RCA : le chef rebelle Abbas Sidiki, malade, est actuellement pris en charge à Bangui

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les électeurs devant un bureau de vote
Le chef rebelle Abbas Sidiki, ici à Bouar, le 17 novembre 2019. Crédit photo : Corbeaunews-Centrafrique

Bangui (République centrafricaine) – Contrairement aux chefs rebelles Ali Darassa, patron de l’UPC et Mahamat Al Khatim, chef d’État major du MPC, qui sont arrivés tous deux à Bangui le mercredi dernier pour prendre part à la célébration du premier anniversaire de l’APPR-RCA, le chef de guerre Abbas Sidiki, chef militaire du mouvement rebelle 3R ( retour, réclamation et réhabilitation ), séjourne quant à lui discrètement depuis près de trois semaines dans la capitale centrafricaine pour des raisons de santé.

Pris en charge intégralement par le gouvernement, l’homme est hébergé depuis son arrivée à Bangui dans une résidence hôtelière de luxe, « JM résidence ».

Interrogé par CNC, l’un de ses proches explique que le patron de 3R souffre d’une maladie de cœur. En tant que ministre conseiller du Premier ministre, il a droit à la prise en charge intégrale de l’État. C’est en ce sens qu’il est arrivé à Bangui après autorisation du gouvernement, a-t-il ajouté.

Dans les quartiers de  Bangui, la polémique enfle au sujet de sa prise en charge par le trésor public, c’est-à-dire aux frais des contribuables centrafricains.

« On ne peut jamais imaginer qu’un jour, dans notre pays, la République centrafricaine, ce sont les victimes et leur famille qui doivent contribuer pour payer les frais médicaux de leurs bourreaux », s’alarme Nicolas, un commerçant au marché central à Bangui.

À l’Université de Bangui, c’est la consternation générale.

« Nous savons que Abbas Sidiki est un Peul, un frère du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA. Mais c’est avant tout un criminel qui a tant souffert le peuple Centrafricaine durant des années. Si Touadera pense que ses frères criminels sont importants à ses yeux que le peuple centrafricain, je pense qu’il est temps de le destituer de son poste du Président de la République » s’exclame Basile Moukougbia,étudiant à la faculté de droit et des sciences politiques à l’Université de Bangui.

Du côté du gouvernement, c’est le silence radio. Aucun commentaire n’a été fait, ni par le ministre de la Sécurité publique ni par la ministre de la Défense, encore moins par celui de la santé.

Rappelons qu’en novembre  2019, le patron de 3R Abbas Sidiki, interpellé, avait été désarmé par les forces de la Minusca avant d’être placé en résidence surveillée dans un Motel à Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la Centrafrique. Ce qui avait hérité à l’époque le gouvernement qui a tout de suite démenti la nouvelle.

Affaire à suivre…

 

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