ONU : le Comité de Sanction donne son feu vert à la Chine pour la livraison d’armes à la République centrafricaine

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New-York (USA) jeudi 14 juin 2018 – Pas de nouvelle, bonne nouvelle, une levée partielle de l’embargo obtenue en faveur de la République centrafricaine. Le délai s’est finalement écoulé jusqu’à hier 14 juin 2018. Aucun membre du comité des sanctions à New York a fait une observation sur la requête concernant l’envoi d’équipement militaire destiné aux Forces armées centrafricaines (FACA), également à la police et à la gendarmerie sous forme de don de la Chine.
C’est un document de onze pages, signé de la main de Marie-Noëlle Koyara, ministre de la Défense centrafricaine, qui a été reçu par le vice-président du comité des sanctions, le 5 juin.
Dans cette demande, une liste d’armes létales et non létales, mitrailleuses anti-aériennes ou encore des roquettes, de matériel de maintien de l’ordre (véhicules antiémeutes, lacrymogènes, uniformes de protection, boucliers, lance-grenades, canon à eau.
La Chine a espéré bénéficier de la même levée partielle de l’embargo qui a permis à la Russie de faire parvenir à partir de décembre 2017, trois livraisons d’un don d’armement aux bataillons des FACA formés par l’Union européenne (UE). Le don russe, dont la dernière livraison s’est achevée en avril dernier comprenait des fusils d’assaut, des armes de poing ainsi que des lance-grenades RPG.
Dans le cas où le «cadeau de la République populaire de Chine» a bénéficié de cette exemption, il n’est pas exclu que la liste des équipements livrables soit raccourcie. Lorsque la liste russe a été présentée, les pays membres du Comité du Conseil de sécurité, France, Etats-Unis et Royaume-Uni en tête, ont enjoint Moscou de retirer les batteries antiaériennes de l’arsenal offert à Bangui.
Pékin veut la même jurisprudence que la Russie
La Russie avait aussi dû donner des garanties de traçabilité des armes pour éviter qu’elles ne soient détournées à d’autres fins. Cette même jurisprudence pourrait s’appliquer aux fabrications chinoises destinées aux Forces spéciales centrafricaines, formées au Rwanda, Le tout sous forme de dons venant de la République populaire de Chine à travers la société d’Etat Poly Technologies.
C’est une bonne nouvelle pour la RCA qui demande, depuis longtemps, une levée de l’embargo sur les armes. Si celui-ci est toujours valable, au moins jusqu’en janvier 2019, les Etats membres du comité des sanctions ont finalement approuvé sans commentaire la demande. Comme étant dit : «Si aucune réponse n’est donnée, la demande aura valeur d’accord.»
Les membres du comité de sanction se sont réunis effectivement ce jeudi 14 juin au siège de l’ONU à New York, sous la direction du Président du mois, M. Vassily A. Nebenzia de la fédération de la Russie. Ils ont débattu sur les dossiers du Mali, où le Conseil de Sécurité est saisi des recommandations propres à maximiser le rôle joué par la MINUSMA à l’appui de l’accord pour la paix. Ensuite le dossier du Yémen et de l’Irak où le Conseil de Sécurité proroge le mandat de la mission des Nations Unies, en alignant sa durée sur le cycle budgétaire du maintien de la paix.
Avec la même démarche de la Russie en 2017, et aujourd’hui la Chine, la RCA semble avoir trouvé un nouveau partenaire, quelques mois après les premières collaborations avec la Russie.
Le redéploiement de l’armée centrafricaine (FACA) devient une réalité avec leur projection à Paoua dans l’Ouham Pende, à Sibut et DeKoa et à Bangassou dans le Mbomou.
Source : Onu

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