Nation : Quand Sarandji perd la tête, se substitue à Michaëlle Jean et s’assoie à côté du drapeau de l’OIF…

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Depuis la prise de pouvoir du président Touadéra,  massivement et démocratiquement élu par tout un peuple, sur la base de ses mielleuses et alléchantes promesses de la politique de la rupture, du changement et de l’alternance générationnelle, il se passe vraiment au quotidien des choses qui sont loin de laisser entrevoir dans un délai relativement court une ferme volonté des nouvelles autorités à les traduire en actes ou à leur donner tout simplement forme.

De la reconduction à la conduite des affaires de la cité des hommes et des femmes dont les consciences sont négativement surchargées des malheurs de ce pays et leurs mains pleines du sang du peuple centrafricain à l’institutionnalisation des pratiques rétrogrades ayant comme noms affairisme, clientélisme, népotisme et courses aux honneurs et à l’argent facile et  ayant servi de lits au foisonnement de la crise actuelle en passant par une absence totale de courage politique de la part des nouveaux maîtres, tous les ingrédients d’un échec patent et certain du quinquennat de Touadéra  seraient désormais réunis.

Pour preuve, ce qui s’est passé le 12 avril 2017, lors de la rencontre entre le premier ministre, chef du gouvernement, Simplice Matthieu Sarandji, et la présidente de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean. Comme tous les lectrices et les lecteurs du journal « Le Démocrate » peuvent le constater de visu sur cette image, M. Sarandji semble totalement avoir perdu la tête ou le contrôle de soi, se serait substitué à son hôte et s’est installé tranquillement sans gêne à côté du drapeau de l’OIF.

Est – ce la faute du service du protocole ? Même si par inadvertance, l’attaché du protocole  avait commis cette négligence de ne pas avoir montré où devaient prendre place l’une et l’autre, comment alors la troisième personnalité de la République ne pourrait – elle pas avoir la présence d’esprit, par us et coutume, de ne s’asseoir que derrière ou à côté du drapeau national ? Comment pouvait – il ne pas se rendre compte qu’il était en train de se diriger vers un emblème qui n’est pas le sien ? Terrible, n’est – ce pas ? Et cela s’est passé devant tous les membres du gouvernement dont le ministre des affaires étrangères, M. Charles Armel Doubane.

Voilà de pertinentes questions qui se bousculent depuis lors dans la tête de tous les lanceurs d’alerte et de tous les combattants de la liberté et de la démocratie, et qui sous d’autres cieux auraient déjà provoqué une violente réaction de la part des gouvernants. Mais, des questions qui resteront sans réponse, puisqu’il est désormais clair et net que ce qui intéresse Touadéra, Sarandji et son gouvernement n’est tant la défense de l’intérêt général par conscience du devoir, que la course vers des gains matériels et mortels, par sens du devoir, comme des lansquenets qui se battent pour de l’argent comme des mercenaires.

Tant pis, si les règles élémentaires de l’administration sont allègrement foulées aux pieds, si les us et coutumes diplomatiques ne sont pas respectés, si les attributs de la souveraineté, tels que le drapeau et le territoire national n’ont plus aucune signification, si des mercenaires et des seigneurs de guerre tuent et égorgent des centrafricains et des centrafricains tous les jours  que Dieu fait sur leur propre terre, si les enfants ne vont pas à l’école parce que les bâtiments scolaires sont occupés par des bandes armées,  si le premier ministre et les membres de son gouvernement refusent de déférer à une séance d’interpellation des députés de la nation, etc. Terrible, n’est – ce pas ?

Dans tous les cas, cette affaire de non respect du drapeau de la République centrafricaine par le premier ministre, chef du gouvernement, Simplice Matthieu Sarandji, est sans aucun doute la preuve d’une certaine étourderie au plus haut sommet de l’Etat, d’une certaine lassitude,  d’un certain amateurisme, d’une certaine incapacité, d’une certaine amnésie hystérique et festive et d’une certaine non maîtrise de soi de la part de l’homme et de tout son gouvernement. Un premier ministre et les membres de son gouvernement dont la tête et le cœur sont vraiment ailleurs. Un premier ministre et un gouvernement qui ignorent tout du sens du combat mené par un certain B. Boganda qui s’est sacrifié jusqu’au sacrifice suprême, le 29 mars 1959, pour avoir été à Berberati planter ce drapeau. Un premier ministre et son gouvernement qui viennent par là de ne plus reconnaitre le sens héroïque et immortel de son combat, et qui démontrent ainsi de manière  palpable et claire leur propension à la trahison de la République tout entière. Un premier ministre et son gouvernement qui viennent tout simplement de trahir la République.

Alors, comme l’on dit en Afrique de l’ouest, il est grandement temps de leur donner leur route.

Kassa Mo Gonda

 

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