Touadéra sous le coup de la colère limoge Erenon et fait virer Goro

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Le directeur de cabinet du premier ministre, M. Dominique – Désiré Erenon, et son chef de cabinet particulier, en la personne de M. Vivien Sylvestre Goro, viennent d’être limogés, respectivement par décret dûment signé par le président Touadéra et par arrêté portant la signature du premier ministre Ngrébada.

Selon des gentilles indiscrétions émanant des sources proches de la présidence de la République et de la primature, il leur a été reproché de vives voix par le mathématicien de Boy – Rabé, non tantum le fait d’avoir été tous les deux, sur instructions de leur supérieur hiérarchique direct, à une mission près des partenaires en Suisse, sed etiam celui, en ce qui concerne particulièrement M. Erenon, de s’être substitué au gouvernement dont il n’est pas membre et d’avoir apposé sa signature au bas d’une convention de partenariat.

C’est ce que le président Touadéra a dit, après l’avoir eu personnellement au téléphone, à ce dernier, en escale technique à Douala, sur la route du retour. Sans lui avoir laissé le temps de s’expliquer pour lui rétorquer ou lui faire entendre  qu’il n’a pas signé le document et l’a ramené à qui de droit pour « suite à y réserver », son interlocuteur lui a sèchement raccroché au nez.  Une fois arrivé à Bangui et sentant déjà venir cette réaction, il a écrit et soumis sa lettre de démission au premier ministre qui, entre temps, a été vertement tancé et à qui il a été demandé d’assumer toute sa responsabilité ou de prendre la porte. Tout naturellement, Ngrébada qui a ordonné cette mission, qui doit en assumer l’entière responsabilité mais qui est loin d’être un homme d’Etat, ne pouvait pas faire autrement devant le courroux de son mentor, histoire de protéger ses gamelles de feuilles de manioc.  Et c’est ce qui a été effectivement fait : les faire partir et maintenir son douillet fauteuil.

Seulement, cet acte de limogeage de M. Erenon dont la nomination relève de l’application des termes de l’Accord Politique entre le candidat Touadéra et le MLPC ne peut que légitimement soulever dans l’opinion des interrogations sur la nature de cette fameuse mission et l’identité des partenaires en face, d’une part et annoncer sans aucun doute, à l’approche des nouvelles échéances électorales, des moments difficiles à venir entre les deux alliés d’hier, d’autre part.

Jean – Paul Naïba

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