Nation : L’élection de Cyrus Emmanuel Sandy invalidée par Maka Gbossokoto, à la demande de la présidence de la République, après une mascarade électorale…

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Selon des informations dignes de foi en notre possession, au moment où ces lignes sont en train d’être tracées, l’élection de M. Cyrus Emmanuel Sandy, président du Geppic et directeur de publication du Journal Médias+, comme représentant des professionnels des médias privés au Haut Conseil de la Communication, aurait provoqué un tollé et un véritable séisme politique  dans les entrailles de la présidence de la République et à la primature.

Ancien secrétaire général du bureau diocésain de la Jeunesse Etudiante Chrétienne de Bangui, leader estudiantin de l’Université de Bangui de 1990 à 1992, ancien ministre de la République, ancien conseiller à la présidence, ancien parlementaire et activiste des droits de l’homme et de la bonne gouvernance, l’homme qui dans sa lettre de motivation a fait un terrible procès de la gestion du HCC et qui s’est engagé à en faire non pas une association des bourreaux de la presse, une sorte de 5ème colonne du pouvoir répressif anti – communicationnel mais plutôt une Institution au service de la République et un contre – pouvoir, ne pouvait que tout naturellement gêner et déranger les partisans et les laudateurs du bâillonnement de la presse.

Dès lors, il était tant impératif que plus urgent pour les liquidateurs de la presse écrite et les égorgeurs des guerriers de la plume, rebelles à la critique citoyenne et fermés aux débats démocratiques, de prendre toutes les mesures pour invalider purement et simplement et ce, sans aucune forme de procès, les résultats de l’élection du 22 mars 2017. Une élection qui a été gagnée à la régulière par Cyrus Emmanuel Sandy qui a obtenu 48 voix contre 46 voix pour Jules Yanganda (Cf. PV d’un huissier de justice qui sera publié très prochainement). Pour ce faire, des stratégies auraient été discutées et adoptées et des contacts auraient été pris par les émissaires de la présidence de la République et de la primature avec le président de l’Union des Journalistes Centrafricains en abrégé UJCA, M. Maka Gbossokoto, président du comité d’organisation des élections pour ne pas établir le procès – verbal de l’assemblée générale élective, d’une part, et formuler des raisons fantaisistes pour la convocation d’une nouvelle assemblée générale pour l’organisation de nouvelles élections.

C’est ainsi que tous les professionnels des médias privés seront convoqués le mardi 28 mars 2017 à 9 heures au Centre Jean XXIII à une nouvelle assemblée générale élective pour les motifs suivants : inconstitutionnalité des résultats de la dernière assemblée élective du 22 mars 2017, objections des ministres de la communication et du secrétariat général du gouvernement, et requêtes de certains candidats.

Des raisons somme toute politiques dont le but inavoué viserait en réalité à invalider les résultats de la précédente élection et donc à écarter le gênant et l’enfant terrible de la presse écrite, Cyrus Emmanuel Sandy. Et Maka Gbossokoto assumera cette responsabilité avec véhémence et une certaine hargne autoritaire. D’entrée de jeu, sans avoir ouvert la séance et fait adopter l’ordre du jour comme cela est de droit dans les travaux de toute assemblée générale et sans avoir préalablement demandé et obtenu la parole, l’homme se déchaîne et laisse tomber de ses lèvres les cruelles et inacceptables vérités qui suivent : contestation des résultats par la présidence, accusation portée contre sa personne en tant ressortissant de la Lobaye d’être derrière l’élection de Sandy, objections de certains ministres, impérieuse nécessité de reprendre les élections à un scrutin à deux tours et prise en compte dans les candidatures de la parité genre.

Malgré la légèreté et l’inconsistance de ces raisons dénoncées et balayées une à une par M. Sandy et bien d’autres intervenants, M. Maka Gbossokoto restera droit dans ses bottes comme un soldat romain aux ordres du centurion. Sans donner la parole à l’assemblée générale, seule souveraine et responsable et sans solliciter et recourir  à sa décision pour  la tenue d’une nouvelle élection, il se substituera allégrement  à elle pour un passage en force en vue de faire les vœux des princes de la République.

A l’arrivée, sur cinq (5) candidats, à savoir Sandy (32 voix) , Songuele (43 voix ), Zosse (37 voix), Pabandji (3)  et Yanganda (59) , seront admis au second tour Yanganda et Songuele. Mais, alors que tous s’attendaient tout naturellement à ce que le candidat du pouvoir, M. Yanganda, comme le laisseraient croire des gentilles indiscrétions émanant de la présidence de la République, contre toute attente, c’est M. Songuele qui sera élu comme représentant des professionnels des médias privés et les femmes seront représentées par Mme Inès Kamayaodé.

Un véritable coup d’état savamment conçu de mains de maître et mis en œuvre par Maka Gbossokoto contre la démocratie et la liberté de la presse. Un coup d’état dont les signes annonciateurs étaient la distribution d’une aide financière d’un montant de 30 millions de Francs CFA octroyée par le président de la République, exclusivement gérée par le directeur de cabinet du ministre de la communication de connivence avec certains journaleux et partagée entre parents, amis et connaissances, dans la salle et même dans la cour du Centre Jean XXIII afin de mobiliser des étudiants contre Sandy et  d’acheter la conscience des électeurs. Mais un coup d’état qui ne restera pas impuni.

En effet, selon des informations dignes de foi en notre possession, des dispositions seraient en train d’être prises par la candidate Yanguéko Tatiana pour contester devant le tribunal administatif le soutien incontestable et incontesté de Mme Sylvie Panika à son adversaire Mme Inès Kamayaodé et sont déjà enclenchées par les conseils du candidat Cyrus Emmanuel Sandy pour non contestation des résultats séance tenante par les différents candidats et l’AG et pour non production du PV de l’assemblée générale élective du 22 mars 2017 par le comité d’organisation des élections.

 En sus de ces actions en justice, des lettres de vives dénonciations de ces manœuvres éhontées de liquidation et d’assassinat de la liberté de la presse seront adressées à toutes les organisations sous – régionale, régionale, continentale et internationale de la presse, aux organisations de défense des droits de l’homme, aux organisations internationales installées en Centrafrique, à toutes les ambassades et représentations diplomatiques. Afin d’éviter que ne meure à jamais la flamme de la liberté de la presse dans ce pays !

Jean – Paul Naïba

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