Méckassoua, le film de son retour et ce qu’il a dit

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Centrafrique: Meckassoua rentre au pays et s’exprime sur les questions de l’heure

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L’aéroport international Bangui M’poko est investi tôt le matin du 24 octobre 2019, date du retour au bercail du président Abdou Karim Meckassoua. Accueilli en grande pompe par ses militants et sympathisants, l’ancien président de l’assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua, leader du parti politique  Le Chemin de l’Espérance, est rentré au pays après plusieurs mois d’absence passés à l’Hexagone. Une foule bigarrée abordant des tee-shirts à son effigie venue des huit arrondissements de Bangui et de ses environs s’est mobilisée en nombre pour réserver un accueil chaleureux à leur leader et lui témoigner leur attachement à lutte qu’il ne cesse de mener pour l’amélioration des conditions de vie des centrafricains. Une population durement minée par la crise.  Avant son arrivée, des groupes d’animation massés à l’aéroport chantaient et dansaient à la gloire de leur leader sur les décibels déversés par une discothèque mobile.

Après un bain de foule, l’itinéraire initial du cortège est dévié par les services de sécurité de la police qui craignaient un débordement. Toutefois, les organisateurs décident de contourner les difficultés en empruntant la voie  latéritique de l’Avenue Omar Bongo Ondimba pour longer le canal de SICA III pour joindre le siège du parti sur l’Avenue Barthelemy Boganda où des députés, cadres et militants l’attendaient. Ce fut le temps  des salutations d’usage pour quelques minutes avant que le cortège ne s’ébranle sur son bastion de Km5 où il réside. Là encre, il ya eu une marrée humaine qui l’attendait, et il a du se frayer un chemin pour enfin trouver sa résidence. En tout cas, la mobilisation et la détermination des militants heureux de revoir leur leader dépasse l’entendement.

C’est dans cette ambiance qu’il s’est adressé à la presse pour exprimer toute sa gratitude à ce public venu nombreux en dépit de leurs occupations quotidiennes. A tous, il dit qu’il apporte un message de paix et d’unité pour le bien-être de ses compatriotes. il s’attache aux objectifs politiques dignes d’intérêt national au-delà des clivages, de l’exclusion, la démagogie et des valeurs qui sont contraires aux vertus de la démocratie.  Le président Meckassoua s’étonne de l’attitude d’une certaine classe politique, en majorité ses détracteurs qui continuent  de douter de la décision de la Cour des Comptes qui l’a blanchi de tout soupçon s’agissant des accusations portées contre lui pendant qu’il était aux affaires à la présidence de l’assemblée nationale. Il ne se soustrait pas à la justice de son pays mais fait confiance au verdict rendu par les magistrats assermentés de la Cour des Comptes. Edifié de long en large sur le déroulement de cette orchestration, le public estime que le débat est clos  et qu’il fallait regarder vers l’avenir.

L’avenir ? Ce sont les élections générales qui se pointent à l’horizon 2020 où les éventuels futurs candidats fourbissent déjà leurs armes.  A ce propos, Abdou Karim Meckassoua souhaite des élections transparentes, justes, équitables acceptées par tous, organisées par une ANE crédible,  et non des élections biaisées qui pourront conduire à des contestations. Pour l’instant, il focalise ses efforts pour le retour de la paix qui favorise l’unité de toutes les communautés sans exclusive dans le cadre de la cohésion sociale, du vivre ensemble, de la réconciliation nationale. En ce qui concerne les élections, il se prononcera au moment venu mais son combat consiste à dépasser les basses considérations qui portent les germes de la haine, de la guerre et de la partition. Il plaide pour une nation unie, prospère dans le respect du droit et aussi de la plénitude de la restauration de l’Etat.

La plateforme E Zingo Biani, qui milite pour la défense de la nation, composée  de la société civile, des partis politiques et des personnalités indépendantes influentes dont fait partie Le Chemin de l’Espérance,  mène un combat pour le triomphe de la démocratie en utilisant des moyens légaux garantis par la loi. Il rappelle qu’au lendemain de l’élection de Faustin Archange Touadera à la tête de l’Etat, il ya une approche unitaire pour le soutenir à sortir du bourbier. La sécurité est mise à mal par les groupes armés qui continuent d’endeuiller la population centrafricaine. Il a cité les dernières attaques menées par les rebelles dans la Vakaga, l’Ouham-Pendé et la Basse-Kotto. Il dénonce ces violences extrêmes et s’incline devant la mémoire des victimes innocentes. Donc, la priorité à l’instant d’aujourd’hui, c’est de donner la chance à tout le monde de vivre en quiétude, afin de vaquer aux activités commerciales, agricoles et pastorales qui assurent les moyens de survie.

Interrogé sur les récentes inondations dues aux pluies se sont abattues à Bangui et dans certaines villes du pays, il répond simplement que le gouvernement bénéficie d’importants fonds mobilisés par la communauté internationale compatissante mais qu’a-t-il fait de l’usage de cette manne qui devait servir à résoudre les problèmes humanitaires urgents de ce genre ? Questionnement et le doute demeure.

Marcel Dexter Gazikolguet

Source : lafraternite2011.over-blog.com

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