Un fonds spécial pour relancer la filière du café en Afrique

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L’Organisation interafricaine du café (OIAC) a profité des travaux de la 57e Assemblée annuelle du café africain, tenue les 5 et 6 février à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire pour annoncer la mise sur pied d’un fonds dédié à ce secteur sur le Continent. D’après le secrétaire général de l’OIAC, Fréderic Kawuma, ce fonds doté d’un montant de 150 millions de dollars, sera baptisé «Facilité du café africain» et sera négocié avec la Banque africaine de développement (BAD).

Le fonds devrait agir comme «un catalyseur, une dynamique pour la relance de la filière du café africain» et «entamera le processus de relance avec la formation des producteurs et des groupements à vocation coopérative», a expliqué Kawuma. «L’Afrique doit prendre une part active dans la production d’au moins de 40 millions de sacs de café attendus en 2030 sur le marché international de Londres», a-t-il ajouté en soulignant que la production en Afrique a chuté alors que la demande augmente chaque année.

Pour l’OIAC, l’enjeu est très important. Actuellement, la production africaine caféière représente un peu plus de 12% de la production mondiale, soit bien loin des quelque 25% qu’elle cumulait au début des années 1990. Selon les données de l’Organisation internationale du café (ICO), la production africaine de café décline d’année en année, laissant le terrain à l’Asie et à l’Amérique latine. D’après les experts du Continent, la forte chute des prix mondiaux à l’été 2011 a définitivement découragé certains producteurs, aujourd’hui mal financés et peu formés, avec des rendements très faibles à l’hectare.

Des aides à la production estimées à 2,5 milliards de dollars

Les besoins en aides des pays producteurs du café en Afrique s’élèvent, d’après l’OIAC, à 2,5 milliards de dollars. «L’OIAC a besoin de 2,5 milliards de dollars pour rentabiliser les Etats membres», a déclaré Fréderic Kawuma. Pour l’instant, «chaque Etat membre doit ouvrir les lignes de crédit avec les banques pour régler les problèmes spécifiques au-delà de ce fonds d’appui»., a-t-il rappelé.

A l’issue des travaux de sa 57e Assemblée annuelle, l’OIAC a recommandé à chaque Etat producteur de promouvoir une politique d’industrie de transformation du café et de renforcer les capacités des producteurs et des coopératives. Rappelons que ces nouvelles ambitions de l’OIAC seront conduites par le Gabon, porté à la tête de l’organisation pour l’année caféière 2017-2018 et succédant à la Côte d’Ivoire.

Tribune d’Afrique

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