Révélation : Affaire Webb Fontaine : Vive colère de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International !

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Bangui 15/04/17 (www.ndjonisango.net): Afin d’optimiser les recettes douanières de la République Centrafricaine, un séminaire d’information et de sensibilisation sur les activités  de la société Webb Fontaine Centrafrique a été organisé du 13 au 14 avril  2017 à l’hôtel Ledger Plaza de Bangui. L’objectif de ce séminaire qui regroupe le staff de la direction générale des douanes et droits indirects, les cadres supérieurs du ministère des finances et du budget, les opérateurs économiques, importateurs ainsi que les transporteurs et déclarants et douaniers, est de mettre en œuvre la convention de concession relative à la mise en place d’un système dématérialisé des procédures douanières et d’un guichet unique du commerce extérieur.

Le gouvernement centrafricain a conclu une convention de concession, le 23 septembre 2016, avec la société Webb fontaine, Group fz-llc. Cette convention a permis aux deux parties de trouver des solutions aux fraudes douanières sur les produits extérieurs. Le Webb Fontaine est une compagnie de technologie qui produit des logiciels en simplifiant le travail des gouvernements, des entreprises et des citoyens dans le monde entier en leurs fournissant la technologie et le savoir-faire en matière d’un système douanier dématérialisé dont le logiciel Trade world manager (TWM), et la mise en place du guichet unique du commerce extérieur (GUCE).

Le logiciel Trade world manager est un programme qui œuvre dans plusieurs programmes. Il s’agit du système dématérialisé, l’utilisation des normes internationales douanières, la gestion de la déclaration  en détail, déclaration simplifiée (passager, courrier express, poste…), la gestion comptable et financière, la gestion des entrepôts, la gestion des régimes suspensifs, le tarif et codes spécification, les deux circuits de dédouanement disponibles, la gestion du risque multi-agences, la gestion des offenses, la liste des offenses par opérateur économique pendant la vérification, l’inspection collaborative entre agences y compris douane, le contrôle à posteriori, la gestion du transit, le transfert de données sécurité, le déploiement automatique de l’application client ainsi que l’intégration d’image (scanner), de documents (facture),  entre autres.

Le guichet unique du commerce extérieur

A cette nouvelle mesure, s’ajoute le guichet unique du commerce extérieur (GUCE). Ce programme travaillera pour la mise en place d’une plateforme unique regroupant tous les acteurs du commerce extérieur en simplifiant les procédures commerciales et de dédouanement, de célérité des opérations du commerce international, de la facilitation des échanges, de la dématérialisation et réduction des déplacements pour les différents acteurs du commerce extérieur.

C’est dans ce sens que le mandat de la société Webb fontaine est de développer et déployer les services conçus en vue de permettre l’échange et l’utilisation d’informations complémentaires par le gouvernement, les partenaires commerciaux et les parties prenantes dans le processus de commerce transfrontalier et de dédouanement des marchandises au passage des frontières de la République Centrafricaine, et d’établir une plateforme d’échanges unique harmonisée.

A cet effet, la valeur ajoutée de ce nouveau programme de contrôler le transfert frauduleux de capitaux grâce aux contrôles croisés entre les fonds envoyés à l’étranger pour l’achat de marchandises destinées à l’importation et la déclaration en douane pour permettre à l’Etat de lutter efficacement contre la fuite de capitaux. Ceci permettra aussi la facilitation commerciale en vue de la  normalisation, la simplification et l’automatisation des procédures pour permettre une réduction des délais lors des différentes étapes de la transaction commerciale.

L’autre volet concerne aussi la réduction du nombre de documents afin d’aligner la Centrafrique aux meilleures normes internationales. En clair, l’offre de la compagnie Webb fontaine au gouvernement centrafricain est une chance pour les autorités de ce pays qui sort d’une longue crise à travers la lutte contre la fuite des capitaux de faire entrer de l’argent dans la caisse de l’Etat.

Problème

Mais, alors que cette convention de concession entre l’Etat centrafricain, représenté en l’espèce par le ministre des finances et du budget, M. Henri Marie Dondra, avec la société ivoirienne, signée le 23 septembre 2016, en dépit de fortes réticences de certains cadres du département, paraissait être une bonne initiative pour les autorités légalement et légitimement établies, et n’avait retenu ni l’attention des représentants du peuple qui siègent à l’assemblée nationale ni celle des partis politiques, ni celle de la société civile, elle n’était pas par contre la bienvenue pour les gendarmes des finances internationales que sont la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI). Car, elle venait tout simplement mettre un terme à l’utilisation d’un outil de contrôle dans ce secteur d’activités qui était leur propriété exclusive et qui était l’objet d’un accompagnement des douanes de leur part dans les  pays en  voie de développement dont fait partie la République centrafricaine, depuis 2007 : le système sydonia.

Ce qui constitue non seulement une remise en cause d’un ensemble d’efforts fournis par ces partenaires privilégiés mais surtout traduit clairement la volonté des nouvelles autorités à en faire une affaire personnelle et alléchante du fait du caractère léonin de ladite convention. C’est ce qu’ils n’ont pas hésité un seul instant à le dire à M. Henri Marie Dondra, ministre des finances et du budget du gouvernement de M. Simplice Matthieu Sarandji, il y a quelques jours lors de sa dernière mission de travail à Washington. Une véritable colère de la BM et du FMI dont l’homme s’est bien caché d’en faire écho au peuple centrafricain et à la presse. 

Affaire à suivre….. !

Jean – Paul Naïba

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