Onu/RCA : Ave Mankeur, morituri te salutant !

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RCA : Mankeur, il est l’heure de s’en aller…

Un, deux, trois, c’est parti…Alors que nous mettions sous presse, l’heure se décompte pour le diplomate Sénégalais, Chef de la Minusca, Mankeur Ndiaye. En poste en Centrafrique depuis le 6 Février 2019, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies déposera ses armes d’ici à la fin du mois de Février. La note de son renouvellement n’étant pas approuvée par la haute instance des Nations Unies. C’est d’ailleurs un évènement de moindre ampleur pour le Peuple centrafricain déjà meurtri par les choix politiques et diplomatiques hasardeux de cet homme qui lorgne le fauteuil de Macky Sall. Mais à voir les cadavres que Mankeur traine dans son placard en Centrafrique, il serait bien difficile de faire fi. C’est ici qu’à l’instar du célèbre éditorialiste Togolais, Jean-Baptiste PLACCA, l’on voudrait signifier « qu’il est des circonstances qui imposent de ne pas craindre de déplaire, de ne pas chercher à complaire, de ne pas se taire, lorsque ce qui est en cause relève du devenir d’un Peuple. Le devoir sacré, ici, impose de mettre de coté ses sympathies, ses amitiés, ses intérêts personnels, bref, toutes les activités éhontées pour parler librement de démocratie, de transparence, de crédibilité ».

Tiens ! Mankeur, il est l’heure…

Si l’on se prête à l’exercice de visiter les différentes résolutions des Nations Unies en Centrafrique prises sous votre leadership, l’on se rendra amplement compte qu’il s’est agi entre autres de prendre des mesures actives, en appui avec les autorités centrafricaines, pour anticiper, écarter et contrer toute menace grave ou crédible visant la population civile (Point 3 de la Résolution du 15 Novembre 2022) ; puis un peu plus loin, l’une des missions confiées à la MINUSCA est d’accompagner le processus démocratique en Centrafrique mais surtout d’appuyer la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire.

Or à analyser les missions principales de Mankeur Ndiaye en tant Chef de la MINUSCA, il en ressort on ne peut plus clair qu’au diplomate Sénégalais, avait été confiée la lourde tâche de veiller à la mise en œuvre de l’APPR et l’appui à l’organisation des élections crédibles et démocratiques en Centrafrique.
Bilan complet de l’action du diplomate en Centrafrique : la multiplication des violences inouïes contre les populations civiles face à l’indifférence caractérisée des soldats de la paix. L’affairisme, le viol, le pillage des ressources minières de la RCA, le tourisme diplomatique avec pour conséquences finales, la création de la CPC et la reprise de la situation sécuritaire par les autorités centrafricaines avec pour corolaire le déploiement tout azimut des mercenaires du groupe Wagner, qui, à un certain temps, ont flirté avec les casques bleus, au très grand mépris des textes qui régissent le fonctionnement des soldats des Nations Unies.

Lors de la préparation des élections de Décembre 2020, l’on se souvient encore de la tapageuse immixtion du diplomate Sénégalais en faveur du pouvoir en place. Feignant d’ignorer les difficiles conditions sécuritaires des provinces du pays, Mankeur Ndiaye avait déclaré un temps la phrase qui suit : « Plus rien ne pourra désormais empêcher la tenue des élections le 27 Décembre 2020 ». Conséquence fâcheuse de cette impertinence, le pouvoir de Bangui a servi au Peuple l’une des élections les plus mal organisées, avec à peine la participation d’une certaine minorité du corps électoral convoqué.

L’on se souvient encore que cette immixtion a bel et bien causé la descente aux enfers de la RCA, rythmée par l’envenimement de la situation des Droits de l’Homme, l’insécurité et la multiplication des tensions politiques et sociales.
Normal qu’après avoir tiré le lait de son affairisme diplomatique, le Patron de la MINUSCA, a fini, en fin de compte, par se retrouver face à face avec le pouvoir qu’il avait longtemps soutenu : « Mankeur, dégage ! », les ogres du pouvoir avaient ainsi clamé.

La leçon à tirer des conséquences fâcheuses de l’immixtion de la Communauté Internationale est de travailler, comme on l’a dit dans notre tout dernier éditorial, à bâtir en Centrafrique, des institutions fortes, qui n’auront pas à prendre leurs ordres chez un quelconque diplomate, fut-il Représentant Spécial du Secrétaire-Général des Nations-Unies.
Au-delà de la responsabilité première des Centrafricains dans la complexification de cette crise, il s’avérait, pour nous, judicieux de dégager le rôle piteux joué par la soi-disant Communauté Internationale dans cet enfer centrafricain.

Mankeur a allumé la flamme, il veut s’en aller, souhaitons-lui bon vent ! Avé Mankeur, ceux qui doivent mourir te disent aurevoir !

LHRD

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