Vers une transition politique d’un nouveau genre

0
579

Dans une précédente publication sur la TRANSITION INÉVITABLE qui nous pend au nez, nous disions ceci: « Maintenant les vraies questions pertinentes à se poser seraient plutôt de se demander pourquoi ? Pour quand ? Pour combien de temps ? Pour quoi faire ? Avec qui ? Avec quels moyens ? Avec quelle méthode ? Selon quelles conditions ? ».

Nous avions, dans la foulée, brossé les grandes lignes sous-tendant le pourquoi de la TRANSITION. Désormais il nous faut aller plus en détails pour révéler l’architecture de cette TRANSITION d’un nouveau genre qui se profile à l’horizon.

Comme nous avions de cesse de le répéter, la République Centrafricaine a besoin plus que jamais d’une « réponse globale, institutionnelle, sécuritaire et sociale, qui repose sur une impulsion politique nouvelle, inclusive et déterminée. Cette réponse globale réside, non pas dans une nouvelle transition, mais dans une transition nouvelle, substantiellement différente des expériences passées », pour reprendre les propos des auteurs intellectuels de cette innovation politique.

Cette TRANSITION D’UN NOUVEAU GENRE s’articule autour de QUATRE (4) PILIERS :

1°) Une transition décidée consensuellement pour une durée déterminée ;

2°) Une transition régie par la Constitution démocratique actuelle et tenue, pendant sa durée, de respecter ses dispositions ;

3°) Un gouvernement (et des institutions républicaines) d’objectifs, chargé(s) de mettre en œuvre une feuille de route exigeante en matière de sécurité, de justice et de cohésion sociale, de redéploiement de l’Etat et des services publics de base, de réforme de l’Etat et d’assainissement des finances publiques, de relance de l’activité économique et de remobilisation des citoyens, de bonne gouvernance, etc.;

4°) Un gouvernement inclusif ;

I. Le pilier consensus-et-durée de la TRANSITION DU NOUVEAU GENRE
Seule, une CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE (peu importe le nom par lequel on l’appelle) sera à même de porter ce consensus. Cette CONFÉRENCE NATIONALE SOUVERAINE devra réunir toutes les forces vives de la Nation, y compris les groupes armés CENTRAFRICAINS.

Pour la durée de cette TRANSITION, afin de permettre au nouveau gouvernement de rétablir la sécurité, de déployer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire nationale ET à l’A.N.E. de préparer sereinement et efficacement les élections libres, transparentes, inclusives et crédibles, une période de TROIS (3) ANS est conseillée.

II. Le pilier Constitution du 30 Mars 2016
Pour cette TRANSITION D’UN NOUVEAU GENRE, nul besoin d’une CHARTE CONSTITUTIONNELLE DE TRANSITION, car la TRANSITION sera régie par la Constitution instituant la 6ème République promulguée le 30 mars 2016.

III. Le pilier gouvernement et institutions républicaines d’objectifs
C’est une forme de mandat impératif qui sera imposé au nouveau gouvernement. La sécurité DOIT À TOUT PRIX ÊTRE RÉTABLIE SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE. Ce qui signifie que le Premier Ministre, les ministres chargés des affaires étrangères, de la défense, de la sécurité publique et de la justice ne peuvent plus être des plaisantins, des novices, des mollassons comme c’est actuellement le cas. Au contraire il nous faudra à ces postes-clés des hommes et des femmes d’expérience et de réseaux, techniques, pragmatiques, visionnaires et travailleurs.

Le redéploiement de l’Autorité de l’Etat ne devra pas attendre, et le titulaire du Département ministériel de l’Administration du Territoire devra définitivement être étranger aux fléaux du clanisme et du clientélisme pour ne laisser libre cours qu’à l’efficience.

Le retour complet des réfugiés et des déplacés, le règlement de la question humanitaire, la remobilisation des secteurs productifs de l’économie et l’amélioration du climat des affaires seront le socle sur lesquels s’appuieront  la cohésion sociale et la concorde nationale…

IV. L’inclusivité du gouvernement
Ce nouveau gouvernement de large ouverture tiendra compte des équilibres politiques (opposition démocratique/mouvance présidentielle), géographiques, sociaux, ethniques et confessionnels. Avec l’exigence de la qualité des profils. Hors de question de prendre des bras cassés au nom de je ne sais quel principe de représentativité.

Ainsi, voulons-nous là brosser à grands traits l’image de cette TRANSITION D’UN NOUVEAU GENRE QUE LES CENTRAFRICAINS APPELLENT DE LEURS VŒUX.

FARI TAHÉRUKA SHABAZZ

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici