Rencontre avec les syndicats : une fuite en avant et encore un acte de filouterie politique du président Touadéra

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Selon des informations de dernières minutes parvenues à notre rédaction et largement diffusées sur les antennes de la radio nationale, le président Touadéra qui a été effectivement convoqué par le président congolais Dénis Sassou, en date du 9 septembre 2019, pour être régulièrement notifié des injonctions à lui données par le président Macron, relatives à la résolution « hic et nunc » de la crise centrafricaine, comme nous nous sommes évertués à le clamer haut et fort depuis sa rencontre à l’Elysée avec ce dernier, le 5 de ce mois, contrairement aux affabulations des thuriféraires du régime qui voudraient bien prendre des centrafricains pour des cons et leur faire croire que le mathématicien de Boy – Rabé s’est tout simplement déplacé à Brazzaville  pour prendre part au sommet du Forum Investir en Afrique, prévu dans la capitale congolaise du 10 au 12 septembre 2019, a décidé de rencontrer ce mercredi 11 septembre 2019, au palais de la Renaissance, tous les différents syndicats des travailleurs. L’ordre du jour portera essentiellement sur l’annonce des modalités de paiements de trois (3) mois d’arriérés de salaires, dès la fin de ce mois jusqu’en décembre 2019.

Si l’annonce de cette rencontre a été favorablement accueillie par tous les leaders des divers groupements syndicaux qui y voient non pas une main tendue sincère  et véritablement responsable du président de la République et un acte patriotique émanant d’un homme d’Etat, à l’écoute des cris de détresse de son peuple et de ses électeurs à qui il doit régulièrement rendre compte de ce qu’il a fait de leurs choix et leurs voix, pendant ces trois (3) dernières années, mais plutôt une belle opportunité pour eux de  lui dire de vives voix et en le regardant droit dans les yeux ce qu’ils pensent de lui, de sa mauvaise gestion des affaires de la cité, et de sa politique avérée de mal – gouvernance politique, administrative et financière, de pratiques éhontées de corruption institutionnalisée, d’affairismes, de bradages de nos ressources minières et forestières à de puissants lobbies mafieux russes et chinois contre d’importantes rétro – commissions, d’empoisonnement des cours d’eau,  de népotisme, de clanisme, d’exclusion, et de restrictions des libertés fondamentales, pour ne citer que ces tares qui ont lourdement enlaidi sa gouvernance, elle est plutôt perçue par la majorité des états – majors de tous les groupes armés,  des partis politiques,  de la société civile et de certains médias critiques du régime de Bangui non seulement comme l’expression visible d’une fuite en avant, mais surtout comme un acte de filouterie politique de trop de la part de Touadéra.

En effet, ces sources affirment que par cette rencontre avec les syndicats, l’homme de Damara qui excelle dans les affaires du bas de la ceinture, veut donner une fois de plus un caractère purement alimentaire à la résolution de la crise centrafricaine et de ce fait, divertir l’opinion et détourner l’attention de toutes les forces vives de la nation, du peuple centrafricain, et  de tous les partenaires de la République centrafricaine dont la France de Macron, les Etats de la Cemac et de la Ceeac, les USA, l’UE, l’UA, l’ONU et la Minusca, des grands enjeux de l’heure qui ont pour noms Accord de Paix de Khartoum, élections de 2020, relations de bons voisinages et présence des mercenaires du Groupe Wagner en Centrafrique.

C’est l’appropriation de ces importants dossiers par lui et son engagement à les traiter avec courage, sincérité, responsabilité, détermination et sans fioritures qui constituent les priorités du peuple centrafricain, au moment où nous mettons sous presse, et non le traitement des questions de besoins alimentaires et matérialistes, liées aux paiements aux comptes – gouttes des arriérés de salaires pour lesquels d’importants fonds ont été débloqués par le FMI, dans le cadre de la 4ème revue, mais qui ont été malheureusement alloués à d’autres fins par lui et son « super et tout – puissant » ministre des finances et du budget.

Or, après sa convocation par le président congolais qui a envoyé un jet privé le prendre, des sources diplomatiques nous ont rapporté avant son retour à Bangui qu’il a été bel et bien régulièrement notifié par le Grand – Frère Denguèss, toute la nuit du 9 au 10 septembre 2019, des injonctions minutieusement édictées par Paris et Moscou et du contenu détaillé d’une nouvelle feuille de route pour une sortie définitive de la crise centrafricaine. Et ce, à un moment où des bruits de bottes, s’ajoutant à la procédure de sa destitution déjà enclenchée par certains élus de la nation à l’initiative de ceux du KNK, se font de plus en plus persistants et menaçants sur toute l’étendue du territoire national, avec les bénédictions tacites des grandes puissances occidentales et la fermeture des vannes financières par le FMI, conformément aux recommandations de sa dernière mission dans le pays.

C’est, donc dans ce contexte de fin de règne qui se profile inéluctablement à l’horizon, alors que tous s’attendent impatiemment de sa part une Déclaration solennelle à la nation sur ces grands et importants dossiers qui touchent à la sécurité, à la vie et à la dignité de tout un peuple, suivie du chronogramme de la mise en application de la nouvelle feuille de y relative,  Touadéra  préfère  encore, en voulant annoncer aujourd’hui le paiement différé  de trois (3) mois d’arriérés de salaires aux centrales syndicales,  prendre des centrafricains pour des bêtes de somme et  des cons et se jouer d’eux afin de  gagner du temps et chercher de nouvelles stratégies ensorcelantes et endormantes. Mais, en agissant ainsi, ne jouerait – il pas très dangereusement  avec le feu ?

Affaire à suivre…. !

La rédaction

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