Paoua: La Minusca prise en flagrant délit de ravitaillement des éléments du général Bahar en armes et minutions

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Selon des informations dignes de foi en notre possession, les éléments de la Séléka du général Bahar qui ont été neutralisés par les éléments de RJ, après de rudes batailles à Bétoko et dans toutes les régions de l’Ouham – Pendé et l’Ouham,  auraient été ravitaillés en armes et minutions par le contingent de la Minusca, déployé dans la zone. Ces informations ont été confirmées à notre  rédaction par des sources indépendantes et les populations locales, fatiguées de ces actes de complicité avérés entre les égorgeurs de la Séléka et la Minusca.  Alertée par le haut commandement militaire et politique de RJ, la Minusca aurait même reconnu les faits et se serait engagée à ouvrir une enquête. Cet appui  en armes et minutions aurait permis aux éléments du général Bahar, avec le soutien des renforts arrivés depuis deux jours  de Kabo et Kaga – Bandoro, de reprendre les hostilités. Ce qui est confirmé par les derniers évènements  de Paoua, tels que décrits par l’AFP en ces termes :

« Des « centaines » de personnes ont fui les affrontements entre groupes armés qui ont lieu depuis mercredi soir autour de la ville de Paoua, dans le nord-ouest de la Centrafrique, a appris dimanche l’AFP auprès de Médecins sans frontières (MSF).

« Il y a des affrontements sur presque tous les axes autour de Paoua. Nous avons vu des centaines de personnes fuir leurs villages pour se réfugier à Paoua », a déclaré par téléphone Jean Hospital, coordinateur projets de MSF à Paoua.

Ces affrontements opposent depuis mercredi soir le groupe armé Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC) créé en octobre par le « général » autoproclamé Ahamat Bahar, au groupe armé Révolution et Justice (RJ).

15.000 personnes déplacées

Les affrontements dans cette zone ont violemment repris fin novembre après qu’un chef de RJ, Clément Bélanga, accusé de nombreuses exactions contre la population, a été tué par des membres du MNLC, selon des sources concordantes.

Selon les derniers bilans du Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) et de la Croix rouge (CICR), il y avait mi-décembre entre 15.000 et 17.000 personnes déplacées à Paoua.

La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L’Etat, décimé, n’a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national, tandis que les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail dans ce pays qui est l’un des plus pauvres du monde ».

Jean – Paul Naïba

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