Nation : Marche de Paris du 9 septembre 2017/ Communiqué et droit de réponse !

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Selon des informations dignes de foi en notre possession, des compatriotes de la diaspora en France, issus de toutes les couches de la société, ont décidé d’organiser à Paris le 9 septembre 2017, une marche dont le but serait de demander la démission du président Touadéra. Pour contrecarrer cette initiative, la plateforme de la majorité présidentielle a bien voulu réagir, par  un communiqué de presse n°004 mais non daté et signé par  Roger ANDJALANDJI, Coordonnateur général en charge de la communication, en ces termes :

«   La PMP zone Europe condamne l’outrance et l’enflure comme levier de communication politique. Incontestablement les médias sociaux fournissent une chambre d’écho à certains de nos compatriotes Centrafricains à la découverte tardive d’une vocation d’activiste politique.

Ils multiplient les oppositions qui n’ont rien de politique et qui s’apparentent visiblement à un activisme émotionnel orienté contre la personne même du Président de la République Faustin Archange TOUADERA au point, pour certains, de diffuser de manière irréfléchie un appel à manifester sur les réseaux sociaux consistant à demander la démission prématurée du Chef de l’Etat dans le mépris des règles élémentaires qui gouvernent les institutions démocratiques.

Par ailleurs, la Plateforme de la Majorité Présidentielle zone Europe – PMP ZE –a globalement relevé ces derniers temps dans les publications, commentaires partagés et autres sur Facebook, soit par des écrits ou vidéos, des inappropriations et des absences d’objectivités dans la manière de rapporter des faits ainsi que dans l’emploi des qualificatifs qui excèdent les limites de la polémique politique et qui sont de nature à porter atteinte à la considération.

Il suffit de faire un tour rapide sur les réseaux sociaux pour mesurer la violence des propos « BABA A LANGO » ou de constater la dramatisation à outrance du moindre coup de pétoire à Bangui ou encore de relever à quel point l’enflure et l’exagération sans précaution se sont constituées en levier volontiers de communication politique au service d’obscurs agendas. Sans même avoir été témoins direct des faits, certains compatriotes font du direct sur des faits qu’ils imputent prestement au Président de la République.

Nous devons tous avoir à l’esprit que notre pays, le Centrafrique, souffre de la violence imposée par les groupes armés depuis 2013. Une violence avec violation préoccupante du droit humain et quasi-destruction de l’Etat.

Pour affronter la situation et arrêter la dynamique de guerre, le Président de la République est en train de fournir un certain nombre d’efforts à tous les niveaux et par le dialogue afin de permettre à notre pays de reprendre attache avec le développement.

La plateforme de la majorité présidentielle zone Europe pense qu’il serait donc temps que nos compatriotes « facebookeurs » sachent se transcender en autre chose que des commentateurs à la moindre occasion en inventant une nouvelle forme d’expression sur les réseaux sociaux tout en évitant la perversion de la politique. »

En réponse, les organisateurs par l’entremise de M. Théophile EKA2 ne sont pas restés muets et ont fait publié un droit de réponse dont voici la teneur :

« Par un communiqué en date du (sic, pas de date), le Coordonnateur général en charge de la communication de la Plateforme de la Majorité Présidentielle a cru bon devoir donner des leçons de pratiques démocratiques aux utilisateurs des réseaux sociaux et vendre des « efforts » qui seraient entrain d’être entrepris par le pouvoir dont il est le porte-voix!

Puisse notre compatriote nous permettre de nous étonner du fait que « la volonté de relever un pays » ne s’apprécie en de termes philosophiques vagues! Les pères de cette science s’accordent d’ailleurs à affirmer que « tout est nombre »!

Aussi, le message du compatriote serait plus percutant s’il nous citait ces efforts (qu’avec une lampe en plein midi, nous peinons à voir)! Comme dirait la chanson « paroles, paroles… » nous mourrons, nous succombons, nous sommes exterminés!

Nos aurions mieux aimé que cette Plateforme, bien plate comme son nom l’indique, présentât ses condoléances aux centrafricains qui sont journellement vidés de leur sang, aux victimes de la barbarie que le Gouvernement n’arrive à stopper, plutôt que de se constituer en gendarme des réseaux sociaux! À comprendre l’écrit du coordonateur, le Président serait hyperactif?!!! Sûrement, il est souvent sur le terrain au chevet des victimes, les Ministres y sont ! Mieux il siérait faire la promotion des actes posés par le Gouvernement et poster les photos du Président sur les théâtres de la désolation! Oh, que si!

Nous avons tous à l’esprit que « notre pays, la Centrafrique, souffre de la violence imposée par les groupes armés depuis 2013. Une violence avec violation préoccupante du droit humain et quasi-destruction de l’Etat »!

Plus que ça, nous avons à l’esprit que nous avons élus un homme que nous avons cru capable :

 « …DE GARANTIR L’INDEPENDANCE ET LA PERENNITE DE LA REPUBLIQUE, DE SAUVEGARDER L’INTEGRITE DU TERRITOIRE, DE PRESERVER LA PAIX, DE CONSOLIDER L’UNITE NATIONALE, D’ASSURER LE BIEN ETRE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN, DE REMPLIR CONSCIENCIEUSEMENT LES DEVOIRS DE MA CHARGE SANS AUCUNE CONSIDERATION D’ORDRE ETHNIQUE, REGIONAL OU CONFESSIONNEL, DE NE JAMAIS EXERCER LES POUVOIRS QUI ME SONT DEVOLUS PAR LA CONSTITUTION A DES FINS PERSONNELLES NI DE REVISER LE NOMBRE ET LA DUREE DE MON MANDAT ET DE N’ETRE GUIDE EN TOUT QUE PAR L’INTERÊT NATIONAL ET LA DIGNITE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN ».

Il s’agit bien ici des termes du serment prononcé par le Chef de l’État! Faut-il rappeler, encore une fois au coordonateur qu’il n’existe ici de méprise sur les « règles élémentaires qui gouvernent les institutions démocratiques »?

Quand on publie un communiqué et qu’on se pose en donneur de leçons, il faut aussi savoir de quoi on parle!

Le Coordonateur, un compatriote qui, logiquement jouit d’une rigueur affirmée, une personne que j’ai toujours admirée, se serait éprise d’un soutien émotionnel tel l’aveuglement des premiers jours de noces?

En Centrafrique, le Président de la République est responsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions en cas de haute trahison! L’article 107 de la Constitution dresse la liste des actes qui sont considérés comme crimes de haute trahison :

« – – – – – – – – la violation du serment ; Les homicides politiques ; L’affairisme ; La constitution ou l’entretien de milice; Le refus de doter les forces de défense et de sécurité de moyens nécessaires à l’accomplissement de leur mission ; Toute action contraire aux intérêts supérieurs de la Nation.

Doit-on rappeler que, même, la non mise en place des institutions de la République dans le délai constitutionnel est un motif de destitution? Me prouverez-vous que toutes les institutions sont en place?

Je vous engage à nous donner la traduction du mot « inertie » ou des adjectifs « soporifique », « soporeux » en sango!
Soyons plutôt généreux et utilisons plutôt le déterminatif « inconsistant »! Plutôt que de nous faire des leçons, vous gagnerez, nous en sommes persuadés, en secouant le cocotier!

Au demeurant, compatriote coordonateur, le passage à l’autre rive ne doit pas vous faire oublier qu’il y a peu, troncs d’arbres, nous naviguions dans les mêmes eaux! Nous ne découvrons pas l’activisme mais c’est vous qui vous vous en êtes défaits! »

Nos commentaires dans notre prochaine parution ….. !

La Rédaction

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