Vers une intégration tribaliste aux critères népotistes dans la fonction publique centrafricaine

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En dépit de l’appel à la raison et à une observation stricte des dispositions de la loi, dont le GSTC et des fonctionnaires et agents de l’Etat relevant de la fonction publique qui ont mis en circulation une pétition pour laquelle des procédures disciplinaires ont été engagées contre les auteurs, ont été porteurs, dénonçant au passage de manière constitutionnelle, légale et citoyenne la mise en place d’un comité en charge de la gestion de l’intégration, le premier ministre Firmin Ngrébada, comme l’avait fait son prédécesseur, a finalement décidé de ne pas revenir sur sa décision. Les chiens aboient, la caravane passe, n’est – ce pas ?

Ainsi donc, comme le régime de Bangui l’a toujours démontré et toujours respectueux de ses pratiques foncièrement illégales, mafieuses, opaques et anti – républicaines, nous allons vers une intégration tribaliste avec des critères manifestement népotistes de plus de 1.000 diplômés dans la fonction publique centrafricaine. Une intégration dont la répartition des quotas par ministères a été faite, non pas par le ministre de la fonction publique Jean – Christophe Nguiza, mais plutôt par un certain Henri Marie Dondra, ministre des finances et du budget et 1er secrétaire exécutif national du MCU. Une intégration dont la cérémonie du lancement des travaux a été placée sous l’autorité du premier ministre, le mercredi 23 octobre 2019, selon un communiqué de la primature, en ces termes :

 » INTÉGRATION DANS LA FONCTION PUBLIQUE AU TITRE DE L’ANNÉE 2019…

Le Premier Ministre Firmin Ngrebada a procédé au lancement ce mercredi 23 octobre 2019 des travaux, du Comité d’organisation de l’intégration dans la Fonction publique au titre de l’année 2019. Il convient de rappeler que le Président de la République a instruit le gouvernement de procéder chaque année au recrutement d’au moins 1000 jeunes diplômés dans la fonction publique centrafricaine. Dans ce cadre, 1063 jeunes ont été intégrés en 2017, 1600 en 2018, et 1300 le seront au cours de ce mois d’octobre 2019, soit un total de plus de 4500 jeunes diplômés en trois(3) années en plus des recrutements dans la police, la gendarmerie et l’armée nationale. Pour 2019, les priorités sont accordées aux secteurs de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et de l’élevage, les eaux et forêts en raison d’une décision de justice condamnant l’Etat et ayant autorité de la chose jugée. Le Gouvernement a déjà reparti les quotas d’intégration par département ministériel au cours du dernier Conseil des Ministres. »

Affaire à suivre…!

La rédaction

 

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