Malgré la libération des quatre militaires français, les « querelles » entre Paris et Bangui continuent

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Un mois après les tensions autour de l’arrestation des quatre soldats français, Paris et Bangui s’écharpent désormais au sujet de logements mis à disposition pour les coopérants militaires français.

Edition du 23/03/2022 Lecture 2 minutes

L’affaire des quatre militaires français arrêtés aux abords de l’aéroport de Bangui continue de laisser des traces, malgré leur libération. En effet, trois semaines après, l’épisode est encore lourd de conséquences. Outre la suspension des visas pour les officiels centrafricains, au prétexte d’une panne technique opportune, la diplomatie française a renforcé les contrôles à ses frontières (AI du 24/02/22). Quelques jours après la libération des militaires, la ministre des affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon, s’est étonnée d’avoir subi, lors d’un transit à Paris, un contrôle poussé de ses affaires et bagages par les douanes françaises, avant d’être autorisée à embarquer.

Dans le même temps, l’ambassade centrafricaine à Paris prend désormais, elle aussi, tout son temps pour examiner les demandes de visas de plusieurs officiels français, à l’instar de celles de gendarmes qui devaient rejoindre la chancellerie à Bangui.

Contentieux immobilier
Surtout, la cheffe de la diplomatie centrafricaine est, depuis le mois de septembre, en plein conflit avec l’ambassadeur de France à Bangui, Jean-Marc Grosgurin, au sujet de logements occupés par les coopérants militaires français dans le quartier de « 17 villas ». Ces habitations sont mises à disposition par les autorités centrafricaines depuis de nombreuses années dans le cadre de l’accord de défense liant les deux pays. Mais la suspension par Paris de la coopération militaire avec Bangui en juin, du fait de la proximité trop grande de l’armée centrafricaine avec le groupe paramilitaire russe Wagner, a changé la donne aux yeux de Baipo Temon, qui réclame la restitution des logements.

La ministre a rencontré l’ambassadeur français en septembre à ce sujet, sans obtenir gain de cause. Ce dernier argue que la coopération militaire n’étant que suspendue et non rompue, la situation des logements reste inchangée.

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Africa Intelligence

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