Seule vaut une solution politique et diplomatique face à ce qui se passe au Nord-Kivu
Mais tout porte à croire que c’est la confiance entre les acteurs, qui manque le plus. Si fait que les uns et les autres travaillent à inverser les rapports de forces en leur faveur sur le terrain. C’est ce qui explique la violation sans cesse répétée du cessez-le-feu maintes fois annoncé. Que gagne en contrepartie le M23 en acceptant de se retirer des zones conquises ? La question reste posée d’autant que considéré comme un « mouvement terroriste », le M23 n’a jamais été admis au sein des différents pourparlers de paix. Or, et loin de vouloir jouer les Cassandre, on voit mal comment ce mouvement rebelle acceptera, sans garantie, de quitter ses positions. A moins qu’il ne soit contraint par les forces est-africaines qui verront bientôt leurs rangs renforcés avec l’arrivée annoncée de troupes burundaises, sud-soudanaises et ougandaises. Et même là, le conflit risque de prendre une autre dimension puisqu’il pourrait dégénérer en une déflagration sous-régionale si le Rwanda que l’on accuse à tort ou à raison d’être à l’origine de tous les malheurs de la RDC, n’accepte pas de jouer franc-jeu. Il en résulte donc que seule vaut une solution politique et diplomatique face à ce qui se passe au Nord-Kivu.
B.O