RDC : Jean – Pierre Bemba arrêté à Bruxelles : un exemple pour le cas Touadéra !

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Jean-Pierre Bemba arrêté à Bruxelles

Jean-Pierre Bemba, ex-vice président du Congo et ancien chef de guerre, a été arrêté dans la banlieue de Bruxelles à la demande de la CPI. Il est suspecté de crimes de guerre contre l’humanité.

Jean-Pierre Bemba arrêté à Bruxelles
114347 ©(photo Reuters)
L’ex-vice-président de la République démocratique du Congo (RDC) et sénateur d’opposition Jean-Pierre Bemba Gombo a bien été arrêté samedi soir dans la région bruxelloise, a indiqué le ministère de la Justice. « Jean-Pierre Bemba a été arrêté dans la région de Bruxelles à la demande de la Cour pénale internationale (CPI) », a indiqué sans autre précision le porte-parole du ministre de la Justice, Jo Vandeurzen, confirmant des informations recueillies de plusieurs sources.
L’ancien rebelle congolais, devenu vice-président durant la transition de 2003-2006, rival malheureux du président Joseph Kabila lors de l’élection présidentielle de 2006 puis élu sénateur d’opposition début 2007, est suspecté de crimes sexuels en République centrafricaine (RCA) en 2002-2003.

Incarcéré à La Haye

Il devrait être rapidement transféré à la prison de la CPI, installé à Scheveningue (aux Pays-Bas, près de La Haye), a ajouté le porte-parole de M. Vandeurzen, Leo De Bock, en se refusant à toute précision sur les circonstances de l’arrestation de M. Bemba. Selon la conseillère du procureur de la CPI, Béatrice Le Fraper, le sénateur congolais a été arrêté vers 22h00 (locales) dans la banlieue de Bruxelles. « Il doit être présenté dans les prochains jours à un juge belge. Nous nous attendons à ce les autorités belges le transfèrent à la CPI dans les prochaines semaines », a-t-elle précisé.
« M. Bemba est le président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), un groupe politico-militaire qui est intervenu dans le conflit en République Centrafricaine (RCA) en 2002-2003, poursuivant une stratégie de terreur et de violence contre les populations civiles, marquée en particulier par une campagne de viols massifs et de pillages », a indiqué le procureur, l’Argentin Luis Moreno-Ocampo, dans un communiqué. « Le nombre élevé de viols commis par les troupes du MLC avec une brutalité sans nom est une caractéristique particulière de cette affaire », dit encore le procureur, ajoutant que M. Bemba avait déjà commis de pareils crimes en RDC.

Viols, torture, pillages

Le bureau du procureur estime que « les (troupes du) MLC menées par Jean-Pierre Bemba ont commis, dans le cadre d’une attaque systématique généralisée contre la population civile, des viols, des actes de torture, des atteintes à la dignité de la personne, des traitements dégradants et des pillages ». Ces crimes ont notamment été commis à Bangui et dans les localités de Bossangoa et Mongoumba entre le 25 octobre 2002 et le 15 mars 2003.
Emis le 16 mai, le mandat d’arrêt contre M. Bemba a été tenu secret jusqu’à son arrestation, selon la CPI. M. Bemba est la quatrième personne arrêtée par la CPI. Les quatre suspects sont tous des Congolais, mais les trois compatriotes de M. Bemba ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête du procureur sur les crimes commis en RDC.
Le chef du MLC (une ex-rébellion muée en parti politique) et ancien vice-président, élu sénateur début 2007 après sa défaite face à Joseph Kabila à l’élection présidentielle de 2006, vit depuis le 11 avril 2007 en exil à Faro (sud du du Portugal). Il avait quitté la RDC sous escorte de blindés de l’ONU, près de trois semaines après de sanglants combats dans Kinshasa entre sa garde rapprochée et l’armée qui avaient fait plusieurs centaines de morts.

Belga

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