RCA : LES VERTUS DE L’UNITE ET LEURS IMPORTANCES (Genèse 2 : 18)

0
777

 

INTRODUCTION

L’importance et l’ultime intérêt     que représente l’unité pour le développement à tous égards au sein d’une famille, d’une communauté, d’une église et d’une nation sont toujours ignorés, méconnus ou négligés par des populations en perpétuels conflits et crises qui les confinent dans la misère, les abominations et donc, le sous-développement sauvage.

Ainsi, pour aider ces populations à l’instar de celles de la République centrafricaine, championne en particulier et de certains pays d’Afrique en général, à appréhender, à comprendre et à intérioriser les enjeux de l’unité afin de mener une vie de paix, de stabilité, de cohésion pacifique et du bien-être,

L’exemple du serpent qui, voulant délibérément et expressément marcher sur les fondamentaux de l’unité s’est, par instinct de survie ravisé après les premières leçons tirées, va servir d’introduction à la présente méditation.

En effet, emporté par l’orgueil, par un complexe de supériorité et d’autosuffisance, la tête du serpent fit un jour avec arrogance, cette déclaration aux autres membres de son corps : « C’est moi la tête qui gouverne. Je décide de tout : le chemin à suivre, ce qu’il faut faire, le repos, le déplacement et autres. Rien ne se fait sans mon consentement et rien ne s’oppose à ma décision »,

Les autres membres du corps gardant le mutisme, la queue du serpent prit la parole et lui répliqua ce qui suit : « Tête, tu dois savoir et comprendre que nous formons un seul corps. Et chaque partie du corps a un rôle important à jouer quelles que soient sa taille, sa forme et sa position. Moi-même étant à la remorque, je peux décider de ton sort également ».

Les échanges se poursuivant entre la tête et la queue que voilà, une grenouille passe à quelques cinq (05) mètres de leur position. Et la tête de déclarer : « J’ai faim. Suis moi, je vais attraper cette grenouille et me régaler ». Aussitôt, la queue s’arcboute autour d’une tige solidement fixée au sol.

La tête du serpent s’avance mais, se sent retenue en arrière. Elle multiplie les efforts mais, n’arrive pas à s’élancer. Dans le même temps, comme pour se moquer d’elle, la grenouille s’approche de la tête du serpent puis, saute en arrière. Ne pouvant plus se contenir, la tête interroge la queue en ces termes : « Mais qu’est ce qui se passe ? Que fais-tu en arrière ? ».

Très calmement, la queue lui répond : « Il ne se passe rien, mais, j’ai décidé de me reposer ici et maintenant, là où je suis. ». Et la tête de lui dire : « Mais ne vois-tu pas cette grenouille ? J’ai grandement faim et je dois l’attraper ». « Puisque tu décides de tout. C’est toi qui fais tout. Vas et attrapes-la. Mais moi, je ne bougerai pas d’ici jusqu’à la tombée de la nuit », lui répliqua la queue.

La grenouille après s’être bien moquée du serpent s’étant enfuie, la tête du serpent s’adresse cette fois-ci, très humblement à la queue en disant : « Je reconnais que tu es aussi importante que moi. Je te demande pardon et aussi aux autres membres avec qui, nous formons le corps du serpent. Faisons désormais la paix et assumons nos rôles dans l’unité pour garantir notre survie et notre prospérité ».

A l’instant même et depuis ce jour, le serpent fait montre d’une très grande sagesse. Il ne fait rien sans concerter les différentes parties qui le composent. C’est dans une parfaite harmonie et unité d’actions que le serpent agit pour son indépendance, sa prospérité et sécurité, sa dignité et honneur. Et lorsqu’ils sont en communauté de serpents, ils agissent tous de la même manière.

Ainsi, les valeurs et la puissance de l’unité rejetées par les humains et notamment, les Centrafricains et africains, le serpent en tant que créature de Dieu, les a comprises et les applique avec prudence et soins. C’est à ce titre, que le Seigneur Jésus-Christ en envoyant ses disciples en mission leur fit cette recommandation : « Soyez donc prudents comme les serpents et purs comme les colombes ». Matthieu 10 : 16.

