Onu : Milan Trojanovic accusé de propos racistes et xénophobes à l’endroit d’un cadre sénégalais de la Minusca

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Trafics d’influence, abus d’autorité, manque de respect à l’endroit des autorités civiles et militaires de son pays d’accueil, pratiques irrégulières de sous-traitance des marchés de la Minusca contre de fortes et importantes rétro – commissions, attribution des marchés de gré à gré en flagrante violation des dispositions de la loi portant code des marchés publics, résiliations arbitraires des contrats d’embauches des cadres locaux de la Minusca, traitements inhumains et dégradants à l’endroit du personnel tant local qu’international, refus catégorique d’appliquer les nouvelles mesures de l’Onu relatives à la hausse des salaires des fonctionnaires onusiens, détournement des ressources y relatives et leurs dilapidations dans des dépenses de divers dons en faveur de sa hiérarchie et de ses réseaux, rétention délibérée d’engager les crédits pour la mise en route des missions de patrouilles de la police onusienne, non-paiement des avances de salaires pour l’installation des fonctionnaires nouvellement affectés en Centrafrique, monnayage des frais de missions de participation à des stages, séminaires, ateliers, et autres ou leur prise en charge par les participants eux – mêmes sur leurs salaires ou propres revenus, et ce, sans aucune garantie de  remboursement, etc.
Tels sont de sérieux griefs à mettre à la charge de M. Milan Trojanovic, directeur des services d’appui à la Minusca en abrégé DMS dans l’exercice de ses fonctions. Les mots manqueront sans doute pour en établir la liste de manière plus ou moins exhaustive. Qui est ce sacré et fameux Milan Trojanovic ?
Pour la gouverne des uns et des autres, d’une part, et pour l’information des plus hautes autorités de la République qui doivent avoir le courage politique d’user des instruments juridiques et diplomatiques en leur possession pour traiter dans les meilleurs délais de son dossier, d’autre part, M. Milan Trojanovic est ce fonctionnaire des Nations Unies, de nationalité serbe, cité dans l’affaire du grave incident survenu, il y a quelques semaines déjà, à hauteur du ministère de transport, entre son véhicule et le cortège du président Touadéra.
Pour rappel des faits, ce jour-là, en dépit des avertissements des éléments de la police et de la gendarmerie en charge d’escorte présidentielle lui intimant l’ordre de se garer avant le passage imminent du cortège du président de la République, Milan Trojanovic, en sa qualité de fonctionnaire des Nations Unies couvert par la Convention de Vienne et se croyant tout permis puisqu’étant censé selon lui être au- dessus des lois de la République, a eu l’outrecuidance , alors que tous les véhicules et les motocyclistes dans les alentours étaient garés, d’ordonner à son chauffeur de forcer le barrage érigé en ces temps – là pour le besoin de la circonstance. N’eût été la dextérité du chauffeur du chef d’état, son véhicule aurait fait une collusion avec celui de Milan Trojanovic. Le reste est connu : intervention musclée des éléments de la garde présidentielle, des rafales de pairs de gifles, des coups de pieds, des croques – en jambes, et des pluies d’insultes. Escorté manu militari à la brigade de la gendarmerie, il sera libéré quelques heures plus tard après vérification de son identité.
En réalité, ce fonctionnaire onusien ne serait pas à son premier forfait de manque de respect vis – à – vis  des autorités publiques et locales des pays auprès desquels il est accréditaire. Assumant les mêmes fonctions qu’il exerce actuellement en République centrafricaine, au sein de la Minus dans la région du Darfour, il a été déclaré « persona non grata » expulsé du Soudan, mis dans un vol bleu et rapatrié dans son pays, la Serbie, pour avoir eu des écarts de comportements jugés trop indélicats à l’endroit d’une autorité publique et locale soudanaise. Ré – engagé par les Nations Unies pour le compte de la Minusca après plusieurs mois de chômage,  l’on rapporte que dès les premiers jours de sa prise de fonctions en terre centrafricaine, il avait déjà tenté d’obstruer le passage du cortège présidentiel, à l’époque de la présidente de la transition, Mme Cathérine Samba – Panza. Bref, ce haut fonctionnaire des Nations Unies n’est qu’un homme à scandales, irrespectueux des valeurs des droits de l’homme qui ont fondé et qui guident cette puissante organisation internationale au sein de laquelle il travaille, trop imbu de sa personne et raciste par-dessus bord comme tout bon serbe.
