Paoua : Organisons – nous pour les virer tous en 2021 !

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Comme nous l’avons annoncé, les élus de la nation ont interpellé le lundi 27 mai 2019, conformément aux dispositions  de la constitution, le premier ministre Ngrébéda et son gouvernement, au lendemain des horreurs apocalyptiques de Paoua, commises par des éléments des 3R du « général » Siddiki Abbas et ayant fait à ce jour plus de 55 morts.

Mais, alors que tous les centrafricains, de l’est à l’ouest et du sud au nord, s’attendaient tout naturellement à ce que leurs représentants nationaux pussent se lever comme un seul homme, face à ce massacre, et  faire preuve de responsabilité pour demander et obtenir séance tenante l’arrestation et la traduction en justice de tous les auteurs et de leurs complices, d’une part, et exiger le limogeage du mercenaire nigérien Siddiki Abbas de son poste à la primature  et son transfert à la Haye, d’autre part,  grande a été leur surprise d’avoir été conviés à un spectacle de formules de remerciements et d’encouragement et à une rencontre entre des amis, et pis, à une véritable mise en scène entre acolytes et membres d’une même organisation criminelle, à savoir gouvernement, assemblée nationale et groupes armés. Cela ne saurait en être autrement !

Même si quelques députés de la nation, à l’exemple de Béa Bertin, de Gina Sanzé et de Jean – Pierre Mara,  ont eu le courage de poser le problème tel que soulevé ci – dessus, toutes les dispositions de police  ont été minutieusement et malheureusement prises par le président de l’assemblée nationale, M. Laurent Ngon Baba, à la solde du pouvoir de Bangui, pour que les onomatopées inintelligibles de l’inspecteur de travail et des lois sociales, frisant étrangement du haut de la tribune de l’hémicycle de la Maison du Peuple des torrents d’insultes à la mémoire de toutes les victimes de ces tueries soigneusement organisées, planifiées et exécutées, et à l’endroit de toutes leurs familles éplorées et traumatisées à jamais, pussent faire l’objet de réponses à leurs exigences. Corrompus jusqu’à la moelle et ne pouvant pas de ce fait agir en homme libre et avoir le courage politique d’assumer leurs responsabilités, ils n’ont pas daigné solliciter à nouveau la parole, après son intervention. Ce faisant, ils se sont tout simplement déculottés, ont superbement ignoré leurs principales missions, celles de défendre le peuple et ses droits substantiels à la vie, à la liberté, au travail et à la dignité et ont prouvé une fois de plus  par leur acceptation du refus du premier ministre Ngrébada de procéder au limogeage immédiat et sans condition et à l’arrestation de son conseiller militaire, le général Siddiki Abbas, que  leur totale adhésion à l’Accord de Khartoum n’est en réalité que l’expression visible et lisible d’une franche et bonne collaboration avec le gouvernement et les groupes armés et de  leur totale implication dans leurs desseins machiavéliques de liquider la République centrafricaine, d’asservir le peuple centrafricain et de profaner in dies singulos la mémoire de tous nos martyrs. Ce ne sont ni plus ni moins que des traîtres à la patrie et devront être traités comme tels.

C’est pourquoi, nous devons aussi les ignorer dès maintenant et commencer à  nous organiser pour les virer tous en 2021 !

La rédaction

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