RCA : LE FMI DISCIPLINE TOUADÉRA ET LE GOUVERNEMENT MOLOUA PAR LA CHICOTTE : FIN DE LA SOUVERAINETÉ BUDGÉTAIRE ET DONC DU RÊVE DU 3ÈME MANDAT

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LE FMI DISCIPLINE TOUADÉRA ET LE GOUVERNEMENT MOLOUA PAR LA CHICOTTE : FIN DE LA SOUVERAINETÉ BUDGÉTAIRE ET DONC DU RÊVE DU 3ÈME MANDAT

1. Le 27 Avril 2023, la cheffe de MINUSCA, Valentine Rugwaziba, soutien aveugle (sic) de la dictature de Touadéra, se réjouissait, à travers un message envoyé au Premier Ministre Félix Moloua, de l’approbation par le conseil d’administration du FMI d’un accord de facilité élargie de crédit (FEC) au gouvernement centrafricain.

2. Il s’agit d’un programme d’un montant global d’environ 114 milliards de FCFA sur une périodicité de trente-huit mois sous forme de 141,68 millions de DTS. L’institution financière internationale a dû réagir urgemment du fait de la mal-gouvernance chronique des différentes gouvernements successifs (Ngrébada, Dondra et Moloua) couplée aux chocs extérieurs (Covid, guerre en Ukraine,…) et à la crise sécuritaire croissante exponentiellement que les autorités centrafricaines n’ont su juguler, la situation humanitaire est devenue littéralement apocalyptique. Près de 80% des Centrafricains vivent désormais dans l’extrême pauvreté.

3. Sans l’intervention in extremis du FMI, il était à craindre que la République centrafricaine, avec son gouvernement incompétent pour ne pas dire démissionnaire mais largement soutenu par la Rwandaise Valentine Rugwaziba, ne basculât dans une catastrophe humanitaire sans nom. Ainsi ce programme, se donne pour ainsi dire trois objectifs :
👉🏿la consolidation de la balance des paiements ;
👉🏿le soutien aux dépenses prioritaires pour les services de base (santé et éducation);
👉🏿la fourniture d’un cadre politique pour avancer des réformes clés qu’exige le FMI

4. Cependant, le décaissement de cette liquidité ne va pas sans contraintes pour l’auteur du Wagnergate (Moloua) et son mentor Touadéra. le FMI avance que ce programme en question  » contient d’importantes garanties de gouvernance pour l’utilisation des ressources du Fonds ». En français facile  » nous du FMI on n’a pas confiance en vous du régime de Bangui car vous êtes des faux, habitués à détourner les financements internationaux pour payer le train de vie luxueux de l’organisation criminelle transnationale Wagner et pour votre enrichissement personnel. Mais comme notre soucis premier c’est la population centrafricaine, nous allons donc vous fliquer, vous coller au cul, vous marquer à la culotte afin que chaque sous que nous vous décaissons aille bien à leurs destinataires, à savoir les populations centrafricaines. Si vous dérapez on coupe tout et vous serez livrer en pâture ».

5. Le FMI conditionne cette FEC à des réformes douloureuses pour le régime de Bangui. Etant donné que l’inefficacité chronique de l’administration des douanes est pointé du doigt, cela signifie que la tête de l’inamovible DG de la Douanes et neveu gâté de Touadéra est mise à prix. Il doit dégager pour optimiser la perception des recettes douanières. Le FMI en fait une priorité. De même, les exonérations fiscales des tcchiza de Touadéra et de sa clientèle devront être taillées dans le vif. Les Brigitte, Tina, Flora, Evelyne, Francine, et autres parents et amis devront payer comme tous les autres les taxes et impôts. Idem pour les Rwandais, les Libanais, les feyman Camerounais et autres mafieux du Caucase et de Sibérie vivotant au pays. La loi sur la corruption est attendue de toute urgence et surtout les actions judiciaires contre les champions de la corruption, du détournement de deniers publics et de l’évasion fiscale qui doivent voir jour prestement. Touadéra va apprendre la transparence et l’orthodoxie financière de force vu que désormais le FMI a droit de regard sur l’élaboration du budget de l’État et son application, autant de dire droit de vie et de mort de son régime.

6. Finalement, Touadéra a réussi, par son incompétence notoire, son aveuglément politique et son avidité sans borne à réaliser le rêve impossible d’une certaine partie de la communauté internationale : mettre complètement sous tutelle internationale la RCA. Le pouvoir de Bangui est devenu une coquille vide. Il ne contrôle plus sa sécurité qui est désormais aux mains de la Rwandaise Valentine Rugwaziba (MINUSCA) et de l’ancien de la légion étrangère Vitali Perfilev (Wagner). Wagner sera éliminé et Rugwaziba remplacée par un élément du plan afin de parfaire la domination. Le pouvoir de Bangui ne contrôle plus non plus son budget qui doit désormais être validé par Washington ( Banque Mondiale et FMI, donc les Américains et les Européens). Et même politiquement les réformes structurelles que devra faire le pouvoir de Bangui seront ceux qu’auront décidé la communauté internationale :

« Le programme économique de la RCA continuera d’être soutenu par la mise en œuvre de politiques et de réformes convenues entre les institutions régionales de la CEMAC », dixit le FMI.

7. C’est désormais acté que Touadéra est rentré à la niche. Lui qui aime tant les mathématiques devrait savoir que celui qui contrôle le rayon de ta pensée contrôle ta circonférence d’action. Il est enfin tenu en laisse. Et le dernier point pour tout parachever l’opération de mise sous tutelle de Touadéra et sa politique dictatoriale c’est le déguerpissement immédiat des Wagner. Tout s’agence tranquillement au vu et au su des cancres qui jubilent parce qu’ils reçoivent de l’argent (pourtant juste de quoi respirer un peu chaque mois, mais pas plus) alors que c’est l’argent de leur chute. Ces décideurs internationaux cachés ont poussé Touadéra à utiliser toutes ses cartouches, à vider ses fonds de tiroirs, à chercher désespérément de l’argent à crédit partout. Et maintenant qu’il est enfin au bout du rouleau, sans issue, sans solution, les financiers internationaux se présentent à lui en sauveurs avec de l’argent frais. En ce jour, où Touadéra est laminé, démoralisé, à terre et prêt à signer tout accord les yeux fermés juste pour avoir sa petite injection financière minimale.

8. Les types sont forts quand même. Désormais 3ème mandat au placard. Le jeu est terminé. Les insultes contre la communauté internationale ont déjà cessé, place au ouf de soulagement. Le dernier communiqué du Front Républicain relatif à cette décision du FMI montre à suffisance ce brusque changement de ton et de disposition d’esprit des caciques du pouvoir de Bangui vis-à-vis des bailleurs internationaux et surtout marque l’acceptation par les autorités de Bangui de la mise sous tutelle du budget de l’État centrafricain, donc la perte de la souveraineté. Bravo au président par intérim du FMI, le directeur général adjoint Kenji Okamura, pour ce coup de maître. Chapeau l’artiste !

Fari Shabazz Tahéruka

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