La promesse d’un homme politique n’engage que ceux qui y croient
Car, voilà un homme qui, on s’en souvient, avait promis, à son arrivée au pouvoir, en 2016, de ne faire qu’en seul mandat mais qui a pris goût au pouvoir au point d’en solliciter un second et cela, dans les conditions que l’on sait. Comment donc ne pas se montrer raisonnablement sceptique lorsque que la même personne qui n’est qu’à mi-mandat, jure, la main sur le cœur, de partir au bout de cinq ans ? Certes, comme le dit le président Talon lui-même, quitter le pouvoir au terme de deux mandats au Bénin, n’est pas un mérite qui lui revient puisque ses prédécesseurs en ont fait autant. Mais il appartient aux organisations de la société civile de rester vigilantes et de ne pas baisser la garde. Car, la promesse d’un homme politique y compris Talon, n’engage que ceux qui y croient ; lui qui, on le sait, a réussi à mettre sous ses bottes toutes les institutions de la République au point qu’il se croit tout permis. Du reste, le tout n’est pas, pour Patrice Talon, de renoncer au pouvoir en 2026. Il doit travailler à laisser un héritage politique reluisant au Bénin qui peine aujourd’hui à retrouver ses marques. Cela dit, il faudra surtout nous éviter le scénario à la Poutine qui passe le temps à ruser avec les textes tout en laissant croire qu’il est parti sans être parti.
Boundi OUOBA