De ce modèle est née la définition du concept unité qui selon le Larousse et l’encyclopédie biblique, désigne le caractère de ce qui forme un tout et dont les différentes parties constituent un ensemble indivisible. Exemple, l’unité des doigts de la main et l’unité des pailles du balaie.

Aussi, pour permettre aux chrétiens et croyants mais surtout, aux peuples de Dieu qui baignent dans les souffrances et qui accusent et s’accusent, de se réapproprier les vertus de l’unité afin de jouir réellement des fruits de toutes les richesses et ressources que Dieu leur a laissées en héritage, voudrions-nous à travers cette méditation :

Rappeler la déclaration de l’Eternel Dieu et le modèle d’unité qu’il nous a laissés pour inspiration, suivi et application ;Rappeler la position du Seigneur Jésus-Christ et sa mise en garde contre la division par rapport à l’unité ; Rappeler la position des disciples de Jésus-Christ et celle des Prophètes contemporains sur l’unité ;Enumérer quelques raisons qui sont         sources de divisions perpétuelles au sein des familles, des églises, des communautés et de la nation centrafricaine ;Donner un modèle à suivre en vue de la paix, du bonheur et de la prospérité voulu par Dieu pour tous les humains.

I. L’IMPORTANCE DE L’UNITE VUE PAR DIEU ET LE MODELE QU’IL A LAISSE AUX HUMAINS

L’importance de l’unité a été révélée par Dieu lui-même en ces termes : « L’Eternel Dieu dit : il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui ». Genèse 2 : 18.

Et, joignant l’acte à la parole, Dieu créa la femme (Genèse 2 : 19) et les deux furent mis dans les conditions d’unité, de semblable, chacun avec ses caractéristiques propres, chacun avec ses forces et ses faiblesses pour que, les forces unies leur produisent tout ce dont ils auront besoin pour leur vie et, les faiblesses de l’un ou de l’autre puissent être comblées et soutenues par leurs forces communes.

Ainsi, de la position de Dieu sont nées les pensées et idéologies humaines selon lesquelles, ‘‘l’homme n’est pas fait pour vivre seul. Il est fait pour vivre en société’’. ‘‘Malheur à l’homme seul’’. ‘‘Un seul doigt ne peut enlever la pou des cheveux’’ ; ‘‘L’Union fait la force’’. ‘‘La paix n’a pas de prix’’ etc…

Sous cet angle, l’unité d’un peuple, d’une famille constitués de personnes de tailles différentes, de couleurs variées, de pensées diversifiées, de forces inégales, visent un objectif ultime qui est la paix sans laquelle, la cohésion sociale et la cohabitation pacifique des peuples sont quasi impossibles, rendant par voie de fait, le développement impossible.

Pour permettre aux humains, d’évoluer, de progresser vers cet idéal, Dieu leur a laissé deux modèles à suivre dont entre autres :

a) L’unité d’actions de la création de l’homme

Dieu avait la possibilité et le plein pouvoir de parler et que l’homme soit, comme pour les autres créatures. Mais, il a expressément dit : « Faisons l’homme à notre image… » Genèse 1 : 26. Dieu a associé à Lui, Jésus-Christ et le Saint Esprit pour donner la force de création, la force de production et la force de tout…

b)L’unité dans la confusion de la langue

Dieu était capable, de là où Il était, de confondre la seule langue que parlaient les hommes et qui leur avait offert l’occasion de faire le contraire de la mission que Dieu leur avait confiée. Mais, Il a fait appel à Jésus-Christ et au Saint Esprit en ces termes : « Allons ! Descendons et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue les uns des autres. » Genèse 11 : 7.

Tous ces deux modèles emprunts d’humilité laissés par Dieu devront permettre à chaque famille, à chaque communauté, à chaque nation qui les observent et les appliquent, d’atteindre les objectifs de leurs actions et activités de développement. C’est ce que les serpents ont compris pour être qualifiés de prudents. C’est également ce que nombre de familles et de pays ont compris et appliqué pour être dans la prospérité.

