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Un consensus en Centrafrique sur l’impossibilité d’organiser les élections

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Kinshasa, 12 septembre 2020(ACP).- Les membres de la Majorité présidentielle, de l’Opposition et de la Société civile en Centrafrique sont parvenus, jeudi, à un consensus sur « l’impossibilité » d’organiser dans les délais les élections présidentielle et législatives du 27 décembre, et sur la nécessité de mettre en place un glissement électoral en raison des retards dans l’enregistrement des électeurs, ont rapporté samedi les médias locaux.

Selon les sources, les diplomates et organisations accrédités à Bangui, capitale de la République Centrafricaine, se sont félicités de cette avancée qui permettrait de préserver la stabilité du pays.

Ces mêmes sources précisent qu’une convocation des électeurs était prévue pour le 27 septembre, alors que l’enregistrement de ces mêmes électeurs doit aller jusqu’au 11 octobre au moins : l’équation était devenue impossible pour l’ANE, si l’on s’en tient au prescrit du code électoral.

« Les parties prenantes au Cadre de concertation du processus électoral n’avaient donc plus d’autres choix que d’acter le fait qu’un report des élections était devenu inévitable », expliquent des sources diplomatiques à Bangui.

Cela a été fait au cours d’une réunion facilitée par « les garants et facilitateurs de l’Accord de paix pour la Centrafrique » qui a duré toute la journée de jeudi, comme le confirme les représentants de la majorité présidentielle, de l’opposition et de la société civile au sein du Cadre.

Mais « le temps presse et le plus dur est devant nous », reconnaissent les mêmes sources diplomatiques, qui rappellent que la Cour constitutionnelle a conditionné une dérogation en ce qui concerne le report de la convocation des électeurs prévues dans deux semaines, à une concertation nationale qui débouche sur un consensus politique.

Le Cadre de concertation a donc demandé à l’ANE, dès jeudi, d’en référer à l’exécutif pour qu’elle lance une concertation politique le plus rapidement possible, comme l’a confirmé Marcel Djimassé, qui y représente la majorité présidentielle.

L’Opposition et la Société civile se sont engagées à accepter une prorogation des mandats présidentiels et parlementaires. Ils vont exiger en échange un gouvernement d’union nationale présidé par l’un d’eux.

Tête-à-tête entre l’ancien président Bozizé et son tombeur Djotodia

Par ailleurs, l’ancien Président François Bozizé, chassé de la Présidence centrafricaine en 2013, a eu vendredi, avec son tombeur et successeur à l’époque, Michel Djotodia, des échanges portés entre autres sur les avancées liées à la mise en œuvre de l’accord de paix du 6 février 2019 et la lutte contre la pandémie de nouveau coronavirus, ont révélé le même jour les sources.

Les deux ex-Chefs d’Etat ont également discuté d’un plan d’action de M. Djotodia visant au retour de la paix, dont le contenu n’ a pas été communiqué, mais il a été quand même approuvé à la fois par M. Bozizé et par l’actuel Président Faustin-Archange Touadéra, a indiqué à la presse, à l’issue de cette rencontre qui s’est tenue au siège du Kwa Na Kwa (KNK), le parti politique de M. Bozizé à Bangui.

ACP/Zng/CL/MPK

Agence Congolaise de Presse

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