RCA – Markounda : Ruée vers l’or ou invasion délibérée de bandits armés étrangers

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mars 2020
RCA – Markounda : Ruée vers l’or ou invasion délibérée de bandits armés étrangers

 

RCA – Markounda : Ruée vers l’or ou invasion délibérée de bandits armés étrangers

 

Bangui 8 mars C.A.P – Depuis trois mois environs, la découverte de mines d’or entre les villes de Markounda et Kouki dans la préfecture de l’Ouham a attiré plusieurs chercheurs d’or étrangers accourus de presque tous les pays voisins de la République centrafricaine, surtout tchadiens, soudanais nigérians, nigériens, camerounais et autres. La caractéristique principale de ces chercheurs d’or d’un genre nouveau est qu’ils sont quasiment tous musulmans et venus à dos de cheval, à motos ou même à bord de véhicules tout terrain et surtout armés jusqu’aux dents arborant un armement flambant neuf. Terrorisés par ses envahisseurs étrangers, les habitants de Markounda et leur malheureux sous-préfet comme seul fonctionnaire et ceux de Kouki ne savent plus à quel saint se vouer. Aucun gendarme, aucun policier ni Faca !

Selon des informations recoupées et témoignages dignes de foi recueillis par notre rédaction auprès de braves citoyens de Markounda et Kouki, cette ruée vers l’or ne serait que le prétexte d’une invasion en règle de ces deux localités de la RCA proches de la frontière tchadienne par des hordes d’étrangers dont certains éléments revendiquent une certaine proximité avec le président du Tchad et ne cachent pas leur véritable intention qui est de se diriger vers Bangui la capitale où se trouve le centre du pouvoir politique et administratif.

C’est un secret de polichinelle qu’au regard de l’immensité du territoire centrafricain,  les frontières avec ses pays limitrophes et voisins sont difficilement contrôlables donc d’une inquiétante porosité en raison de l’afflux massif des troupeaux de bœufs et leurs bergers peuhls en transhumance à la recherche des beaux pâturages que regorge aussi République centrafricaine  qui les attirent.

C’est aussi de notoriété publique que méfiantes du renforcement de la coopération surtout militaire des autorités de Bangui avec la fédération de Russie avec une série de donation d’armes russes aux forces armées centrafricaines (Faca) et la présence d’ instructeurs de ce pays qui forment les soldats centrafricains au maniement de ces armes, les autorités de N’djaména ont pré-positionné depuis plusieurs mois déjà, plusieurs milliers de soldats tout le long de la frontière centrafricano-tchadienne.

Fin décembre 2019 s’est pourtant tenue avec succès dans la capitale tchadienne la commission mixte centrafricano-tchadienne qui ne s’est pas réunie depuis fort longtemps conformément aux recommandations de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en RCA négocié et paraphé à Khartoum et signé à Bangui le 6 février 2019. Des résolutions ont été adoptées et des engagements pris à propos des problèmes récurrents de couloirs de transhumance pour pacifier les rapports éleveurs et agriculteurs.

Mais cette méfiance de N’djaména vis-à-vis de Bangui demeure plus que jamais et se traduit périodiquement par la fermeture côté tchadien de la frontière commune des deux pays et par la nomination quasi systématique de généraux de l’armée tchadienne comme ambassadeur du Tchad auprès de Bangui. On peut comprendre que le président Idriss Déby qui a déjà fort à faire avec une rébellion dans la partie septentrionale de son pays n’a sans doute nullement envie de voir une autre rébellion surgir de son flanc sud adossée  la partie nord de la RCA.

De là à permettre des incursions d’hommes armés sur le territoire centrafricain sous prétexte d’orpaillage est totalement inacceptable d’autant qu’on lui reproche déjà de soutenir et protéger discrètement certains seigneurs de guerre dont les hordes criminelles écument déjà depuis belle lurette le territoire centrafricain en y semant la mort et la désolation.

Source : Centrafrique.presse

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