Quand le Gouverneur du nouveau Goulag de Bangui convoque les élus de la nation à une rencontre à l’hôtel Ledger

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Encore un nouveau scandale au plus haut sommet de l’Etat. Il n’émane pas cette fois – ci  directement de l’assemblée nationale empêtrée ces derniers temps jusqu’au cou dans de sales affaires de mal- gouvernance administrative et financière, sur fond de luttes intestines de positionnement et de jeux d’intérêts, étrangers à la cause du peuple centrafricaine, mais plutôt de la présidence de la République.

Il s’agit d’une lettre d’invitation globale, écrite et dûment signée par un certain Valerii Zakharov, ci – devant conseiller en matière de sécurité du président Touadéra, et envoyée directement à un certain nombre d’élus de la nation.

Seulement, cette lettre dont l’expéditeur assume les fonctions d’un conseiller à la présidence de la République et qui occupe de ce fait un poste de subordonné dans la stratification hiérarchique de cette première institution de toute la nation centrafricaine, placée sous l’autorité directe d’un certain Firmin Ngrébada, ministre – d’état et directeur de cabinet, est rédigée  sur un papier trop particulier avec à l’entête, non pas le timbre, les armoiries et les attributs de la souveraineté de la République, mais un autre où le drapeau de la Russie est devant les cinq (5) couleurs et la bannière étoilée pour lesquelles B. Boganda, le Père de l’indépendance, a trouvé la mort dans un mystérieux accident d’avion, le 29 mars 1959.

En outre, son expéditeur qui se révèle n’appartenir à aucune structure étatique ou administrative pouvant lui demander des comptes ou lui rappeler les règles élémentaires de la rédaction administration, s’y est laissé totalement aller à sa manière. A l’arrivée, une lettre d’invitation globale alors que toute lettre d’invitation dans l’administration centrafricaine de tradition et de culture françaises, est individuelle, et un document qui ne peut revêtir le qualificatif d’administratif, sans formules de politesse, sans visa des services émetteurs, sans numéro, sans date et somme toute truffé de fautes de grammaire, de vocabulaire et de  syntaxe. Un véritable torchon qui ne peut que  couvrir de honte, de railleries et de moqueries tous les administrateurs civils et les grands commis de l’Etat. Et comme si l’on était dans un goulag russe, ce conseiller, se croyant en territoire conquis n’en a cure de l’existence de l’assemblée nationale, en tant qu’une institution à part entière, dont relèvent tous ses députés et dont la procédure de saisine est bien particulière.

De tout qui précède, il ne fait désormais plus aucun doute que lors de ses visites de travail à Sotchi et à Saint – Pétersbourg, le président Touadéra, avec la complicité active de son directeur de cabinet, M. Firmin Ngrébada, a non seulement cédé toutes nos ressources minières et énergétiques aux mercenaires du Groupe Wagner, mais surtout a vendu toute la République et ses attributs contre d’importantes rétrocommissions.

La preuve est là : le président d’une ong privée qui s’appelle Valerii Zakharov qui s’installe à la présidence de la République, utilise l’entête de son ong pour tout document administratif, prend des initiatives dans tous les domaines et a l’audace de convoquer les élus de la nation à une table ronde à l’hôtel Legder contre des espèces sonnantes et trébuchantes.

Cela s’appelle tout simplement de la vassalisation et se passe de tout commentaire. Un nouveau goulag vient de voir le jour. Le Goulag de Bangui dont le Gouverneur s’appelle Valerii Zakharov.

Afin que nul n’ignore, voici en peu de mots, le compte – rendu de cette fameuse rencontre fait par Sango Sango :

« Après la première dans l’histoire rencontre de tous les leaders des groupes armées, initiée par la Russie à Khartoum, capitale du Soudan, le conseiller du Président en matière sécuritaire continue de conjoindre les efforts, cette fois ci sur le territoire de la RCA, pour le retour définitif de la paix dans le pays. Le 6 septembre 2018 a eu lieu une table ronde qui avait pour but de discuter et d’approfondir  la compréhension  sur la déclaration signée à Khartoum fin août.

16 députes de différentes régions du pays étaient présent à l’événement, dont les députes de Ndele, Birao et Kaga-Bandoro, représentant  les chrétiens et les musulmans. Sur la rencontre, les participants ont discuté sur la déclaration elle-mȇme, ainsi que sur les suites des cette déclaration.

« La signature de l’accord de Paix de Khartoum est la bienvenue, seulement il faudra que cela soit dans un cadre concerté et en concertation avec celle qui existe déjà. L’initiative de notre rencontre est d’informer les élus de la nation sur l’initiative de Khartoum. En tant que députés, nous avons été informés, nous nous posions les questions mais aujourd’hui, à travers cette rencontre, tous les points sont débattus et certains détails nous ont été donnés. C’est à nous maintenant d’informer certains de nos collègues, les populations que nous représentons », a expliqué Jean-Symphorien Mapenzi, premier vice-président de l’assemblée nationale qui était à la tête des députés venus à cette table ronde.

Beaucoup étaient ceux qui on tenu à remercier la Russie pour son aide  dans  plusieurs domaines.

« La ville de Bangassou, ma circonscription, a retrouvé la stabilité grâce au déploiement des FACA. C’est pour  moi un moment de remercier la Fédération de la Russie qui a appuyé le gouvernement, en équipement militaire et formation, pour que les FACA puissent arriver à Bangassou, afin d’assurer la sécurité de la population. Donc, pour moi, c’est une forme de reconnaissance vis-à-vis du gouvernement et de la Fédération de Russie mais aussi vis-à-vis de la Minusca », a témoigné Serge Singha, député de Bangassou.

Jean – Paul Naïba

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