Quand Mintekoué en fait à sa tête et refuse d’obtempérer aux instructions de Bokassa….

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Depuis la prise de fonction du président Touadéra, il y a des actes et des pratiques, de  nature à plonger dans la boue de l’indignité des valeurs de la République, qui sont posés tous les jours que Dieu fait sur cette terre des hommes et qui sont malheureusement  en train d’être érigés en mode de gouvernance, sans que cela n’émeuve personne.

Des actes et des pratiques qui ne cessent de s’ériger en règle dans le gouvernement et les différents services de l’Etat et qui ont pour noms absence d’autorité, désobéissance à l’autorité légale, non respect de la procédure de la hiérarchie, négligence notoire, refus de collaborer, acte de rébellion contre l’autorité légale ou la décision de l’autorité légale, etc. Des actes et des pratiques qui enlaidissent l’image de l’administration et impactent très négativement sur la qualité des différentes prestations à fournir aux administrés. Des actes et des pratiques qui fragilisent l’autorité de l’Etat et qui font douter le peuple de la capacité réelle des nouvelles autorités à faire traduire en actes la politique de la rupture et du changement sur la base de laquelle le candidat Touadéra a été brillantissimement élu. Tant chantée et tant attendue !

C’est le constat auquel sont parvenus les lanceurs d’alerte et tous les combattants de la liberté et de la démocratie, au lendemain de la publication de la note n°031/4-MISPAT/DGGN/CAB du 31 janvier 201 portant interdiction d’accès du lieutenant – colonel Roger Koi- Kouassi et du chef d’escadron Roger Toukia aux différentes casernes de la gendarmerie nationale.

En effet, selon des informations dignes de foi en notre possession, M. Thierry – Marie Mintekoué, ci – devant directeur général de la gendarmerie nationale pour la troisième fois, a procédé à un mouvement du personnel par une note de service. Ce qui relève effectivement de son entière autorité et qui lui est reconnu par les lois et textes règlementaires de la République, sauf qu’en l’espèce il lui est formellement fait interdiction de nommer à certaines fonctions hautement sensibles ou stratégiques des cadres et agents de la gendarmerie nationale et autres éléments des forces de défense et de sécurité par note de service. Ces attributions relèvent, conformément aux dispositions du statut général de la fonction publique portant garanties fondamentales accordées aux fonctionnaires et agents de l’Etat, de la responsabilité  exclusive du gouvernement qui l’exerce par la proposition d’un décret soumis à la signature du président de la République et  signés conjointement par le premier ministre, chef du gouvernement et le ministre de la sécurité publique et de l’administration du territoire et peuvent aussi être mises en branle par le ministre de la sécurité publique et de l’administration du territoire, mais cette fois – ci par arrêté. Ce qui signifie tout simplement que le directeur général de la gendarmerie nationale pouvait très bien faire nommer ces cadres et agents de la gendarmerie et autres éléments des forces de défense et de sécurité, sur sa proposition, non pas  par une note de service dûment signée par lui – même mais plutôt par un arrêté dûment signé par son chef hiérarchique le plus immédiat, c’est – à – dire le ministre de la sécurité publique et de l’administration. Or, fort malheureusement, c’est ce qui n’a pas été fait. Non seulement, en l’espèce, il n’aurait pas été respectueux de la procédure en la matière, telle que décrite un peu plus haut, ce qui est inacceptable de la part du professionnel ou du spécialiste de la procédure qu’il doit être, mais surtout il n’a pas daigné faire remonter sa proposition pour « appréciation préalable avant toute action » et aurait même refusé de déférer au message – porté de son chef hiérarchique l’invitant à lui faire parvenir la proposition avant toute action. C’est l’exemple palpable de ce que les lanceurs d’alerte et tous les combattants de la liberté ont dénoncé dans leur introduction, c’est – à – dire l’institutionnalisation des certains actes indélicats et de certaines pratiques irrégulières en mode de gestion de l’administration et qui ont pour noms désobéissance à l’autorité légale, non respect de la procédure de la hiérarchie, négligence notoire, refus de collaborer, acte de rébellion contre l’autorité légale ou la décision de l’autorité légale.

Mais diantre, pourquoi le  général Mintekoué aurait – il voulu en faire à sa tête et refuser de solliciter l’avis politique de Jean – Serge Bokassa avant de poser cet acte et en conformité avec les dispositions légales et règlementaires de la République ?

En réalité, il se serait passé de cette procédure pour répondre aux aspirations et autres vœux de deux (2) ministres – conseillers du président de la République, un certain Biro et un certain Sélésson. Ceux – ci, convaincus que le ministre de la sécurité publique et de l’administration du territoire, en la personne de Jean – Serge Bokassa, y serait plus regardant et plus précautionneux, lui auraient fait parvenir directement une liste de propositions, dont nous avons une copie et que nous publierons le moment venu, comportant 32 ou 33 noms dont 2 noms portant le patronyme « Sélésson ».

 Etant été informé alors de ce mouvement, Jean – Serge Bokassa, en sa qualité de ministre en charge de la sécurité publique et de l’administration du territoire, aurait demandé par message – porté au général Mintekoué, ci – devant directeur général de la gendarmerie nationale, de revenir sur cette note de service  et de lui soumettre ses propositions pour être actées ou transmises à qui de droit pour décision. Pour avoir eu le malheur d’être désignés porteurs du dernier message – porté, ils auraient commis le crime de lèse – majesté à l’endroit du directeur général de la gendarmerie nationale qui ne serait pas passé par quatre (4) chemins pour leur interdire l’accès des différentes casernes de la gendarmerie nationale.

Depuis lors, les relations entre les deux (2) têtes de l’exécutif de la gendarmerie nationale seraient non seulement exécrables, mais surtout il se murmure partout dans la ville et les milieux militaires que le lieutenant – colonel Koi – Kouassi et le chef d’escadron Toukia se prépareraient à avoir accès militairement aux casernes de la gendarmerie. A cette électricité en l’air, s’ajouterait le refus des cadres et agents relevés de leurs postes de passer le service pour vice de forme ou non respect du parallélisme de forme des actes administratifs.

 Qui répondrait de tout ce qui adviendrait du fait de ces actes ? Le ministre ou le directeur général ? Qu’est ce qui ferait ainsi courir le général Mintekoué ? Voudrait – il tout simplement revenir à ce poste après en avoir été chassé et remplacé par un brave civil ? Affaire à suivre….. !

Gaspard Koyatémo

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