Pour l’amour de la Centrafrique, je ne me tairai point !

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« Pour l’amour de la Centrafrique, je ne me tairai point. Pour l’amour de Bangui, Ndélé, Obo, je ne prendrai point de repos, Jusqu’à ce que son salut paraisse, comme l’aurore, et sa délivrance, comme un flambeau qui s’allume » (Sainte Bible).

« Le brigand a pour mission de vous tuer, quand il lit sur votre visage, la peur, il est jouissif, mais quand vous lui renvoyez par votre regard confiant, mépris et dédain, il meurt quoiqu’il vous donne la mort », ai-je appris d’un érudit centrafricain (s’il faut le préciser) dont je préfère taire le nom.

Depuis samedi 26 Mars dernier, je vis reclus, loin de mes actions citoyennes, du journalisme d’opinions que j’affectionne tant, bref de ma meilleure passion : écrire et instruire. Mon crime ? Dire tout haut ce que la majorité de mon Peuple pense tout bas, car amoindri par l’ignorance et la manipulation de l’esprit.

Alors que je ne cesse de tirer sur la sonnette d’alarme par rapport à ma situation sécuritaire plus que préoccupante, il y en a qui me disent tout simplement de baisser les armes, de penser à ma famille, à ma carrière, à ma survie dans cette mare à requins. Ceux qui le disent n’ont pas tort. D’ailleurs, je les remercie. Du fond du cœur, et sans hypocrisie, je vous en suis tellement reconnaissant. Mais ce soir, je voudrais quand même faire une mise à jour.

Quand on m’envoyait cet escadron de la mort, l’objectif était clair : m’enlever, m’assassiner, soit m’intimider juste pour ne pas que je puisse avoir à parler, à dénoncer les travers de ce régime agonisant. C’est ce que les gens rechercheraient. Avoir tous les leaders d’opinions dans leur bergerie, les manipuler à bon escient. Et beaucoup sont tombés dans ce piège. Ils y ont laissé des ailes. Pendant ce temps, la dictature Touadérienne est en marche. Ce qu’on oublie, Thomas Sankara que d’aucuns prennent pour modèle de lutte panafricaniste, disait : « Malheur aux dirigeants qui bâillonnent leur Peuple ».

J’avais un combat à mener, celui de convaincre ma mère de ces convictions que je porte, et qui dépassent les besoins de mon ventre aussi ceux de ma famille. Depuis six mois, ma mère a compris. Elle m’a conçu, mais dès lors que je suis né, j’appartiens désormais à l’humanité, je dois la servir, et lui être utile.

Allez dire à tous ceux qui pensent que je dois abandonner, que même délaissé par tous, je défendrais la démocratie. S’il arrive que je succombe, ce serait l’arme à la main. Mais comme Jésus qui s’était caché avant le passage à la Croix, je prendrais moi même les meilleures dispositions sécuritaires pour rester en vie. En attendant, à mes assassins, je lâcherais du dédain et du mépris.

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Lu Pour Vous

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