C’est ce que les Centrafricains n’ont pas compris et n’appliquent pas malheureusement, pour être dans de perpétuelles crises et souffrances. Et si les Centrafricains ne se ravisent pas à l’exemple de la tête du serpent, ils continueront de servir de mains aux autres pour piller leurs héritages. Et en continuant de s’entretuer, ils disparaitront comme prédit par le feu Barthélemy BOGANDA.

II – LA POSITION     DU     SEIGNEUR     JESUS-CHRIST                  SUR L’IMPORTANCE DE L’UNITE

Le Seigneur Jésus-Christ dans sa noble mission d’unification, de pacification et de prospérité des peuples du monde entier, créatures de Dieu le Père, ne s’était jamais lassé ni, n’avait jamais manqué une seule occasion pour attirer l’attention des pharisiens, des scribes et de tous ceux à qui il s’adressait sur :

a) L’importance de l’unité

Jésus-Christ condamne l’esprit sectaire en ces termes : « Qui n’est pas contre nous est pour nous », Marc 9 : 40. Cela signifie que tous ceux qui reconnaissent Jésus-Christ comme fils de Dieu et le Sauveur du monde ne sont pas contre nous quelle que soit la dénomination religieuse à laquelle, ils appartiennent.

b)La nécessité du respect mutuel

Jésus-Christ rappelle la règle essentielle, la règle d’or qui doit gouverner une vie de groupe, une vie en société en ces termes :

Matthieu 7 : 12 : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, c’est la loi des Prophètes. » Cf. Luc 6 : 31. Ici, le Seigneur fait référence à la loi des Prophètes qu’il n’est pas venu abolir mais pour les rendre parfaites comme il a demandé au lépreux de payer l’offrande de sa guérison au sacrificateur pour servir de témoignage.

Matthieu 8 : 4 : « Puis Jésus dit : garde toi d’en parler à personne ; mais va te montrer au sacrificateur, et présente l’offrande que Moïse a prescrite afin que cela serve de témoignage ».

c) L’importance et la nécessité d’une cohabitation pacifique

Jésus-Christ exhorte les peuples du monde aussi diversifiés par leurs tailles, leurs couleurs, leurs races, leurs tribus, leurs langues, leurs régions et leurs religions de cohabiter ensemble et de manière pacifique en ces termes :

Matthieu 13 : 30 : « Laissez croitre ensemble l’une et l’autre, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez en gerbes pour brûler, mais amassez le blé dans mon grenier ».

Jésus démontre et prouve ici que ce qui compte le plus pour Dieu, c’est le cœur de l’homme qui est son siège et à l’intérieur duquel, il ne doit y avoir ni méchanceté, ni haine, ni d’autres vices mais, l’Amour et l’acceptation de Jésus comme Seigneur et Sauveur du monde. Le pécheur, le non croyant peut devenir chrétien s’il est évangélisé. C’est la raison pour laquelle, Jésus déclare que : « le trésor est dans le monde. » Cf. Matthieu 13 : 44.

d)La capacité de nuisance et de destruction massive de la division et du sectarisme spirituel

Jésus-Christ tout en condamnant la division et le sectarisme spirituel, attire à travers les pharisiens, l’attention du monde entier sur leurs méfaits et leurs conséquences au sein d’une nation, d’une famille et d’une église.

Matthieu 12 : 25 : « Comme Jésus connaissant leurs intentions, il leur dit : Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne subsiste pas ».

En clair, Jésus voudrait démontrer que rien ne peut se construire ni se développer dans la division et la ségrégation. La division condamne un peuple à la misère et l’entraîne sur la voie de la disparition en l’exposant à de perpétuels conflits.

Cette déclaration du Seigneur Jésus-Christ, illustre et traduit bien le cas de la nation centrafricaine, des villes centrafricaines et des églises centrafricaines divisées chacune contre elle-même, dévastées et pillées pour la première c’est-à-dire la nation, ruinées sans aucune importance pour les autres.

