
Il y a urgence à agir
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le capitaine Ibrahim Traoré et son équipe éprouvent de la gêne à mettre fin à cet état d’anarchie sur fond de revendications pro-russes. Car, aux premières heures de la prise du pouvoir par les soldats mutins du MPSR II, ce sont ces derniers eux-mêmes qui, par un communiqué, ont appelé les populations à descendre dans la rue pour faire échec à des tentatives de contre-offensive échafaudées depuis la base militaire française de Kamboinsé par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba dans le but de stopper leur volonté d’aller vers d’autres partenaires. Le MPSR récolte donc la tempête qu’il a semée. Il ne faut cependant pas exclure des forces obscures à la manœuvre, soit pour défendre des intérêts russes dont on connait la puissance de manipulation et de désinformation, soit pour empêcher le navire du capitaine d’arriver à bon port. « Que faut-il faire pour sortir de ce mauvais pas ? » Telle est la question qu’il faut se poser. En effet, il est difficile de trouver la réponse idoine à cette question qui ressemble à une équation à plusieurs inconnues du fait non seulement du niveau d’éducation des populations, qui en fait des proies faciles face à la toute-puissance des réseaux sociaux, mais aussi du fait du désœuvrement de la jeunesse. Mais il y a urgence à agir au regard du simple fait que les manifestants survoltés ne respectent même plus les valeurs élémentaires de nos traditions comme le respect dû aux morts. Cela dit, le gouvernement doit mettre en place une vaste campagne de sensibilisation à l’endroit des populations pour stopper cette dérive et pour ce faire, il faut qu’il se fasse accompagner de tout ce qui reste comme forces morales ou religieuses dans ce pays qui tangue dangereusement.
Sidzabda
Le Pays