Quand le vol du portefeuille d’un mercenaire russe justifie une vague d’arrestations des « godobé »

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Plusieurs personnes suspectées d’être des enfants de la rue souvent reconnus voleurs sont arrêtées par la police depuis hier à Bangui à la Compagnie Nationale de Sécurité (CNS) sise dans le 2e arrondissement. La police refuse de donner plus de précisions sur les motivations de cette vague d’arrestations.

Le Commandant d’unité de la police interrogé par le RJDH n’a pas souhaité répondre aux préoccupations et s’est contenté de dire «pour l’instant les opérations se poursuivent et nous ne pouvons pas nous prononcer là-dessus » a indiqué Dany Gounimandji, directeur de ladite structure de police.

Une action policière qui échappe au Procureur de la République, Laurent Lengadet joint par le RJDH. «Je puis vous dire que je ne suis pas au courant de l’opération dont vous faites allusion. Si vous pouvez me laisser le temps de faire les recoupements nécessaires et de revenir vers vous. Toutefois, cette opération ne relève pas de la compétence de l’Administration judiciaire car si cela relevait de nous, la police devait au préalable disposer d’un mandat. Mais dans le cas précis, ce n’est pas de notre ressort mais de l’initiative de la police dans le cadre de l’ordre public», a-t-il ajouté.

Du constat du RJDH qui a fait le déplacement du commissariat, plusieurs personnes arrêtées ont été relâchées après discussions avec le commandant d’unité de police ce matin à Bangui. Certains parents sont remontés contre la police et qualifient ces arrestations de bavure policière. «Vous avez arrêté des personnes sans discernement. Nos parents ne sont pas des voleurs et cela est inadmissible» a lâché une femme en courroux après avoir appris l’arrestation de son mari. L’article 9 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dispose que «Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé».

RJDH

#Centrafrique: Za i ndi lo, Papa #Burundais Henri Wanzet, nous sommes #Populations !

L’affaire #Sécurisation de #Bangui ne serait liée qu’à un simple fait divers, très ordinaire, des rues de la capitale, au niveau du périmètre « Centre-ville », où régulièrement les Banguissois et rares touristes se font dépouiller de leurs #Faranga (#Argent).

C’est ce qui serait arrivé tout récemment à un pauvre mercenaire #Russe soulagé par nos #Godobé de sa grosse somme d’argent qu’il croyait en sécurité dans une de ses poches.

Constatant le vol, le Russe se serait plaint à sa hiérarchie qui en aurait touché le Gouvernement qui, à son tour, aurait exigé que le ministre Henri Wanzet fasse tout pour rattraper cela.

Ainsi la Police rentra dans la danse et procéda à l’arrestation d’environ une centaine d’enfants de rue, détenus actuellement à la Compagnie Nationale de Sécurité (#CNS).

De sources recoupées, on ne sait toujours pas combien a été volé sur le pauvre Russe ni par quel groupe de Godobé.

À suivre.

#CARcrisis #RCA #Bangui]

 

Voici que pense de ces arrestations un compatriote :

 « J’avais rencontré à Tokyo un homme qui parlait le lingala (avec un accent congolais) et avait un peu le look de congolais. Je croyais qu’il est voisin de l’autre rive du fleuve Oubangui. Il est DJ et parlait aussi couramment l’anglais et le français. Lorsqu’il s’était approché de moi (puisque l’Africain au Japon c’est comme un occidental dans un bidonville en Afrique:c’est-à-dire que cest une piece rare qui attire les attentions),il me dit en sango: » Baramo molengue ti kodro ».(bonjour l’enfant du pays) J’ai vite compris que c’est un Centro.

Mais ma surprise était que ce « Molengue ti kodro » qui vit loin de sa terre natale a grandi dans les rues à Bangui, a vendu des fleurs devant le BAMAG aux expatriés et,un jour, un Français lui a tendu la main, il a saisi. Il lui a payé des études… Un ex « godobe » du centre-ville « miraculé ».C’est ainsi qu’il a été d’abord en France, ensuite au États-Unis et, lorsque je l’ai rencontré, il était entre la Corée du sud et le Japon pour ses affaires.

Aujourd’hui, nos autorités choisissent la voie de la prison pour ces enfants qui n’ont pas de protection, qui se battent dans les rues, connaissent la honte et la violence au quotidien,pour survivre. Ces enfants ont plutôt besoin d’être intégrés dans notre société, grâce à des programmes que le gouvernement devait mettre en place pour les éduquer, les former, les faire travailler…(je ne sais pas si on a juste pensé qu’à nos fistons lorsqu’on était allé demander l’argent des blancs à Bruxelles et non à ceux là qui ont veritablement besoin d’aides et qui sont aujourd’hui considérés comme indésirables).

Le slogan « la jeunesse est l’avenir de notre pays » ne tient plus, car on n’a rien à leur proposer,on préfère les mettre en taule pour manger trankilos dans les resto chics de Bangui, car ils derangent,ces godobes,et coupent le plaisir de manger.

Si un godobe peut réussir sa vie, comme celui que j’avais rencontré, tous les godobes peuvent quitter la rue et vivre dignement, si nos « kotazo » ont des idées ».

La rédaction

 

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