« Mouvement du personnel à la DGDDI » : le filou de Dondra consacre le retour des voleurs aux affaires !

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Souvenez – vous de l’affaire du détournement de deux (2) contenairs de cigarettes, appartenant à un opérateur économique de nationalité camerounaise, par trois (3) fonctionnaires et agents de l’Etat relevant de la direction générale des douanes et des droits indirects ! Nous étions au mois d’avril 2017. Les faits avaient été relatés par le journal « ACAP », en ces termes :

« le Président de la République, Faustin Archange Touadéra, s’est rendu, vendredi 21 avril 2017, au camp de la Gendarmerie nationale pour visiter deux containers de marchandises introduits frauduleusement au quartier Bakongo, à Bangui et saisis par des enquêteurs de la douane. Le but de cette visite est de mettre en garde les cadres et agents de la douane ainsi que certains opérateurs économiques tentés de se livrer à des manœuvres frauduleuses au détriment des caisses de l’Etat. Selon le Directeur général de la Douane et des Droits indirects, Fréderic-Théodore Inamo, l’opérateur économique de nationalité camerounaise cherchait à soustraire ces marchandises dont la valeur douanière est de 96.000 000 FCFA.

A la frontière, les douaniers ont déclaré que les deux containers étaient remplis de rames de papier et stylos, mais à l’arrivée à Bangui, ce sont des cigarettes qui ont été découvertes dans ces containers, a-t-il ajouté. « L’ensemble des ressources mobilisées pour l’Etat, proviennent de la Douane, et nous encourageons ces compatriotes qui travaillent dans l’intérêt du pays », a déclaré le Professeur Faustin Archange Touadéra à propos des enquêteurs de la douane.

Le chef de l’Etat a invité les opérateurs économiques à soutenir les actions du gouvernement en payant régulièrement leurs taxes et impôts afin de faire du commerce conformément aux textes. La mise en garde du Professeur Faustin Archange Touadéra intervient au moment où le gouvernement s’efforce d’améliorer le taux de recouvrement des impôts et taxes afin d’augmenter les ressources internes de l’Etat considéré par les institutions financières internationales comme un des plus bas de l’Afrique centrale. »

Mais, selon des informations révélées quelques jours plus tard dans l’article intitulé « Nation : Affaire des 2 contenairs : M. Touadéra, et si M. Frédéric Inamo, directeur général de la douane y était réellement inquiété ? », publié le 2 mai 2017 par Letsunami.net, les en – dessous de cette affaire paraissaient non seulement plus que compliqués mais surtout mettaient clairement en exergue la responsabilité directe de ce dernier, sous des dehors d’un maquillage de culpabilité. C’est ce qui était souligné, une fois de plus dans cet article par ces mots :

« ….Mais aux dernières nouvelles au moment où ces lignes sont en train d’être tracées, des sources indépendantes très proches de ce dossier et du ministère des finances et du budget, affirment sans ambages et sans fioritures que cette affaire serait en réalité l’affaire du directeur général de la douane et des droits indirects, un certain Frédéric Inamo, inspecteur des douanes. Il aurait fait de ce dossier une source particulière et personnelle de revenus jusqu’à ce que jour – là n’arrive. Ne dit – on pas qu’il y a toujours 99 jours pour le maraudeur et seulement un jour pour le propriétaire ?

En effet, après avoir fait passer les consignes à la frontière, l’homme était en train de lever le coude en bonne compagnie lorsque son téléphone a sonné. Au bout de fil, un de ses agents de renseignements qui l’alerte et l’informe de la découverte de ces 2 contenairs. Il se lève, mais  au lieu de descendre sur le terrain, de constater les faits et de rendre compte plus tard à sa hiérarchie, en tant que responsable et d’en assumer toutes les conséquences, ne sachant pas que c’était son dossier, M. Frédéric Inamo appelle immédiatement le président de la République. Mais, une fois sur le terrain, il se serait rendu compte que cette affaire serait la sienne. Alors, paniqué et pour brouiller des pistes en attendant de trouver des boucs – émissaires, il se serait substitué au ministre des finances et du budget, M. Henri Marie Dondra, encore en mission, et aurait directement saisi le directeur général de la gendarmerie d’une plainte. En bon gendarme,  non seulement celui – ci se serait déclaré incompétent mais surtout lui  aurait indiqué l’organe compétent pour connaitre de cette affaire : l’inspection générale des finances. Et selon ces mêmes sources, le directeur général de la douane serait en train de tout faire pour faire endosser la responsabilité de cet acte criminel à son directeur général adjoint, un certain Koyanga Aubin. Voilà une nouvelle affaire qui risque d’enlaidir un peu plus l’image déjà hideuse de la République, en s’ajoutant à celles de la Beac, de Webb Fontaine, d’ICS/CCS et autres.

Gageons que  l’IGF soit saisie officiellement par le ministre des finances et du budget et que son rapport puisse permettre au président de la République de voir clair dans la mauvaise gestion de nos finances publiques par ses plus proches collaborateurs, d’en identifier les auteurs  et de prendre toutes ses responsabilités en nettoyant cette maison avec du karcher….avant que cela ne soit trop tard. »

Passées les folles périodes d’hystérie collective et spectaculaire autour de cette affaire et avec elle l’engouement des médias privés à en faire la une de leurs journaux, le temps finalement jouera en faveur de l’intéressé. En effet, conformément aux engagements pris, par lesquels M. Frédéric Inamo avait formellement demandé à ses collaborateurs, un certain Koyanga Aubin et un certain Milabet mis en cause dans ce dossier de flagrant délit de détournement de plus de 96 millions de Fcfa, d’accepter de porter la croix en lieu et sa place, en contrepartie d’une nouvelle promotion, le moment venu, celui que tous appellent fièrement « le petit – frère » du président Touadéra a su user intelligemment de la méthode et de ses relations pour leur éviter trop de salissures et de meurtrissures judiciaires. Ceci étant fait, il pouvait sans aucune gêne et aucune difficulté tenir ses promesses, à savoir les faire retourner aux affaires.

Et c’est ce qu’il a effectivement fait, avec la complicité active et l’accord avéré du ministre des finances et du budget, M. Henri Marie Dondra, en nommant M. Milabet Gonofe Anicet au poste de receveur – adjoint au service des recettes de Nola, par arrêté n°1376 du 11 octobre 2019 portant nomination ou confirmation aux postes de responsabilité des fonctionnaires et agents de l’Etat de la direction générale des douanes et des droits indirects. Pour ne pas attirer l’attention du grand public, il avait entre temps réussi à faire nommer M. Koyanga Aubin comme coordonnateur à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics en abrégé « ARMP », placée sous l’autorité directe du premier ministre, même si en tant que douanier, ce dernier ignore tout de ce que sont les marchés publics. Et la boucle est définitivement bouclée.

Vive, donc, la lutte contre l’impunité et la corruption dans la « République des Groupes Armés » !

Affaire à suivre …. !

Jean – Paul Naïba

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