, en marge du dernier sommet Italie / Afrique, qu’il serait désormais déclaré persona non – grata au pays de Abraham Lincoln. Ce fait est révélateur de ce que redoutent les Centrafricains : une confrontation directe entre les deux forces non– conventionnelles. Aura – t –elle lieu ? Tel est le hic ! Dans tous les cas, le double jeu de Touadéra et son non – respect de la parole donnée font monter sûrement et dangereusement une certaine tension dans le pays entre les deux forces en présence. Mais qu’il pleuve ou qu’il neige, nous sommes en face d’un ingrédient de cocktails Molotov. Du fait de l’étroitesse des relations entre Bancroft , le Département d’État et la CIA , qui est chargée de deux rôles : d’une part fournir et analyser des informations sur les gouvernements, les entreprises et les individus de tous les pays du monde pour le compte du gouvernement américain, d’autre part conduire des opérations clandestines à l’étranger, il y a vraiment de quoi à ce que l’Imposteur de Bangui qui est impliqué jusqu’au cou dans des affaires de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de criminalités internationales, de blanchiment d’argent et de trafics d’armes et de drogue, puisse en faire les frais. Est – ce dans ce sens que  Bancroft aurait rejeté sa demande de voir ses éléments quitter la RCA dans les meilleurs délais et lui aurait une fois de plus exigé de se séparer de ses amis du Groupe Wagner ? Comme disent les Latins : Videamus igitur (Observons, donc NDR) !

Quels sont les sentiments qui vous animent sur l’avenir de la stabilité politique en Centrafrique ?

Un sentiment de désolation apocalyptique ! Cependant, quoique le peuple centrafricain et la République centrafricaine soient entièrement pris en otages par l’Imposteur de Bangui et ses mercenaires du Groupe Wagner et rwandais, il ne fait pas de doute que la communauté internationale – y compris les Etats africains, dispose de certains outils pour venir à bout des actions criminelles de cette organisation terroriste en RCA et sur le continent africain. A ce propos, comme The Sentry l’avait recommandé dans son Rapport intitulé Les Architectes de la Terreur, les États membres de l’ONU devraient établir une coalition similaire à la Coalition mondiale contre Daech — comprenant, crucialement, les États africains — pour contrer l’influence négative du Groupe Wagner sur le continent africain et ailleurs, en se concentrant plus particulièrement sur les flux de financement du Groupe, le mouvement des combattants étrangers et la propagande. D’abord, Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Union européenne, le Canada, le Japon et d’autres juridictions devraient étendre la portée des sanctions imposées contre les réseaux du Groupe Wagner, notamment en enquêtant sur les personnes et entités nommées dans ce rapport. Ils devraient enquêter et sanctionner les réseaux d’individus et d’entités liés à l’entourage proche de M. Touadéra qui facilitent la présence du Groupe Wagner en RCA, et coordonner ces sanctions de manière à maximiser leur impact. Ensuite, les États-Unis qui ont déjà désigné le Groupe Wagner comme une organisation terroriste étrangère, devraient prendre des sanctions intelligentes contre Touadéra, car les rapports publiés par The Sentry et d’autres organisations indiquent clairement que le Groupe Wagner répond aux trois critères juridiques de désignation — une organisation étrangère se livrant à des activités terroristes qui menace la sécurité nationale. En outre, l’UE et ses États membres qui ont déjà ajouté le Groupe Wagner à la liste de l’UE en matière de terrorisme afin de permettre une plus grande application de la loi et une coopération judiciaire entre les États membres de l’UE et au-delà, devraient prendre des sanctions ciblées contre Touadéra et tous ses plus proches collaborateurs. Enfin, le Royaume-Uni devrait également envisager de prendre des mesures pour désigner le Groupe Wagner en tant que groupe terroriste en vertu de la Loi de 2000 sur le terrorisme (Terrorism Act 2000).

Votre dernier mot ?

Monsieur Faustin Archange Touadéra est un véritable cancer métastatique pour le peuple centrafricain, son honneur, sa dignité et son image dans le concert des nations. Ce cancer se trouve actuellement dans sa phase terminale. C’est pourquoi, réunis à Paris, le 25 septembre 2023, à la demande du président de l’URCA Anicet Georges Dologuélé, les forces vives centrafricaines de la diaspora vivant en France, en Belgique et en Allemagne, ont officiellement décidé de : ‘‘ne pas reconnaître son pouvoir manifestement illégal et illégitime, sa nouvelle constitution du 30 août 2023 qui prône le concept de la Centrafricanité, donc qui divise et érige des murs entre les Centrafricains, ainsi que toutes les institutions nationales qui en découlent et qui en découleront, et se sont résolument engagés à user de tous les moyens pour le retour à l’ordre constitutionnel et républicain’’. C’est dans cet objectif qu’au sortir de la manifestation de Paris du 20 janvier 2024, un Mémorandum a été signé et adressé aux représentants nationaux des Etats communément appelés Grandes Démocraties Occidentales, et aux organisations non – gouvernementales internationales les plus puissantes en matière des droits de l’homme. Dans la foulée, une cagnotte vient d’être lancée par les 12 apôtres et les disciples pour honorer le 40ème de deux grands Combattants de la Liberté Axel Brice Ngaïkosset et Orphée Douaclé, arrachés brutalement à la vie, d’une part, et d’autre part, pour solliciter les services de deux avocats pénalistes à charge d’introduire près les instances judiciaires internationales deux plaintes contre un certain Faustin Archange Touadéra pour ‘‘crimes contre de guerre, crimes contre l’humanité, enrichissement illicite, enlèvements et séquestrations, tortures, arrestations arbitraires et disparitions forcées’’, conformément au Rapport du Groupe de Travail des Experts de l’Onu du 21 juin 2021 et au Rapport de The Sentry intitulé Les Architectes de la Terreur de juin 2023, et contre un certain Fidèle Gouandjika, ministre – conseiller à la présidence centrafricaine pour appel au génocide par voie de presse, propos haineux et violents et collaboration avec des bandits et une organisation internationale terroriste. Comme vous le pouvez le constater, Monsieur Faustin Archange Touadéra est le problème centrafricain, son départ la solution. Nous travaillons aujourd’hui ardemment à ce qu’il quitte le pouvoir, qu’il soit arrêté et jugé, comme Jean –Bedel Bokassa en 1986 – 1987. C’est au nom de tous les Martyrs de la lutte pour l’avènement du pluralisme démocratique en 1993 et conformément aux dispositions de l’art 28 de la constitution de 2016 que nous nous battons : ‘‘L’usurpation de la souveraineté par coup d’État, rébellion, mutinerie ou par tout autre procédé non démocratique constitue un crime imprescriptible contre le Peuple centrafricain. Toute personne ou tout État tiers qui accomplit de tels actes aura déclaré la guerre au Peuple centrafricain’’.

@RcaAxiome

Source : @RcaAxiome du 008 | 02 | 2024

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