 En sus de la propension de l’homme à dénigrer toutes les autorités publiques et locales, des sources très proches de la Minusca dignes de foi ont révélé au journal « La Voix des Sans – Voix » qu’à l’interne, c’est – à – dire dans l’exercice de ses fonctions, M. Milan Trojanovic affiche sans cesse un air de chef envers qui l’on ne doit manquer en aucune façon, en tout temps et partout, de signes visibles et lisibles de politesse, de déférence et de révérence, sous peine d’être rabroué devant tous.
Pour avoir désobéi à ce principe et pour ne pas s’être arrêté sur la route menant à leur base sise non loin de la radio Ndéké Luka, au moment où il sortait à bord de son véhicule, un convoi du contingent égyptien de la Minusca a été sommé par l’intéressé de s’immobiliser, alors qu’il se rendait à une mission de patrouille de routine, et les soldats obligés de descendre, puis copieusement sermonnés sur la voie publique. En réaction, ces derniers ont abandonné leurs véhicules sur la chaussée et regagné leur base à pieds. Ils ne reviendront les chercher pour continuer leur mission que suite à d’âpres négociations de la Minusca, pendant des heures, avec leur hiérarchie.
Quelques jours plus tard, ce sera le tour d’un cadre sénégalais de la Minusca qui avait mal garé son véhicule de fonction faute de place disponible dans le parking prévu à cet effet, de gouter aux délices racistes et aux comportements xénophobes de Milan Trojanovic. En effet, après avoir tenu les propos du genre « s’il était resté chez lui dans son pauvre pays du Sénégal et s’il n’était pas recruté par la Minusca, devrait- il avoir un jour la chance de rouler avec un tel véhicule », le grand argentier de la Minusca reviendra sur ses pas avec un long couteau pour s’acharner violemment contre les quatre (4) pneus du véhicule de son collaborateur.
Informé des propos obscènes, racistes, méprisants, dégradants et inhumains tenus à son égard par un autre fonctionnaire d’une organisation internationale qui a fait de la lutte contre le racisme, le rejet de l’homme pour la couleur de la peau et les clivages culturels, l’une des raisons fondamentales de son existence et de ses buts et ayant constaté les dégâts subis par son véhicule du fait du mépris à sa personne clairement affiché par Milan Trojanovic, le fonctionnaire sénégalais  saisit immédiatement par une note les plus hautes autorités de la Minusca de ces faits, gestes et propos, avec ampliation au secrétaire général des Nations Unies à New – York, et active ses réseaux, l’un des plus puissants, vivants et vivaces au sein du système.
Paniqué, Milan Trojanovic débarque au siège de l’organisation pour tenter d’étouffer l’affaire. Peine perdue. Il ré – embarque et revient précipitamment à Bangui, active à son tour ses réseaux, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes par – ci, prodigalités et  autres dons en nature par – là, mais se butte contre les injonctions faites depuis New – York à la police de la Minusca  d’établir son rapport sur cette affaire dans les meilleurs délais « A toutes fins ».
C’est dire que les carottes sont définitivement cuites pour ce super fonctionnaire des Nations Unies dont le sort est déjà scellé, qu’il pleuve ou qu’il neige, et dont la décision du départ de la Minusca devra tomber avant ou juste après la fin du mandat du représentant spécial du secrétaire général Onanga Anyanga, prévue pour fin décembre 2018.
Aux autorités légales et légitimes de la République centrafricaine qui se sont fort étonnement tues, au lendemain du grave incident dont il était l’auteur entre son véhicule et le cortège présidentiel, de saisir hic et nunc l’opportunité à eux offerte gracieusement par le dossier encore pendant du sénégalais, pour diligenter à leur tour une enquête concernant le refus de Milan Trojanovic d’engager les crédits des missions de patrouilles de la police onusienne. Une grave accusation qui ferait de lui l’un des plus fervents artisans de la perpétuation de la crise centrafricaine par le détournement systématique des ressources allouées à cet effet à d’autres fins. Une grave accusation qui ferait une fois de plus de lui une persona non grata et accélérerait son départ de la Minusca et son expulsion de la République centrafricaine.
Affaire à suivre…. !
La rédaction

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