III. LA POSITION DES APOTRES DE JESUS-CHRIST ET CELLE DES PROPHETES CONTEMPORAINS SUR L’IMPORTANCE DE L’UNITE

Après le Seigneur Jésus-Christ, ses disciples et mêmes des prophètes contemporains ont prêché les vertus de l’unité pour le bonheur et la prospérité des nations du monde. Nous citerons à titre d’exemples :

a) L’Apôtre Paul

Emboitant les pas de Jésus et s’efforçant de traduire les enseignements de son Maître dans les faits et les réalités, l’Apôtre Paul déclarait en toutes circonstances :

« Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne pas avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. », 1 Corinthiens 1 : 10 ; « Afin qu’ils aient le cœur rempli de consolation, qu’ils soient unis dans l’amour, et enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ. », Colossiens 2 : 2 voir Ephésiens 4 : 3 et 19.

b)Les Prophètes Contemporains

Après les Apôtres de Jésus-Christ, des Prophètes contemporains dont Mohamed et Baha’u’llah ont insisté sur les valeurs de l’unité et en ont fait la promotion en ces termes :

« Ô les croyants ! craignez Allah comme il doit être craint. Et ne mourez qu’en pleine soumission. Et cramponnez-vous tous à l’anse d’Allah et ne soyez pas divisés, et rappelez-vous ses bienfaits sur vous lorsque vous étiez ennemis, c’est lui qui vous a sauvés.Ainsi, Allah vous montre ses signes pour que vous soyez bien guidés. Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. Et ne soyez pas comme ceux qui sont divisés et se sont mis à disputer après que les preuves leur furent venues, et ceux-là auront un énorme châtiment. » Sourate 3.11 Imram, la Famille, d’Amram, versets 102 à 105 Ndt.

« Tous les hommes sont les feuilles et les fruits d’un même arbre. Ils ont la même origine ; ils sont les branches de l’arbre Adam. La même pluie les a tous arrosés, le même soleil ardent les a fait croitre et la même brise les a tous rafraîchis. Les seules différences qui existent et qui les séparent sont celles-ci : Il y a des enfants qui ont besoin d’être guidés, des ignorants à instruire, des malades à soigner et à guérir ».

Voici pourquoi, je dis toute l’humanité est enveloppée par la clémence et la grâce de Dieu, comme les Saintes Ecritures nous le disent ; tous les êtres sont égaux devant Dieu, il ne fait aucune différence entre eux ». Baha’u’llah second principe dans causeries d’ABDU’L-BAHA à Paris page 113.

En dépit de la bonté de Dieu pour les humains, nombreux sont ceux qui demeurent encore hostiles à ces vérités et continuent de vivre dans des abominations. C’est le cas palpable des Centrafricains avec leurs éternels conflits et crises qui les privent de la jouissance des richesses que Dieu leur a données en abondance.

VI – LES RAISONS QUI SONT SOURCES DE DIVISIONS EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Depuis la proclamation de la République centrafricaine jusqu’aux années 1972, le peuple Centrafricain constitué d’une mosaïque de tribus et d’ethnies, était un peuple véritablement uni suivant les règles édictées par le Créateur. Les diverses ethnies se communiquaient par le sango, langue nationale parlée et comprise de tous et par-tous…

Cette unité fut renforcée par les liens de mariges croisés inter-ethniques mais aussi et surtout, par l’Evangile prêchée en toute autorité et vérité aux lieux de cultes (Catholique, Protestant, Baptiste, Islam, Bahaï et autres). Les Centrafricains, au-delà des barrières artificielles étaient tous des frères et des sœurs. Cette dynamique d’unité avait donné un contenu lisible et visible à la devise du pays à savoir, Unité – Dignité – Travail.

Dans une cohabitation pacifique, les Centrafricains ont activement participé au développement du pays à tous les niveaux. Les quartiers bien maintenus dans un état de salubrité et les routes régulièrement entretenues. Tous les autres secteurs d’activités fonctionnaient à merveille. Le pays était qualifié de ‘‘Suisse africaine’’, ‘‘Le havre de la paix’’ avec sa capitale Bangui la Coquette.

