Face au pogrom de la population du Tibesti
Depuis plus de trois ans, le pouvoir de Ndjamena persécute la population de Tibesti et le tue à petit feu, et ce, dans un silence incompréhensible de l’opinion tchadienne mais aussi malheureusement avec une complicité sournoise de la communauté internationale. En effet, le pouvoir de Ndjamena, fidèle à sa tradition de dilapidation des ressources de l’État en dehors de tout cadre légal, veut tout simplement faire main basse sur l’Or du Tibesti ; pour cela, il a besoin du territoire sans les occupants locaux. Ces populations locales ne sont ni des rebelles vis-à-vis du pouvoir central, ni des opposants, mieux, elles sont prêtes à évacuer leur terre natale au nom de l’intérêt national à condition que l’exploitation de l’Or du Tibesti se fasse de manière légale et transparente, conformément aux textes relatifs au Droit minier du Tchad. Mais Deby et son entourage veulent faire exploiter l’Or en dehors de tout cadre légal et intimide l’ordre aux populations locales d’évacuer la zone. Le Comité d’autodéfense est la réponse à cette attitude belliqueuse de Deby et ses acolytes.
Aujourd’hui, Deby a officiellement déclaré la guerre à la population du Tibesti, puisqu’il a décidé personnellement de diriger les combats en mobilisant plus de 20.000 militaires et avec tous les moyens adjacents (Air et Terre) du pays. Dans ce mouvement militaire, l’opération française « Barkane » assure la logistique, ce qui rend la France complice de ce génocide qui se pointe à l’horizon ; oui, on se rappelle du passage d’un certain Benalla et de l’orpaillage clandestin et illégal des militaires français au Mali. Ceci explique cela.
L’UFR est solidaire de la résistance héroïque de la population du Tibesti face à l’arbitraire, à l’expropriation forcée, condamne avec la dernière énergie la barbarie du régime de Ndjamena, s’étonne du silence de la communauté internationale et en appelle à celle-ci d’intervenir sans délais pour arrêter une guerre absurde et inédite avant que le pire n’advienne.
Tchadactuel
