Rencontre avec les forces vives de la nation : la présidence de Touadéra est déjà un cuisant échec

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Encore une sortie médiatique au cours de laquelle le président de la République, Faustin Archange Touadéra, s’est montré – selon les termes des journalistes sportifs – « méconnu et méconnaissable ».

Et pourtant, c’était une si fort belle opportunité qui lui était offerte, à la faveur de l’après – échec de la mission du désarmement par la force des groupes armés du Km5 et du regroupement des éléments de la Séléka, au vu et au su de la Minusca à Kaga – Bandoro, avec comme objectif de marcher sur Bangui, pour essayer dans son rôle régalien de chef suprême des armées  de rassurer le peuple, abandonné à lui – même et livré à la merci des bandes armées et des seigneurs de guerre, de dénoncer l’agression dont son beau pays, la République centrafricaine, est victime depuis décembre 2012, de prendre de nouvelles et vigoureuses mesures pour en finir avec tous les fauteurs de troubles et les bandits de grand chemin, à l’exemple de celui du Km5 qui l’a vertement menacé dans un post – vidéo de 6 mn 25 s et in fine de tenter  de  soigner l’image si  laide et si hideuse de son régime, dans la conscience collective, selon les résultats probants d’un sondage, mené près la population centrafricaine.

Une heureuse main du destin qu’il n’ a pas pu saisir et utiliser stratégiquement et politiquement en sa faveur, en ayant le courage de  reconnaitre le cuisant échec de sa fameuse politique de main tendue aux liquidateurs de la République et à tous les égorgeurs de tout un peuple et les limites avérées du gouvernement de son cher aîné Sarandji à travailler pour la sécurité de la République et du peuple centrafricain.

 Au lieu de cela, le mathématicien de Boy – Rabé, comme à son habitude depuis plus de sept ans – il avait déjà passé cinq ans à la primature sous le règne du général d’opérette François Bozizé, le fuyard – qu’il est aux commandes de la gestion des affaires de la cité, s’est plutôt arrangé à forcer fort étonnement l’unanimité de toute l’ assistance, lors de cette rencontre avec les forces vives de la nation, contre lui et autour de la thèse selon laquelle il n’est pas naturellement fait pour être un homme d’état dont la mission n’est rien d’autre que celle d’une mère – poule dans la basse – cour.

N’ayant de facto aucune notion des valeurs de la fermeté et d’autorité qui doivent caractériser tout homme d’état et qui fondent et  créent matériellement  l’Etat, c’est – à – dire un territoire sur lequel vit dignement un peuple et sur lesquels s’exerce une autorité, il ne pouvait mieux faire, avec un gouvernement de copains et de coquins, et  de compromis et de compromissions, que de conduire la République de B. Boganda dans l’anarchie et dans l’abîme de la honte et du déshonneur.

 C’est ainsi qu’après seulement deux années de pouvoir, il ne peut rien faire, a laissé faire et a donc lamentablement échoué. C’est le triste constat qui est fait par tous les combattants de la liberté, au lendemain de sa fameuse rencontre avec les forces vives de la nation, le vendredi dernier, et auquel est parvenu le compatriote Jean Kalimsi, en ces termes :

 « Si l’opération “SUKULA » a été un fiasco, la nouvelle donne qu’elle a engendrée rendra une existence difficile à la MINUSCA (Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique) et hypothèquera la survie du régime du Président TOUADERA.

Rien, même pas ce subterfuge qui consiste à faire croire que cette opération a vocation à s’installer dans la durée n’empêchera de reconnaître que son objet premier qui a été de mettre la main sur « FORCE » ou de le tuer, n’a pas été atteint.

Face à cet échec, la MINUSCA ne peut plus se permettre de faire le dos rond et de continuer comme si de rien n’était. Sa crédibilité ne sera restaurée que si les autorités onusiennes comprennent qu’un changement d’hommes est nécessaire à de nombreux niveau de cette mission.

Contrairement à la MINUSCA, le Président TOUADERA et son gouvernement ne disposent plus que l’unique option de fonctionner en mode survie. La récente rencontre de concertation avec les forces vives de la nation s’inscrit dans cette logique. Mais malheureusement pour eux, cette posture représente surtout le top départ de la fin de la présidence de TOUADERA et rien ne pourra empêcher cela.

En effet, dans l’histoire de la République centrafricaine, tous les régimes politiques qui ont atteint le niveau de désorganisation et d’impuissance dans lequel se trouve en ce moment pouvoir de Bangui, connaissent une fin triste et précoce.

Le problème de Faustin Archange TOUADERA et de son Premier Ministre Simplice-Mathieu SARANDJI est qu’ils ne possèdent pas les qualités de leadership requises pour diriger un pays en général et la Centrafrique en particulier : Car, à leurs yeux, le mensonge a autant de valeur que la vérité.

Ainsi, lorsque le président TOUADERA affirme qu’il refuse de faire la guerre et que son option est de dialoguer avec ceux de ses frères qui ont pris les armes et que quelques jours plus tard ils traitent ses mêmes frères de terroristes et ordonne à ce qu’on les attaque à l’arme lourde, c’est qu’il a menti.

Lorsque le Premier Ministre Simplice-Mathieu SARANDJI atteste avec aplomb que “…tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité des Centrafricains de jour comme de nuit dans tous les arrondissements de la capitale et sur toute l’étendue du territoire national” alors que tout le monde sait que son gouvernement ne contrôle même pas le quartier KM5 à Bangui, c’est qu’il a menti.

Enfin, Faustin Archange TOUADERA et Simplice-Mathieu SARANDJI exhibent les défauts que l’ancien Directeur du FBI James Comey a reproché à certains leaders dans son livre paru le 17 Avril 2018 (A Higher Loyalty: Truth, Lies, and Leadership). D’après Mr Comey « En tant que principe directeur, si les dirigeants ne disent pas la vérité ou n’entendent pas la vérité des autres, ils ne peuvent pas prendre de bonnes décisions, ils ne peuvent pas s’améliorer et ils ne peuvent pas inspirer la confiance parmi ceux qu’ils dirigent. »

La présidence de TOUADERA est déjà un cuisant échec ».

Jean – Paul Naïba

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