Aujourd’hui, et ce depuis plus de cinq (05) décennies, la République centrafricaine n’est que l’ombre d’elle-même. Les familles sont divisées ; les églises sont divisées ; les villes sont divisées et la nation est divisée contre elle-même. C’est un pays en perpétuelle dévastation où rien ne peut subsister comme l’a attesté le Seigneur Jésus-Christ pour des raisons non exhaustives ci-après :

a) Raison liée au Pouvoir et à la politique

Ignorant que le Pouvoir appartient à Dieu et qu’il le donne à qui il veut et qu’il y élève le plus vil des hommes selon Daniel 4 : 17, les Centrafricains ont commencé à se déchirer, à se diviser ostensiblement dès lors où, Dieu a commencé à faire migrer le Pouvoir de la Lobaye dans la Basse-Kotto , de la Basse-Kotto dans l’Ouham-Péndé, de l’Ouham-Péndé dans l’Ouham, de l’Ouham dans la Vakaga, de la Vakaga dans le Mbomou et du Mbomou dans l’Ombella M’poko actuellement.

L’on se souviendra des farouches affrontements, hostilités entre les ethnies qui perdent le Pouvoir et celles qui s’emparent dudit Pouvoir marqués par les destructions des biens, meubles et immeubles ainsi que les mausolées sans compter les pertes en vies humaines.

De même, la mauvaise perception et la conception biaisée de la politique qui est l’art de bien gérer les affaires de la cité d’un côté, et de l’autre côté, les possibilités offertes aux citoyens de participer et de contribuer aux actions de développement du pays, ont transformé la politique en instrument de destruction du pays et de la nuisance aux concitoyens.

Sans conviction, les gens créent les partis politiques ou adhèrent aux partis politiques pour des intérêts égoïstes et partisans. Il n’y a qu’à observer les transfigurations et les transhumances politiques, les séparations entre les frères et sœurs de purs sang pour des opinions politiques ; des couples séparés à cause de la politique. Même sans niveau requis, sans aucune référence, l’on entre en politique dans l’espoir d’occuper de hautes fonctions ou pour s’enrichir par tous les moyens…

Ainsi, la course effrénée pour le pouvoir et pour les postes et autres avantages personnels, aura terriblement affecté l’unité nationale avec comme conséquence, l’émoussement de la conscience nationale. Du coup, le Centrafricain n’est plus identifié par ses propres valeurs positives ou non mais, par son ethnie ou sa région. C’est le repli identitaire très préjudiciable aux efforts de développement du pays.

b)Raison liée à l’immaturité civique, spirituelle et autre

La déconfiture et la désarticulation de toutes les structures de formation et d’éducation à tous les niveaux ont eu des répercussions négatives sur le développement moral, civique, spirituel, culturel, économique et politique des Centrafricains. Du coup, les Centrafricains sont devenus les véritables clichés de ce que déclarait l’Apôtre Paul au sujet des héritiers en ces termes : « Or, aussi longtemps que l’héritier est enfant, je dis qu’il ne diffère en rien d’un esclave quoi qu’il soit le maître de tout mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu’au temps marqué par le Père. » Galates 4 : 1-2.

Bien évidemment, les Centrafricains héritiers légitimes de toutes les richesses et ressources du pays sont incapables, mais très incapables de prendre en main leur propre destin et celui du pays. Ils veulent tout avoir sans verser de sueur. Ils laissent tout emporter et accusent les autres. Ils n’ont que de droits mais jamais de devoirs vis-à-vis du pays.

Ils ignorent totalement que leur bonheur dépend de celui de la République centrafricaine suivant la déclaration et recommandation de Dieu qui stipulent : « Recherchez le bien du pays où je vous ai menés en captivité, et priez l’Eternel en sa faveur car votre bonheur dépend du sien. Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » Jérémie 29 : 11.

c) Raison liée à l’ingratitude et à l’égocentrisme

La somme des raisons ci-hauts énumérées aura détruit chez les Centrafricains le sens de la reconnaissance et celui du bien commun et donc, de l’intérêt général. Le Centrafricain s’est forgé une nouvelle théorie, une philosophie basée sur le ‘‘chacun pour soi et Dieu pour tous’’.

