Nation : foudroyante offensive, attaque coordonnée de la Séléka à l’est et débandade généralisée

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Selon des informations dignes de foi en notre possession et relayées par le journal en ligne Xinhua, la bourgade centrafriaine de Dembia dans la préfecture du Mbomou (sud-est) a été attaquée par des rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) du chef rebelle Ali Darass, a appris mardi Xinhua auprès du député de la ville centrafricaine de Rafaï (sud-est), Benjamin Zangabérou.

« Ces rebelles ont fait irruption dans la localité et ont tué deux personnes. Pris de peur, les habitants se sont cachés en brousse. Les rebelles ont profité de cette absence pour piller les maisons », a déclaré M. Zangabérou, avant d’ajouter que « ces rebelles se sont établis dans le local de la gendarmerie ».
Il a condamné l’acte et a exhorté le gouvernement et la mission onusienne MINUSCA à s’occuper réellement de la protection des civils.

Février dernier, la MINUSCA a demandé à Ali Darass de quitter la ville centrafricaine de Bambari (centre), visant à faire de la localité « une cité pilote sans groupe rebelles ».

En conséquence, Ali Darass et ses hommes se sont étalés de la localité centrafricaine d’Alindao (centre-sud) à celle de Zémio (sud-est), occasionnant des perturbations sécuritaires dans toute la partie sud-est de la République centrafricaine.

Revenant récemment de la ville centrafricaine d’Alindao, le cardinal Dieudonné Nzapalaïnga avait rapporté des témoignages accablants, déplorant pêle-mêle « la promiscuité et la précarité, l’incendie des maisons d’habitation, les tueries de masse, les morts pour des maladies bénignes, les viols, l’absence d’école et de service de santé, les accouchements en brousse, etc. », une manière pour lui d’alerter les opinions sur le chaos en Centrafrique.

En réalité, la situation insécuritaire à l’intérieur du pays, en général, et surtout dans l’est, en particulier, devient de plus en plus difficile et intenable ces derniers temps. Alors que le mathématicien de Boy – Rabe fuit ses responsabilités de mère – poule devant couver ses poussins, les nourrir et les protéger des prédateurs, en trouvant refuge dans d’interminables et infructueuses missions de villégiature à l’extérieur, les groupes armés sont, quant à eux, décidé à étendre leur contrôle sur l’ensemble du territoire national et à marcher in fine sur Bangui. C’est le spectacle, en vertu d’un accord signé entre Abdoulaye Hissène et Ali Darass, auquel sont livrés au moment où nous mettons sous presse cet article, tous nos villages, nos communes, nos sous – préfectures et nos préfectures de l’est. A l’exemple de la commune de Dembia dont le développement a été fait un peu plus haut, et qui a été violemment attaquée et occupée, et de ceux des villes de Rafaï et de Zacko qui seraient depuis deux jours sous les feux incessants et meurtriers des éléments de la Séléka, lourdement armés. A l’heure où nous sommes, ces deux  villes seraient – elles déjà sous contrôle, personne n’en sait absolument rien. Ce qui est sûr, il y règnerait une psychose généralisée, une débandade globale et une fuite des populations locales vers la RDC. Il en serait de même à Mobaye avec des attaques meurtrières et incendies de plusieurs habitations et greniers. C’est ce que révèle LNC en ces termes :

 « Depuis hier dans la mi-journée, des éléments de la Séléka ont attaqué plusieurs quartiers de la ville de Mobaye faisant brûler au passage plusieurs habitations encore debout. Selon des informations recueillies sur place, les quartiers Monet, Sonba et Lumba étaient la cible des assaillants qui ont tout ravagé de leur passage meurtrier. Alors que la quasi-totalité des habitants de ces quartiers se sont réfugiés depuis quelques semaines en République Démocratique du Congo (RDC), les assaillants n’ont apparement aucun pitié pour les biens abandonnés précipitamment par les propriétaires. Parmi les maisons brûlées, se trouve celle du Pasteur apostolique Alphonse Lucien Kogrengbo dont son frère-aîné Louis-Marie Kogrengbo vient de nous le confirmer.
En tout cas le Sud-Est de la RCA s’embrase depuis quelques jours devant l’impuissance du Gouvernement de Simplice Mathieu SARANDJI qui ne brille que par son silence ».

Au vu et au su de la Minusca et comme toujours sans aucune réaction de la part de Touadéra et de son cher aîné Sarandji. Devant cette situation de démission collective, Ali Darass et Abdoulaye Hissène avancent et mettent en forme leur projet de déstabilisation de la République qui n’existe plus que de nom.

La rédaction

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