
Teodorin Obiang Nguema gagnerait à descendre de son piédestal en faisant profil bas
C’est la preuve, pour ceux qui en doutaient encore, que la Guinée équatoriale est un pays qui marche sur la tête où, plutôt que des institutions fortes, l’on a affaire à des hommes forts qui se croient tout permis ; tant ils y font la pluie et le beau temps. Cela est d’autant plus vrai que dans un Etat de droit digne de ce nom, c’est le juge qui, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés, est censé envoyer un fautif, s’il est reconnu comme tel, en prison et non un particulier, fût-il un hiérarque ou un fils du président de la République. Tant qu’à faire, on met à tout le moins la forme pour sauver les apparences. Teodorin Obiang Nguema gagnerait à descendre de son piédestal en faisant profil bas. Car, comme on le dit, nul n’est assez fort pour l’être éternellement. A preuve, après le départ de leurs géniteurs respectifs du pouvoir, l’on a vu râler des fils d’anciens présidents africains, quand certains ne rasent tout simplement pas les murs aujourd’hui. Sont de ceux-là, par exemple, les enfants de l’ex-président angolais José Eduardo Dos Santos, aujourd’hui traqués par la Justice de leur pays. Et on peut multiplier les exemples, sur le continent. En tout cas, si l’objectif du père est de faire du fils, son successeur à la tête du pays, on peut dire qu’il aura fort à faire, puisqu’il lui faudra avant tout travailler à redorer le blason d’un vice-président à la sulfureuse réputation.
B.O