Les enfants ne reconnaissent plus ce que les parents (père et mère) ont été pour eux. De même, les parents ont vite oublié que les enfants sont les fruits de leurs entrailles et le don de Dieu. Les épouses ne reconnaissent pas ce que les époux ont été pour elles. Tout comme les époux ignorent tous les apports positifs de leurs épouses dans la consolidation de leurs foyers. Quant aux gouvernants et gouvernés, c’est l’éternelle guerre secrète, de guerre manipulée.

Ainsi, l’ingratitude et l’égocentrisme ont pris le dessus sur les vertus laissant libre cours aux mensonges, à la trahison, à la haine, à l’hypocrisie, aux vols et à toutes sortes d’abominations de se propager allègrement. Une petite flamme de mensonge est vite et bien propagée sur l’ensemble du territoire pendant que l’Evangile et la vérité font l’objet de rejet et de rétention.

d)Raison liée au fanatisme religieux

Ignorant toujours que tous les Prophètes qui ont précédé Jésus singulièrement, le prophète Esaïe ont annoncé sa naissance, sa mort et sa résurrection en proclamant l’unité comme la seule source de paix et, ignorant également que les prophètes qui succédèrent aux apôtres dont Mohamed et Baha’u’llah ont fait larges échos de l’unité,

Les chrétiens qui forment les 90% de la population centrafricaine avec leurs églises et mosquées qui foisonnent comme des champignons dans le pays sont versés dans le fanatisme religieux. Telle église se croit plus saine que telle autre. Les dirigeants religieux ne vantent que leur propre doctrine au détriment des recommandations de Dieu qui se résument en deux (02) mots : ‘‘Tu aimeras’’, Aimer Dieu, aimer son pays et aimer son prochain quel qu’il soit et d’où il vient.

En somme, le cliché de la République centrafricaine sommairement décrit au regard de la déclaration de notre Seigneur Jésus-Christ prouve à n’en point douter que :

L’Amour du pays et celui du prochain ont quitté les cœurs centrafricains ; L’unité a cédé sa place à la division pour des intérêts égoïstes ; Þ La vérité est sacrifiée sur l’autel du mensonge et de la trahison ;La justice est phagocytée par l’injustice qui produit les rancœurs et ; Þ La paix a déserté le pays et les maisons au profit de l’insécurité…

Et, tout ce décor rappelle ce que le Seigneur déclarait en substance : « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel établie, en un lieu saint, que celui qui lit fasse attention. » Matthieu 24 : 15.

Oui, l’abomination de la désolation est établie en République centrafricaine depuis très longtemps et même dans les églises, des lieux saints. Les Centrafricains mais surtout les chrétiens devraient faire très attention. Le cas échéant, l’or et l’argent qui appartiennent à Dieu leur Père céleste continueront d’être exploités par les enfants de Satan.

V. LA RESTAURATION DE L’UNITE EST-ELLE POSSIBLE EN CENTRAFRIQUE ?

Pour permettre aux Centrafricains de répondre à cette question dans le sens de leurs attentes par rapport à la paix et le bonheur confisqués, l’écoute de la voie de Dieu à travers deux (02) de ses prophètes s’avère indispensable. Il s’agit de :

a) Esaïe 4 : 18 : « Sourds, écoutez ! Aveugles, regardez et voyez ! Qui est aveugle, sinon mon serviteur, et sourd comme mon messager que j’envoie ? Qui est aveugle comme l’ami de Dieu, Aveugle comme le serviteur de l’Eternel ? Tu as vu beaucoup de choses, mais tu n’y as point pris garde, on a ouvert les oreilles mais, on a point entendu ; L’Eternel a voulu, pour le bonheur d’Israël, publier une loi grande et magnifiqu

Et c’est un peuple pillé et dépouillé ! On les a tous enchainés dans les cavernes, plongés dans des cachots ; Ils ont été mis au pillage, et personne ne les délivre ! Dépouillés, et personne ne dit : Restitue ! Qui parmi vous prêtera attention à ces choses ? Qui voudra s’y rendre attentif à l’avenir ?

b) L’Ecclésiaste 1 : 9-10 : « Ce qui a été, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le sol S’il est une chose dont on dise : Voici, c’est nouveau ! Cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés ».

