Tchad : Touadéra impliqué dans une affaire de déstabilisation de Déby

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Tchad : Pour Faustin TOUADERA, « Idriss DEBY ? Même pas peur !

N’DJAMENA [LNC] – Emmanuel MACRON, simplement en déplacement du weekend au Tchad pour réveillonner avec les marsouins de « Bharkane », et accessoirement passer faire coucou au Seigneur des lieux ? Pourquoi pas ! Mais laissons cela à ceux qui aiment bien se faire endormir. Car en vérité, c’est bien plus sérieux que cela.

Il y a des soucis et de l’inquiétude dans l’air au Tchad. Et pour une fois, le vent mauvais a changé de sens.
Habituellement, c’est Bangui qui s’inquiète des coups fourrés qu’Idriss DEBY serait encore en train de fomenter contre elle. Là, c’est le retour à l’envoyeur.

Chacun son tour chez le coiffeur

De sources sûres et recoupées, nous savons qu’au Palais de la Renaissance, il s’y prépare du vilain pour le locataire du palais rose.

Faustin TOUADERA n’ayant aucune envie de subir le même sort honteux de Michel DJOTODIA, contraint de quitter le pouvoir sur les ordres de DEBY, a pris ses précautions.

Grâce à la puissance russe, il se sent fort, requinqué, et loin d’être démuni.

Ainsi, a-t’on appris que des contacts ont eu lieu entre des opposants armés à Idriss Déby et Faustin-Archange Touadéra soi-même, et ceci, depuis le mois d’avril dernier.

Et avec la collaboration des russes, des contacts ont été établis au Soudan également entre ces Russes et des rebelles tchadiens.

Manœuvres d’encerclement

A l’évidence, les buts de ces rencontres au « Sud » et au « Nord » seraient d’encercler DEBY, via Bangui du bas, et via Khartoum d’en haut, pour le ferrer dans un étau.

Ce plan de préparation d’un éventuel « coup » par les rebelles tchadiens très hostiles à DEBY est parvenu aux oreilles des français, qui par pure courtoisie et esprit de camaraderie, se sont précipités pour prévenir l’Idriss – de quoi calmer l’autocrate tchadien, qui ces derniers temps, manifestait des pulsions anti-coloniales dans quelques confidences osées ; manifestement se sentant de moins en moins à l’aise dans la gangue de la Françafrique.

Une occasion de rencontre entre français et tchadiens, pour qui, mutuellement, ils sont au moins d’accord là dessus, rien de bon ne pourrait sortir de la pérennisation des russes en Centrafrique.

Paris ne s’amuserait jamais à se lancer dans une confrontation ouverte avec les russes par  la RCA interposée – elle y perdrait des plumes; et N’Djamena noyée dans des crises sociales et étant financièrement exsangue, a besoin de frontières sûres, et des rebelles loin d’elle.

Comme le précise le chercheur Thierry Vircoulon, “Le Tchad ne veut pas trop de problèmes sur sa frontière et la France ne veut pas être de nouveau sollicitée pour une opération militaire”.

© Décembre 2018 – LAMINE MEDIA

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