Nation : Crapuleux et lâche assassinat de Mlle Zita Gonendéré ou le vrai visage du bilan d’un an de Touadéra….

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Elle s’appelle Zita Gonendére. Une trentaine passée, elle se bat comme vendeuse de viande boucanée au marché de PK 12, depuis quelques temps. En dépit de tensions de place qui l’ont opposée à ses collaboratrices, elle a repris ses activités après un moment d’interruption, suite au versement d’une caution de 100 mille Francs CFA.

Seule survivante d’une famille de 7 enfants, c’est grâce à ce petit commerce qu’elle se bat tous les jours pour élever les progénitures laissées par tous ses frères et sœurs décédés et veiller sur sa pauvre mère en âge suffisamment avancé. Elle a été froidement abattue ce jour 30 mars 2017, jour commémoratif d’anniversaire de la prise de fonction du président Faustin Archange Touadéra. Elle a été assassinée de manière crapuleuse et lâche, assise derrière une moto – taxi, peu après le pont Ombella, vers 5 heures du matin, par deux (2) balles tirées par un anti- balaka qui la pourchassait avec une moto. Tombée à la renverse, elle mourra quelques temps plus tard après s’être vidée de son sang. Son transporteur de descendre, de garer sa moto et d’engager une bataille à la main avec ses deux (2) agresseurs. Après de durs et rudes combats, il succombera à son tour, d’abord poignardé au niveau de la poitrine par l’un avant d’être ensuite achevé par l’autre d’un tir.

L’annonce de leur tragique disparition parviendra  vers  7 heures du matin au PK 12 et grâce à la solidarité des  autres femmes vendeuses et des commerçants de la localité, les deux (2) dépouilles seront transportées du village Ombella à l’hôpital communautaire pour être formolisées et déposées à la morgue. Quelques minutes, l’on entendra murmurer et susurrer l’arrestation d’un de leurs assassins par les Anti – Balaka de Damara.

Pour Eddo

Un véritable destin brisé. Une chercheuse à manger qui part en laissant derrière elle sa pauvre mère, un enfant de 4 ans et toute une marmaille laissée par ses frères et sœurs. Une terrible charge qu’elle ne peut supporter, vu son âge. Et quid du chauffeur du taxi – moto qui habite au PK 22 et qui survit lui aussi en faisant ce petit commerce pour faire survivre à son tour les siens ?

Deux (2) importantes et pertinentes questions qui posent dans toute sa nudité l’impérieuse nécessité du peuple centrafricain à vivre en paix et en sécurité et l’incapacité totale du président Faustin Archange Touadéra à le rassurer dans ce domaine conformément aux mielleuses et alléchantes promesses faites pendant la campagne électorale. Après plus d’un an de gestion des affaires de la cité, c’est une véritable tragédie qui continue de s’abattre tous les jours que Dieu fait sur des populations entières sur cette terre des hommes, de Koui à Bakouma, en passant par Bocaranga, Paoua, Kaga  – Bandoro, Ndomété, Bakala, Bria, Bambari, Ippy, etc.

 Des villes entières où personne ne peut vivre en paix et où de paisibles populations sont prises en otages par des seigneurs de guerre sans foi ni loi qui tuent impunément, lèvent l’impôt, rackettent, incendient des habitations et des greniers, contraignent hommes, femmes, enfants et personnes du 3ème âge à se refugier en brousse pour y vivre comme des animaux. Et pourtant, le candidat Touadéra avait promis au peuple la sécurité, le désarmement par la force de toutes les bandes armées, le redéploiement de l’administration civile et militaire sur toute l’étendue du territoire national, le retour des milliers des personnes déplacées, la fin de l’impunité et la restauration de l’autorité de l’Etat….

Où en est – il aujourd’hui après un an d’exercice effectif du pouvoir ? Comment est – il possible que des seigneurs de guerre tels que Ali Darass, Al – Katim, Nourreldine Adam, Sidiki continuent de sévir et de tuer des centrafricains et des centrafricaines ? N’est – il pas tout simplement responsables de toutes ces exactions et de toutes ces tueries du fait du manque total de sa fermeté, de sa flexibilité et de son incapacité à prendre des mesures rigoureuses pour assurer la défense de l’intégrité du territoire nationale, la protection du peuple et la préservation des intérêts fondamentaux de l’Etat ?

Afin d’éviter que le peuple ne puisse se lever un jour pour assurer sa propre sécurité, les lanceurs d’alerte et tous les combattants de la liberté et de la démocratie proposent qu’ il est plus qu’urgent pour le président Touadéra de s’écarter, au lendemain de l’assassinat crapuleux de Mlle Zita Gonendéré et de ce chauffeur de taxi – moto dans sa circonscription de Damara, du diktat de la communauté internationale et de la Minusca qui ne veulent pas que cette crise finisse et de pactiser avec l’Afrique du Sud, l’Angola, l’Ethiopie ou le Rwanda pour le redéploiement de toutes les forces de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire dans un délai de six (6) mois au plus tard.

 Ce ne sera qu’à ce prix qu’il pourra se racheter un tant soit peu. Car le peuple veut la paix et elle passe par un langage de fermeté à l’endroit de tous les fauteurs de troubles de l’est à l’ouest du nord au sud.

 

Jean – Paul Naïba

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