C’est dire en clair au regard des déclarations qui précèdent, que la situation centrafricaine n’est pas une fatalité moins encore, un cas nouveau et unique en son genre. Bien des cas similaires et parfois plus graves ont eu lieu sous les cieux et dans ce monde ici-bas. Ces cas ont pu être résolus grâce à la ferme volonté des peuples qui se sont résolument tournés vers Dieu avec un cœur sincère de repentance.

Il s’agit à titre d’exemple des :

1)Cas dans la Bible

La libération des enfants d’Israël de la servitude en Egypte grâce à la rencontre du cœur de Moïse et de celui de Dieu toujours portés vers eux en Egypte. Exode 2 à 3 ; La reconstruction du mur de Jérusalem rendue possible malgré la farouche opposition de l’équipe de Shanballa et de Tobidja au moyen de la foi et prières de Néhémie. Lire Néhémie 9 : 1-3 ; Le massacre des Juifs organisé par Haman qui a été déjoué par Dieu et retombé sur lui-même grâce au jeûne observé par la reine Esther et les Juifs sur insistance de Mardochée à Suse. Lire Esther 4 : 14-17 ;La colère et le projet de destruction de Jérusalem annulés par Dieu lorsque le roi Roboam et tout le peuple s’humilièrent dès l’annonce par le prophète Schemaeja. Lire 2 Chroniques 12 : 1 à 7 ; La malédiction de Dieu projetée sur la ville de Ninive puis, annulée suite au jeûne décrété par le roi de Ninive et observé par tout le peuple. Lire Jonas 3 : 4-10 ; Anne, la femme d’Elkana qui a réussi par la prière et le jeûne à briser sa stérilité en obtenant un fils Samuel qu’elle consacra à Dieu pour l’avoir exaucée. Lire 1 Samuel 1 : 11-13 puis 19.

2)Cas dans le monde

La Corée qui, rasée par deux (02) fois avec la déportation de ses femmes au Japon, a réussi à se reconstruire grâce à la détermination ferme des groupes d’hommes de prières pour devenir une grande puissance avant de s’éclater en deux (02) Corées ; La France et l’Allemagne qui, après des menaces et destructions massives, ont compris la nécessité de vivre ensemble et ont opté pour une réconciliation véritable amorcée en 1949, par Jean Monnet et Robert Schumen et renforcée par l’arrivée du général DE-GAULLE à la tête du gouvernement français en 1958 ;Le Mozambique, le Cameroun, le Tchad, le Rwanda, l’Angola, l’Afrique du Sud, les deux Congo, l’Ouganda se sont réconciliés suite à des dures épreuves vécues parce qu’ils ont pris conscience de la nécessité de vivre et de travailler ensemble dans l’unité même si aujourd’hui, surgissent quelques foyers de tensions manipulées dans certains de ces pays.

Il y a lieu de faire remarquer et observer que dans les deux cas qui précèdent, les succès enregistrés par les peuples tiennent essentiellement compte de :

Leur amour pour Dieu, pour leurs prochains et pour leur pays ; § Leur foi en Dieu et en eux-mêmes ;Leur volonté réelle de travailler et de coopérer ensemble pour leurs bonheurs communs ;Leur ferme décision d’oublier le passé et d’envisager l’avenir ensemble ; Leur ferme engagement d’exorciser les démons de la division afin de sauvegarder la paix et l’unité.

Alors, il est certain et évident, que si les Centrafricains prennent conscience de leurs états de souffrances et s’inspirent des cas ci-dessus rappelés, ils pourront répondre à l’unissons que la restauration de l’unité en Centrafrique est bien possible car, ‘‘Ala lingbi’’ ou ‘‘Yes, their can’’ ou ‘‘Oui, ils le peuvent’’.

C’est alors seulement, avec des cœurs et des esprits régénérés, ils se retrouveront pour plaider devant Dieu leurs sorts comme recommandé dans Esaïe 1 : 18-20. Dieu ne demande pas des engins de guerres, ni des sommes d’argent aux Centrafricains. Mais, il attend d’eux, une seule chose très simple, et pas couteux : l’humilité. C’est pourquoi, Jacques, l’un des apôtres de Jésus-Christ leur déclare ceci :

« Approchez-vous de Dieu et il s’approchera de vous. Nettoyez vos mains pécheurs, purifiez vos cœurs hommes irrésolus. Sentez votre misère ; soyez dans le deuil et dans les larmes ; que votre rire se change en deuil et votre joie en tristesse. Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera. » Jacques 4 : 8-10.

Dieu n’est pas un homme pour mentir. Ce qu’il a fait pour les autres, il le fera pour les Centrafricains pour peu, qu’ils lui obéissent. Et si les Centrafricains acceptent de se tenir dans la main ; de se regarder comme des frères et de se parler dans la vérité :

La Centrafrique sera sauvée et reconstruite ;Les familles seront soudées et bénies ;Les églises deviendront puissantes et prospères ;Les Chrétiens retrouveront leur saveur de sel et de lumière de la Centrafrique et du monde pourquoi pas ;Les richesses et ressources du pays leur seront profitables pour le développement du pays et pour leur propre bonheur.

 

CONCLUSION

Au terme de cette méditation et au regard de la parole de Dieu, il est établi et ne fait aucun doute, que l’unité est la pièce maitresse de toutes initiatives de développement.

C’est dans une unité d’actions que les grands Etats ont réussi à se construire. C’est également dans une unité organisée que ceux qui nous manipulent à nous entretuer réussissent à jouir et à profiter de nos propres héritages.

Sans ce capital ‘‘Unité’’, tous les efforts en faveur du développement, tous les milliards du monde mobilisés pour le compte de la République centrafricaine ne serviront à rien. Seul, l’amour qui fonde l’unité et produit la vérité et la justice pourra assurer la paix dans chaque cœur, dans chaque famille, dans chaque communauté et au sein de la nation toute entière.

De la même manière que les serpents ont compris pour mener une vie prospère qui fait peur aux hommes, une sagesse qui a servi d’introduction à cette méditation, les abeilles, autre créature de Dieu, ne sont pas du reste dans la pratique et la mise en œuvre de l’unité que nous rappelons en conclusion pour servir de modèle à suivre par les Centrafricains en quête de paix.

Ainsi, pour réaliser l’objectif ultime de leur existence, objet de leur création à savoir, produire du miel et de la cire pour leur propre survie et pour les humains, les abeilles réunies en essaims autour d’une branche ou ailleurs, ont trois choses principales à faire :

La première consiste pour chaque abeille à se détacher de l’essaim et d’aller chaque jour à la recherche d’une ruche. Une fois la ruche trouvée par l’une d’entre elles, la deuxième chose que les abeilles font, c’est d’aller chaque jour à la cueillette du pollen et du nectar des fleurs qui leur servent à la production du miel et de la cire.

Et, lorsque le miel est ainsi produit et ayant rempli la ruche, la troisième chose que les abeilles font, consiste à retrouver parmi elles, l’abeille qui a trouvé la ruche qu’elles écrasent puis jettent dehors afin qu’elle ne se vante pas en disant que c’est grâce à elle que la ruche a été trouvée.

Les abeilles proscrivent dans leur mode de vie le ‘‘moi’’ ou le ‘‘je’’ qui induisent des sentiments d’orgueil et d’égocentrisme. Les abeilles sont influencées par le modèle de Dieu et agissent en terme de ‘‘nous’’ qui inclut tout le monde, et donc un sentiment du bien commun ou de l’intérêt général.

Puissent les Centrafricains s’inspirer du modèle des serpents et des abeilles et redonner sens à leur unité pour que cessent les conflits et crises qui déshumanisent le peuple et déshonorent l’Afrique ! Que Dieu se souvienne de son peuple et de sa nation en Centrafrique et dans le monde.

Amen ! Amen ! Amen !

 

Elie OUEIFIO

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici